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Tous les êtres humains sont fils et filles de Dieu, ils ont par essence la même dignité, mais tous n’en sont pas au même degré d’évolution, et alors que certains se conduisent encore comme des brutes stupides et malfaisantes, d’autres apparaissent comme le miroir des vertus divines. Je vous ai déjà montré comment on peut, schématiquement classer les humains suivant les différents plans : physique (les brutes), astral (les hommes ordinaires), mental (les hommes de talent), causal (les génies), bouddhique (les saints), atmique (les grands Maîtres).
Utilisons maintenant l’analogie qui existe entre ces différentes catégories d’êtres humains et les différentes parties d’un arbre. Les brutes représentent symboliquement les racines de la vie qui travaillent sous terre. Les hommes ordinaires travaillent dans le tronc, ils laissent passer à travers eux la matière première que d’autres vont transformer. Les hommes de talent représentent les branches qui envoient cette matière vers les feuilles et, une fois élaborée, ils la font redescendre vers le bas ; ils s’occupent donc des échanges. Les génies sont les bourgeons d’où sortent les feuilles, et c’est là que commence véritablement le travail ; l’élaboration de la sève brute grâce aux rayons du soleil. Les saints sont les fleurs ; leur prédestination est de former des fruits, et grâce à eux la vie devient pure et belle. Enfin, les grands Initiés sont les fruits, la nourriture céleste : ils possèdent la saveur de tous les sucs.
Les feuilles, les fleurs et les fruits représentent la sagesse, l’amour et la vérité ; les feuilles la sagesse, les fleurs l’amour, et les fruits la vérité. Avec une grande sagesse les feuilles transforment la sève brute en sève élaborée, comme les alchimistes transforment les métaux en or grâce à la pierre philosophale ; Les fleurs qui nous offrent leurs couleurs, leurs parfums, sont liées à l’amour, en elles est déposé le nectar que les abeilles viennent butiner et dont elles feront du miel pour la joie de tous. Enfin, les fruits représentent la vérité qui est le résultat de l’union de la sagesse et de l’amour.
A certaines époques de l’année, les feuilles, les fleurs et les fruits des arbres tombent ; il ne reste plus que les branches, le tronc et les racines qui, eux, ne disparaissent jamais. De la même façon, les brutes, les hommes ordinaires et même les hommes de talent ne manquent jamais dans le monde, tandis que les génies, les saints et les grands Maîtres sont beaucoup plus rares. Pendant l’hiver, il ne subsiste des feuillages, des fleurs et des fruits de l’été que le souvenir de leurs couleurs, de leurs saveurs de leurs parfums ; toute cette beauté reste gravée dans les mémoires et on en garde la nostalgie. Ainsi en est-il également pour les génies, les saints et les grands Maîtres ; longtemps après leur disparition, l’humanité se souvient de leurs œuvres ainsi que de la lumière et de la joie qu’ils répandaient autour d’eux.
Dans le monde divin, les feuilles, les fleurs et les fruits sont éternels, tandis que tout le reste est passager. Sur la terre, au contraire, l’amour, la sagesse, la beauté, la vérité n’ont pas tellement de conditions pour demeurer. Les génies, les saints, les Initiés, les grands Maîtres viennent nous visiter pour répandre leurs couleurs, leurs parfums, leurs saveurs. Mais un jour ils s’en vont, et seule reste l’espoir que d’autres viendront les remplacer pour créer un nouveau printemps.
Le fait que, chez certaines plantes, les fruits se confondent avec les racines (tubercules) souligne la liaison entre le haut et le bas. Les plantes à tubercules représentent symboliquement les êtres qui n’ont pas su se développer dans le monde spirituel ; ils sont restés sous la terre. Un lien existe aussi entre le tronc et les fleurs, ainsi qu’entre les branches et les feuilles. Il en est de même en l’homme où le corps physique est lié à l’esprit (le corps atmique), le cœur à l’âme (le corps bouddhique), et l’intellect au mental supérieur (le corps causal).
Et c’est un phénomène identique qu’on observe aussi dans la société, où se font des échanges non seulement entre les hommes de talent et les génies, entre les hommes ordinaires et les saints, mais aussi entre les êtres les moins évolués et les grands Maîtres. C’est de cette vérité que Jésus est venu donner l’exemple. Il a montré qu’un grand Maître ne reste pas dans les hautes sphères de l’esprit ; il se penche sur les êtres encore frustes et primitifs, car il sait aussi qu’en retour il reçoit de ces êtres de puissants courants d’énergies qu’il transforme et fait servir à son travail pour le bien de tous.
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