par Emeline
J’ai été animatrice, j’ai pu travailler avec des enfants de tous âges et de tout milieu social.
J’ai été commissionnaire de transport , j’ai travaillé en entreprise, avec ordi téléphone et chiffre d’affaire personnel à faire comme dans les séries télés lol! (j’étais nulle ). Mais j’ai pu comprendre la pression et le monde dit de l’entreprise capitaliste.
J’ai travaillé avec des routiers et à distance en maritime et aériens. Les rapports humains étaient très différents et très enrichissants. Une école de l’intuition sur chaque dossier et une école sur l’humanité très intéressante. De très belles personnes travaillent dans ces entreprises.
J’ai été serveuse avec des patrons adorables. Une famille qui m’a permis de me remettre sur les rails. Une magnifique école sur la nature humaine également.
J’ai été cueilleuse de tomates dans des serres. J’ai pu voir la souffrance et la dégradation physique de beaucoup de personnes. J’ai remercié ces gens qui m’ont montré qu’un autre chemin devait être pris pour être épanoui. Merci à ce travail de m’avoir aidée à financer mes études et renforcé mon mental dit combatif. Et grâce à ce travail j’avais développé une musculature impressionnante! Je ne savais pas que mon corps pouvait être capable d’autant de transformation. Pas sexy du tout mais impressionnant! lol!!
J’ai travaillé en tant que femme de ménage en Erasmus et j’avais la manager la plus patiente du monde car jusqu’à la fin je ne comprenais toujours pas son accent… Four et aspirateur ne faisait qu’un! Elle avait 65 ans et 3 jobs différents. Sur le coup j’étais horrifiée pour elle, en colère même. Mais elle le vivait comme une fierté. “A mon âge je suis capable de faire ça et les gens sont heureux que ce soit propre!” J’ai enlevé mon drapeau de Française syndicaliste et j’ai du observer que pour elle c’était sa façon de se construire. (par pour tous évidemment)
J’ai travaillé en tant que éducatrice avec des enfants placés par le juge, des enfants en situation de handicap (polyhandicap, autisme etc), des adultes en situation de handicap physique et mental, et des personnes dites atteintes de troubles psychiques importants avec des déviances dites très handicapantes.
Dans ce travail ce que j’ai aimé le plus c’était l’individualité et les particularités de chacun.
On peut mettre des symptômes sur les gens, des déviances et des étiquettes, aucune personne ne se ressemble vraiment. Elles ont toutes des besoins très différents.
Le rôle de l’éducateur est de comprendre ses différences et d’aider la personne à s’autonomiser via son bien- être en prenant en compte ses différences. Une fois ce travail effectué, la personne peut vivre en société en profitant des bienfaits de celle- ci mais plus en étant constamment rejetée. Elle peut aller au cinéma, au restaurant et avoir des amis. Car la société n’est pas qu’un dictat restrictif, elle peut être aussi source d’épanouissement et de reconnaissance. Ainsi la société change également car la différence n’est plus parquée dans des “asiles fermés”.
Moi qui voulait tant m’extirper, qui ne me retrouvait dans rien… Ces personnes m’ont aidée à me sentir à ma place. Je les aidais à mon niveau d’éducatrice et eux m’ont permis de comprendre que la différence et l’ouverture d’esprit c’était aussi ça la vie! et que moi non plus je n’avais pas à me sentir bizarre.
Avec les collègues, ce que l’on aimait le plus, c’était de constater que la bienveillance sur les petites lubies de chacun, étaient source de libération pour tout le monde. Un souffle de liberté et d’amour! “Ha non il faut donner le fromage à Audrey avant son repas, car elle n’aime pas le manger avant le dessert. Nous l’avons marqué dans son dossier pour elle, pour qu’elle puisse manger comme elle l’entend. Sinon Audrey pouvait se braquer et ne rien manger du tout si elle n’avait pas eu son fromage avant.”
Pas de dogmes sur la maladie, juste une observation du quotidien et des liens forts de partage.
Cette Observation du quotidien, cette tolérance sur les différences de chacun, nous amène également à être dans l’observation et dans l’acceptation de nos propres besoins.
Pour le moment “j’ai besoin de ça” et cet amour de soi amène un changement chez la personne. Car il n’y a pas de jugement, mais une prise en considération du besoin. Si ce besoin est déviant, il est accompagné d’un suivi, pour que la déviance ne soit plus un problème pour la personne ni pour son entourage.
Ce travail est colossal. Je ne peux pas en parler dans un article tant il est grand et demande une complémentarité des compétences au quotidien. “Une équipe pluridisciplinaire”
La seule chose que je peux partager brièvement, c’est que le jugement était proscrit ainsi que les petites cases limitantes. Nous n’avons jamais avancé avec qui que ce soit en partant de se prisme la. Quand leur dossier comportait des choses vraiment graves, il fallait que l’éducateur référent puisse se sentir à l’aise avec la notion d’accompagnement sans jugement pour cette personne. L’éducateur pouvait refuser si celui ci ne s’en sentait pas capable et c’est aussi un respect pour l’autre que de se respecter soi même dans ses limites.
Maintenant, je travaille en tant que Thérapeute énergéticienne. Pour ceux qui me connaissent j’ai fait les deux en même temps un petit moment.
Eh bien c’est fabuleux de pouvoir accompagner les personnes dans leur individualité tant en les accompagnant vers leur potentiel le plus lumineux.
Ce potentiel lumineux respecte un trajet de vie particulier , des bases différentes, des besoins et des envies qui peuvent être contraignants ou on contraire stimulants.
Pas de règles.
La structure énergétique de chaque personne est complexe. il peut y avoir des potentiels brisés, des potentiels non révélés, des blessures à soigner et étrangement ce sont ces mêmes blessures qui amènent à la réalisation. Comme une énigme ou un puzzle, rien n’est laissé au hasard et tout prend sens. La clairvoyance, l’astrologie, l’ennéagramme, la numérologie, la médecine chinoise et j’en passe, sont des outils qui aident à trouver des pièces d’un puzzle à la découverte de soi. Nous voyons le monde tel que nous nous considérons nous- même.
Donc plus” je me connais et plus je peux trouver ma place et mon utilité pour moi et pour les autres. La connaissance de soi me relie et me donne la sensation de liberté partout ou je vais. Cette connaissance amène à la tolérance. Cette tolérance permet le vivre ensemble.
Que chacun puisse trouver sa propre liberté à travers ce chemin pleins de surprises qui est à la rencontre de moi même.”
Si je me sens en profond décalage c’est que je refuse des parts de moi -même. Et là se trouve une énigme qui promet son lot de révélation.
Les guides nous renvoient en permanence tels des éducateurs et des parents bienveillants sur nos propres besoins et notre capacité d’évolution. En se branchant sur cette conception, nous sommes alors en capacité d’entendre les détails. Le déni fait parti des boules Quies et nous en avons tous. Rien de grave, là encore inutile de se juger. Plus on grandit, plus nous entendons notre vérité évolutive et non la vérité que l’on aimerait plaquer.
Des gros bisous