par Yoann Vidor
Dans ce dossier nous verrons ce que sont les mouvements communément appelés « bien-être » et « développement personnel » qui revendiquent souvent des origines spirituelles pour appuyer leurs méthodes et asseoir leur réputation –dans bien des cas à des fins commerciales.
L’enjeu central étant devenu pour beaucoup de personnes la quête du bonheur et la fin de leurs souffrances, on constate que la spiritualité a énormément profité à des entrepreneurs habiles pour répondre à ces attentes (légitimes) de mieux-être. Pour autant, vouloir bien faire ne signifie pas faire le Bien, et l’industrie du bien-être tout comme le business du développement personnel ont largement dénaturé la spiritualité, contribuant ainsi à la méfiance envers elle, voire au rejet pur et simple.
Aujourd’hui plus que jamais, la souffrance mondiale, les inégalités de richesse, les tensions entre peuples et nations, la mauvaise répartition des ressources ainsi que leurs mauvais usage rendent impérieuse la claire compréhension du projet spirituel pour toute l’humanité –et pas seulement pour quelques individus en quête de bonheur solitaire. Il est donc crucial que soit rendue à la spiritualité sa simplicité et qu’elle soit dépouillée de tous les artifices (onéreux au demeurant) que lui ont collés les nouveaux « gourous » du développement personnel, pour que chacun puisse se reconnaître en des valeurs communes qui favoriseront l’émergence d’un destin collectif –ou dit autrement, d’une société des justes relations.
Voici donc un état des lieux de la spiritualité « new-age » (pensée positive, quête de pouvoir) et un aperçu de ce qu’elle pourrait offrir à l’humanité si elle était comprise et pratiquée simplement par le plus grand nombre.
PARTIE 1 : BIEN-ÊTRE ET DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Aujourd’hui, le phénomène « spirituel » touche à tellement de domaines différents et éphémères, regroupant un ensemble de pensées, de techniques et de valeurs hétéroclites, qu’il est devenu périlleux de savoir où l’on met les pieds quand on se lance dans la quête du bonheur et de l’épanouissement personnel.
Qu’il s’agisse du « bien-être » au sens large, du développement personnel, de l’ésotérisme ou encore de la religion (même si celle-ci tend à reculer face au mouvement new-age dans son ensemble), on présente souvent ces domaines de la recherche intérieure et du vivre sainement (corps et âme) comme équivalents, à tout le moins appartenant à la même famille.
« En gros, manger bio, faire du yoga, de la méditation et des soins énergétiques, c’est la même chose, non ? »
En effet, il suffit de vous rendre dans n’importe quelle librairie, pas nécessairement spécialisée (d’ailleurs, surtout pas spécialisée, le mieux étant de constater chez les grands groupes la place croissante qu’occupent les rayons « bien-être » et « développement personnel »), pour se rendre compte que les étiquettes abondent et se multiplient de jour en jour : channeling, hypnose quantique, vie après la mort, NDA, religion, spiritualité, bien-être, zen, énergies, ésotérisme, kabbale, guérison, prophéties, chamanisme, tarot divinatoire, sagesses anciennes, etc.
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