Article relayé de Michel Dogma
Curcuma – Curcumine: les études étaient truquées !!!
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Pendant un temps, je me suis laissé séduire par l’engouement général sur ce produit, et en particulier par un fournisseur qui prétendait obtenir des guérisons presque systématiques avec non pas le curcuma mais la curcumine (extrait très concentré de la molécule active). Sans méfiance, j’ai voulu en faire profiter au plus vite les malades atteints d’un cancer, et je l’ai introduit dans mon eBook gratuit « CANCERS guérir hors protocoles « . C’était en 2015.
Il était dit qu’il fallait associer cette curcumine titrée à 95% de pureté à de la pipérine (extraite du poivre) pour obtenir un effet optimum. Plus tard une pipérine à 99% est arrivée, dispensant soi-disant de la pipérine. Et puis, au fil du temps, je me suis aperçu que parmi les abonnés qui me demandaient conseil par mail pour se soigner, mon télébiotest ne la sortait jamais positif parmi la quinzaine de remèdes de ma boîte à outils.
Par ailleurs je n’ai jamais eu personnellement un seul retour significatif, sur la curcumine, provenant de personnes qui avaient sélectionné par elles-mêmes leur traitement. Et là, en dépit de l’énorme publicité répandue sur Internet, j’ai décidé de la supprimer de ma liste, ce que vous avez pu constater dans mes dernières éditions de mon eBook.
Et voici que vient de tomber cette bombe venant des Etats-Unis qui révèle une fraude magistrale venant d’un chercheur de haut niveau qui a truqué son étude en manipulant les données sur plusieurs années afin de faire croire que le curcuma soignait le cancer. Et pourquoi ? Parce qu’il était copropriétaire d’une fabrique de curcuma et curcumine ! L’information m’est parvenue par Julien Venaison, fondateur et rédacteur du laboratoire de compléments alimentaires UNAE.
Pourquoi le curcuma ne marche pas ?
(Condensé de l’article de Julien Venesson 17 septembre 2018)
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Actions du curcuma sur la santé
On peut souvent lire sur Internet que le curcuma est l’épice magique qui protège les indiens du cancer. Or les études scientifiques montrent qu’il s’agit d’un mythe : une grande étude menée par différents hôpitaux indiens et publiée en 2014 dans la célèbre revue médicale The Lancet a montré que le nombre de cancers ne cessait d’augmenter dans ce pays et que lorsque les taux paraissaient plus bas, cela ne s’expliquait que par une détection plus tardive de ces cancers, en raison d’un système de santé peu performant. Le curcuma n’aurait donc rien à faire là-dedans.
De plus, toutes les études sur le curcuma montrent qu’à l’état naturel, la curcumine de l’épice est très mal absorbée : il faut ingérer au moins 10.000 mg de l’épice naturelle pour qu’une petite quantité passe dans le sang (c’est l’équivalent de 10 à 20 gélules en une seule fois). De plus, même à cette dose, peu ou pas d’effets sont observés.
Par conséquent, lorsqu’on vous parle des effets miraculeux du curcuma sur la santé pour terrasser le cancer, guérir les maladies cardiaques, Alzheimer ou Parkinson, il s’agit d’informations mensongères ou trompeuses car on oublie de vous préciser qu’il s’agit de travaux faits sur des souris auxquelles on a injecté des doses de curcuma inatteignables via une alimentation normale. Il s’agit aussi parfois d’études sur des cultures cellulaires : on plonge des cultures cellulaires dans un bain de curcuma plus ou moins concentré et on observe ce qui se passe : il va de soi que cela n’a rien à voir avec une situation réelle et les résultats ne peuvent pas être extrapolés.
Pire, en avril 2018, on a appris qu’un des chercheurs ayant publié le plus d’études sur les soi-disant effets anti-cancer du curcuma, le Pr Bharat Aggarwal de l’université du Texas (États-Unis), avait en fait truqué la majeure partie de ses travaux en manipulant les données pour fausser les conclusions. Il aurait agi ainsi car il est également fondateur d’une société qui vend du curcuma à haute biodisponibilité. A ce jour (septembre 2018), près d’une trentaine de ses travaux ont finalement été retirés des revues médicales qui les avaient publiés et la suppression des études se poursuit.
Dans la première version de cet article sur le curcuma publié en 2014, je faisais état de diverses études ayant montré des effets incroyables du curcuma sur le cancer (régression de tumeurs notamment). Ces études faisaient partie des études truquées qui ont été retirées des journaux médicaux et il n’était pas possible de le savoir. Je présente donc mes excuses aux lecteurs.
Les différentes formes de curcuma en compléments alimentaires
Première chose très importante à savoir, c’est que pour être efficace, le curcuma vendu en compléments alimentaires n’est pas naturel, il a été modifié chimiquement. On a donc un curcumatoïde qui est plus proche du médicament que du produit naturel.
Quand un nouveau curcuma est mis au point pour un industriel de la chimie, il dépose un brevet sur sa méthode de fabrication et donne un nom à son nouveau curcuma. Ce nouveau curcuma est ensuite acheté par des laboratoires de compléments alimentaires qui le revendent dans leurs propres emballages. Du fait du potentiel commercial du curcuma et de la guerre existante autour des dépôts de brevets, les vendeurs n’hésitent pas à augmenter leurs prix pour donner l’illusion que leur curcuma est meilleur que celui du voisin. En réalité, ce n’est pas parce qu’un produit est plus cher qu’il est meilleur.
Ces curcumas modifiés chimiquement et brevetés sont par exemple : “Meriva”, ”Cavacurmin”, “NovaSol”, “Curcumin C3 Reduct“, “Theracurmin“, “CurQfen”, “Longvida”, “Biocurcumax”, “BCM-95”, “HydroCurc“, etc. Quand vous achetez du curcuma en complément alimentaire, ce curcuma n’a donc pas été fabriqué par la marque qui vous le vend : cette dernière revend simplement un ingrédient breveté.
Voici les résultats d’une étude récente et rédhibitoire menée par des chercheurs américains indépendants. Ces derniers se sont rendus en magasin et ont acheté 87 boîtes de curcuma et curcumines différentes puis les ont analysées. Leurs résultats, publiés en mai 2018 montrent que :
– 20% des produits analysés ne contiennent pas les teneurs en curcumine mentionnées sur les emballages.
– 59% des produits analysés contiendraient des analogues synthétiques de la curcumine qui est normalement interdite dans l’alimentation en raison d’une méconnaissance sur sa toxicité.
– 71% des produits analysés contiennent des résidus de solvants chimiques industriels toxiques.
A cela s’ajoute que 100% des compléments alimentaires de curcuma à biodisponibilité élevée contiennent des quantités notables de pesticides puisqu’ils ne sont pas bios. Il existe du curcuma bio mais il s’agit du même que celui utilisé en cuisine, qui est certes excellent pour exalter les plats, mais qui a peu d’effets thérapeutiques sur la santé.
Pour consulter l’article intégral de Julien Venesson : https://www.julienvenesson.fr/
Trouvé sur http://www.le-comptoir-malin.com/
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