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omraam - Copie 3Omraam Mikhaël Aïvanhov

Même si au début cela vous paraît difficile, habituez-vous à manger en étant conscient, vigilant, respectueux, plein d‘amour et de reconnaissance envers la nourriture. Votre organisme tout entier sera alors prêt à la recevoir d’une façon si parfaite qu’elle-même à son tour s’ouvrira et vous offrira ses énergies les plus pures ; ces rayons solaires dont elle est la condensation. Pour le disciple d’un Enseignement initiatique, manger doit devenir quelque chose de plus que de donner satisfaction à son palais et à son estomac avec une abondance de nourritures agréables ; il sait qu’en absorbant la partie matérielle des aliments, il peut se nourrir aussi de leurs quintessences subtiles. Mais pour cela il doit d’abord apprendre à garder la mesure.
Manger beaucoup est nocif pour la santé. Pourquoi ? Parce que cela entraîne des surcharges inutiles que l’organisme s’épuise ensuite à évacuer sans y parvenir tout à fait, ce qui finit par bloquer aussi les processus psychiques. En réalité, c’est la faim qui prolonge la vie. Si vous sortez de table avec un très léger appétit, en ayant refusé les quelques petites bouchées dont vous aviez encore envie, le corps éthérique est poussé à rechercher dans les régions subtils des éléments qui combleront le vide ainsi laissé ; car le corps éthérique a pour tâche de veiller sur le corps physique et de recharger ses réservoirs d’énergies. Ainsi, quelques minutes plus tard, non seulement vous n’avez plus faim, mais vous vous sentez léger, dynamique et bien disposé pour vous remettre au travail. Pourquoi ? Parce ces éléments que le corps éthérique est allé chercher dans l’espace sont de nature plus subtile, de meilleure qualité. Au contraire, si vous vous habituez à manger à satiété et même au-delà de vos besoins, par plaisir de manger, comme le font tant de gens de nos jours, vous ne serez en réalité jamais rassasié et vous allez créer des déséquilibres en vous.
Manger excessivement provoque un trop-plein et le corps éthérique, surmené, ne peut plus assumer ses fonctions ; à ce moment-là, certains indésirables du plan astral, voyant cette abondance de nourriture, se précipitent pour prendre part au festin que vous êtes inconsciemment en train de donner. C’est pourquoi, quelques instants plus tard, vous sentez à nouveau un vide et vous éprouvez le désir de recommencer à manger pour le combler … Et les indésirables reviennent aussi, Voilà comment vous devenez un appât pour les voleurs et les affamés du plan astral qui viennent se régaler à vos dépens. Mais évidemment, quand je parle de sortir de table avec la faim, je ne parle que d’une très légère privation. Si vous vous privez d’une matière nécessaire à l’organisme, le corps éthérique ne peut pas réparer ce manque. Mais avec seulement quelques bouchées en moins, vous vous sentez plus léger et mieux disposé à cause de l’élément éthérique qui vient s’ajouter à la nourriture que vous avez déjà prise.
Vous me direz : « Mais quand on se trouve devant un bon repas, on est tenté, on a envie de continuer à manger ! » Bien sûr, mais que faites-vous de la raison et de la volonté ? C’est une occasion de les exercer. Il y a très longtemps que j’ai compris ce que l’on perd à se laisser aller à manger au-delà de sa faim ; on le paie de la perte d’un élément subtil, bien plus précieux que la saveur des meilleurs plats.
Dans la nutrition, il faut arriver à établir un équilibre entre les besoins des différents corps. Et justement, c’est ce qu’avaient compris tous les grands Maîtres spirituels qui ont préconisé le jeûne. Mais eux-mêmes ont-ils été bien compris par leurs disciples ? Je ne crois pas. S’abstenir de manger ne doit jamais être un but en soi, et le jeûne ne doit pas être considéré comme une privation ; au contraire, le jeûne sert avant tout à se nourrir, mais à se nourrir avec d’autres éléments. L’être humain est habité par un principe de vie qui se défend, qui refuse de céder. Alors, si notre corps physique vient à manquer de nourriture, une alerte est donnée, et comme il y a dans l’organisme des entités qui veuillent sur notre sécurité, d’une région plus haute ces entités viennent à notre aide en nous apportant des éléments qui se trouvent dans l’atmosphère et nous nous sentons nourris. Et si à ce moment-là, nous retenons notre respiration pendant quelques secondes (je dis bien quelques secondes, pas plus), ce sont encore d’autres entités plus haut, dans les plans astral et mental, qui nous apportent aussi des nourritures.
