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par Kali Getty

«Le corps humain est chez soi sur la terre. C’est un éclat dans l’esprit qui est la racine douloureuse d’une grande partie de notre exil.» ~ John O’Donohue

J’ai connu un jour un pasteur qui souffrait de ces horribles migraines qui lui tombaient dessus comme une tempête, le plus souvent juste avant qu’il n’aille prêcher sur scène. Pour endurer la douleur, il avalait une douzaine d’aspirine d’un coup, puis présentait son discours comme si de rien n’était, puis prêchait son troupeau jusqu’à ce qu’il puisse enfin rentrer chez lui, où il s’enfermait dans sa chambre, restait au lit pendant des heures avec la lumière éteinte et les rideaux tirés.

Cela restait son quotidien. Jusqu’au dimanche où, juste avant de sortir pour parler, il a perdu toute sensation dans son bras gauche. Paniqué d’avoir de pouvoir avoir une crise cardiaque, il rassembla son équipe de direction autour de lui et ils prièrent ensemble. Ils ont essayé de le convaincre d’aller à l’hôpital, mais il a refusé. Il prit une autre poignée d’aspirine et prononça le message comme d’habitude, cachant tellement son engourdissement que personne dans l’auditoire ne le remarqua. Son équipe l’a ensuite conduit à l’hôpital, où il a rapidement diagnostiqué une anxiété grave. Il a d’abord résisté au diagnostic. Il prêchait depuis des années et ne se sentait pas du tout nerveux à l’idée de monter sur scène.

Mais le corps ne ment jamais.

Certains pensent que plus vous devenez spirituel, moins votre corps devrait être important; mais en réalité, le contraire est vrai. La vraie spiritualité consiste à devenir un être humain entier et pleinement intégré, ce qui implique de reconnaître que votre corps n’est pas seulement un aspect clé de votre moi actuel, mais qu’il contient également la sagesse et la perspicacité critiques dont vous avez besoin pour devenir complet.

Par exemple, lorsque votre cœur ou votre esprit subit des traumatismes et des blessures que vous ne savez pas comment traiter, où va-t-il garder toute cette douleur jusqu’à ce que vous soyez prêt à y faire face? Cela se passe/s’accumule dans ton corps. Que vous vous en rendiez compte ou non, votre corps a été votre grand protecteur dès le début. Il porte les blessures que vous ne savez pas porter. Il les tient pour vous. Et si vous écoutez avec compassion, il ne vous mentira jamais au sujet de la douleur que cela vous cause.

Pour devenir tout ce que nous sommes censés être, nous devons apprendre à écouter notre corps avec respect. Ils sont des parties fidèles de notre vrai moi, souffrant stoïquement sous le poids de notre détachement forcé, mais néanmoins fidèles à notre cause, attendant patiemment que nous les invitions dans nos cœurs et entendions la vérité qu’ils ont à dire, qui est souvent la vérité nous avons besoin d’entendre le plus.

Source: https://www.choix-realite.org/