Lors d’une balade en Auvergne, l’espace d’un instant, je me suis sentie plonger dans le film « La Belle Verte » de Coline Serreau. Avec une amie, nous sommes passées par le lac Guéry et ensuite nous avons amorcé une montée dans la forêt ensoleillée d’automne. Au sommet, il y avait deux jeunes hommes qui s’apprêtaient à marcher sur un fil d’équilibre, au-dessus des gorges. Isabelle a joyeusement engagé la conversation avec eux. L’un des jeunes a alors dit quelque chose qui a attiré mon attention ; « Lorsque nous arrivons à oublier que nous sommes à plusieurs mètres d’altitude, nous arrivons à retrouver l’aisance, la confiance, l’équilibre. »
Nous sommes restées, nous les avons observés… eh bien là, j’étais carrément projetée dans le film. Étonnamment, la veille, je venais tout juste d’apprendre qu’une partie de ce film avait été tournée là, près de Clermont-Ferrand, là où j’étais depuis presque deux semaines. Notez bien que j’habite un lieu qui se nomme La Belle Verte au Québec.
En regardant ce jeune funambule, je me suis dit que la vie ne tenait vraiment qu’à un fil ! D’une certaine façon, nous sommes tous des équilibristes, des funambules, invités à cette juste verticalité, un pas à la fois.
Le lendemain, j’ai pris le car, l’avion, le train et la voiture pour me rendre en Belgique. En planant dans le ciel, j’ai constaté que là aussi nous étions en équilibre, comme dans tous les transports, et il n’y avait même pas de fil !
Finalement, au-delà de toute situation, lieu, histoire, personne, lorsque nous nous rappelons ce que nous sommes véritablement, nous revenons instantanément à « ÇA » qui porte cela qui vit l’expérience et le calme revient !
En fait, nous pouvons même VOIR l’évidence, que « ÇA » ne nous avait jamais réellement quittés !
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