Maintenant j’ajouterai que les conditions de vie actuelles en Occident ne sont pas tellement favorables à un jeûne de plus de vingt-quatre heures. Trop de tension, trop de pollution. L’essentiel pour vous doit donc se limiter à la façon de manger. Car la transformation de l’être humain se fait grâce à l’acquisition de particules nouvelles, plus pures, plus subtiles. Ces particules, nous pouvons les trouver dans la nourriture, mais à condition de faire intervenir la pensée. Tel un rayon extrêmement pénétrant, la pensée réussit à s’introduire jusqu’au coeur de la matière, elle en libère les énergies les plus subtiles : des éléments de lumière et d’éternité, et elle les envoie dans tous les centres en nous qui en assureront la distribution. Seules les vibrations intenses de la lumière s’opposent aux processus de la maladie et de la mort, à la dislocation, à la fermentation, à la désagrégation. Quant la lumière triomphera en nous, nous deviendrons immortels. C’est pourquoi il est tellement important qu’à travers la nourriture nous apprenions à manger et à boire la lumière, avec la conviction absolue que nous recevons la vie divine.
Les lois de la nutrition sont identiques à celles de la conception. Dès l’instant où nous mangeons, nous créons les conditions pour la naissance de pensées, de sentiments et d’actes. Si nous ne mangions pas, que pourrions-nous faire ? Et de même que l’état du père et de la mère pendant la conception influence le destin de l’enfant qui va naître, de mêle l’état dans lequel nous mangeons va déterminer la nature de notre activité physique et psychique. A chaque bouchée que nous prenons, il se produit une conception. Soyez donc attentifs à l’état dans lequel vous êtes au moment où vous réalisez cette conception.
La nourriture est le germe vivant qui doit produire un enfant, c’est-à-dire des pensées, des sentiments et des actes. Ces enfants seront-ils mal formés, chétifs, faibles à cause de l’ignorance du père et de la mère ? Le père, c’est vous, puisque vous donnez la nourriture ; la mère, c’est vote corps physique qui la reçoit. Si le père et la mère ne sont pas attentifs, intelligents, raisonnables, les résultats seront catastrophiques.
Quand vous avez mangé dans un état de trouble, de colère ou de mécontentement et qu’ensuite vous allez au travail, vous sentez en vous une fébrilité, des vibrations désordonnées qui se transmettent à tout ce que vous faites. Vous avez beau essayer de donner une impression de calme, de maîtrise, il se dégage de vous quelque chose d’agité et de tendu. Tandis que si vous avez mangé dans un état harmonieux, cet état va se maintenir ; même si toute la journée vous êtes obligé de courir à droite et à gauche, vous sentez en vous une paix qu’aucune influence extérieure ne peut détruire. Donc, ne vous mettez pas à table avec des soucis, des tiraillements, laissez-les de côté, vous les reprendrez ensuite si vous y tenez vraiment. Commencez par chasser de votre esprit tout ce qui peut vous empêcher de prendre la nourriture dans des conditions de paix et d’harmonie. Si vous n’y arrivez pas tout de suite, attendez, pour manger, le moment où vous aurez réussi à vous calmer ; sinon, vous allez empoisonner les aliments et ensuite vous serez dans un état chaotique, conséquence de votre façon défectueuse de vous nourrir ; Je le répète, les repas peuvent être considérés comme des exercices de yoga et, parce que vous aurez appris comment manger, non seulement vous résoudrez plus facilement vos problèmes, mais vous ferez de tout votre être la demeure de l’Esprit.

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