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par Dominique Lacroix

Malgré le savoir que nous ne devons pas juger les autres, mais que nous devrions avoir de la compassion au lieu du jugement, pour la plupart d’entre nous, il est difficile de se débarrasser de cette habitude, parce que nous n’en comprenons pas vraiment la nature et les implications.

 

 Lorsque nous jugeons quelqu’un, nous devons nous rendre compte que nous justifions nos valeurs, nous leur donnons plus d’importance qu’à celles des autres et nous nous donnons raison. Quoi que vous en pensiez, jugez une autre personne, c’est croire que votre vision ou votre conception de la réalité est meilleure que la sienne et c’est vouloir imposer votre vision. Même un simple commentaire comme « cette personne devrait être plus gentille » est un jugement qui signifie que vous croyez qu’elle devrait se comporter d’une manière différente, c’est-à-dire de la manière que vous croyez être la bonne, selon votre conception. Cette attitude n’offre pas la liberté d’être à l’autre personne et l’enferme dans la vision que vous avez pour elle. Et même si vous possédiez la plus haute vérité ou que vous aviez une vision pure, vous ne pouvez l’imposer ou forcer les autres à l’accepter de cette manière.

 

Maintenant, ce qu’il faut se demander, c’est d’où viennent les schèmes de référence que nous utilisons pour juger ? Qui a édicté les règles que nous avons adoptées ? Les valeurs ainsi que les schèmes de pensée d’une société ou d’un groupe sont formés de règles arbitraires qui deviennent une doctrine que nous ne remettons pas en question. Les remettre en question, c’est se sentir déstabilisé et perdre ses points de repère et cela peut faire peur – puisque nous associons tout ceci à notre capacité d’interagir de manière convenable et sécuritaire avec le monde qui nous entoure. Et pourtant, cette étape qui consiste à laisser aller le connu est essentielle si nous voulons que notre aspect spirituel et divin reprenne la place qui est la sienne. Le connu est en fait une construction temporaire et artificielle créé par notre aspect humain pour donner un sens au monde qui nous entoure.

 

Nous jugeons sans même nous en rendre compte. J’entendais récemment quelqu’un d’éveillé faire une remarque sans prendre conscience de son jugement, tellement notre endoctrinement est profond. Devant un homme qui avait enlevé sa chemise pour danser au son de la musique dans une ruelle en fête lors des grandes chaleurs, j’ai entendu : « les hommes peuvent être plus indignes que les bêtes ». Y a-t-il vraiment quelque chose de mal ou d’indigne à montrer un torse nu ? Notre corps physique est-il impur ou non divin ? Pourquoi est-ce acceptable sur une plage et pas sur une place publique ? Parce que quelqu’un en a décidé ainsi et que nous avons accepté cette information comme étant valide, valable et que nous nous sommes identifiées à elle. Ces remarques anodines que nous faisons par habitude démontrent que notre amour est encore conditionnel. Quand les gens se comportent comme nous croyons qu’ils doivent le faire, nous les acceptons et quand ils ne le font pas, nous ne les acceptons plus.

 

Et même si le comportement que nous jugeons n’est pas approprié à l’endroit ou aux circonstances, il reste qu’il ne nous appartient pas de juger le choix d’une autre personne, car chacun de nous est totalement libre de faire les expériences qu’il désire. Juger un autre, c’est ne pas comprendre que l’évolution et l’expansion de la conscience de l’être humain passe par l’expérience et que c’est par l’expérience que l’intégration de nouveaux concepts ainsi que la compréhension de ce qu’est la fréquence de l’amour véritable peut se faire. Je vais revenir sur ce point un peu plus loin, car il existe beaucoup de confusion sur la nature de l’amour inconditionnel.

 

Il est nécessaire de réaliser que la variété et la différence des êtres sont une richesse inestimable offrant une panoplie d’expériences. Et puis il faut aussi comprendre que tous les êtres ne traversent pas les mêmes étapes en même temps. D’une part, nous n’avons pas tous le même niveau de conscience (comme des élèves dans une école) et d’autre part, nous avons le libre- arbitre et nous décidons quand nous sommes prêts à passer à la prochaine étape. Nous n’attendons pas le même comportement d’un élève de première que d’un élève de sixième, n’est-ce pas ? C’est pourquoi nous devons avoir de la bienveillance pour les êtres qui sont moins éveillés. Sur le plan de notre essence, nous sommes tous égaux et avons tous la même valeur intrinsèque aux yeux de la Source, puisque chacun d’entre nous est une expression de la Conscience universelle. Notre aspect humain juge et classifie les êtres d’après les apparences. Notre être véritable accepte chacun tel qu’il est, car il voit l’essence au lieu de l’apparence.

 

Il faut donc devenir conscient que nos modèles de référence sont définis par des critères arbitraires qui ne sont pas nécessairement en accord avec les lois universelles. C’est pourquoi si nous voulons passer à un état de conscience plus élevé, nous devons nous rendre compte que toutes les définitions que nous avons sur ce qui est acceptable ou non, correct ou non, bien ou mal doivent être abandonnées. Nous devons voir avec des yeux nouveaux tout ce qui se présente à nous, en cessant de les définir d’après ce que nous avons appris. Car le connu fait partie du vieux système, de la vieille matrice qui contrôle nos comportements et nos choix de vie… et qui sépare.

 

D’autre part, lorsque nous jugeons, c’est aussi parce que nous avons peur que le comportement des autres nous affecte. Nous avons peur qu’ils limitent notre liberté, nous enlèvent ce que nous avons ou encore nous imposent leur vision et leur manière de faire. Nous nous accrochons à l’image illusoire que nous avons de nous comme si c’était la seule chose réelle. Nous percevons du danger dans la différence et c’est de cette manière que nous donnons du pouvoir aux autres. Nous essayons alors par notre jugement de diminuer les autres ou de les influencer afin qu’ils se conforment à l’idée que nous en avons pour que nous puissions nous sentir bien et en sécurité. Mais le changement que nous désirons ne peut jamais s’accomplir de cette manière ! Car l’énergie de peur qui émane de nous est ce qui reviendra vers nous.

 

Nous appliquons aussi souvent ce même jugement à nous-mêmes. Lorsque nous nous diminuons, que nous nous dénigrons ou que nous rejetons certains de nos comportements ou attitudes, nous manquons d’amour et de bienveillance envers nous-mêmes, ce qui est un frein à notre propre évolution. Pour s’élever dans l’amour, il faut être capable d’accepter tous nos aspects en comprenant qu’ils sont là pour nous enseigner quelque chose. S’auto punir ne fait pas évoluer, ça aussi c’est la conséquence d’un endoctrinement qui nous fait nier notre autorité intérieure au profit de principes extérieurs arbitraires et non alignés à la vérité universelle. 

Pour nous aider à cesser de juger (soi-même autant que les autres), je crois qu’il est utile de comprendre que les êtres ne doivent pas être identifiés à leurs actions et à leurs choix de vie. Nos actions, nos choix de vie et nos décisions sont des expériences desquelles nous pouvons apprendre. Elles ne nous définissent pas pour le reste de notre vie. Ainsi, nous pouvons ne pas être en accord avec certains comportements (tels frapper une autre personne, voler, mentir et manipuler pour son propre bénéfice, etc.) et dans ce cas, nous pouvons y apporter un correctif, mais sans juger la personne elle-même, sans la punir et l’excommunier, mais en la guidant dans son apprentissage. C’est cela avoir de la compassion et de l’amour pour les autres. C’est comprendre qu’ils agissent selon la conscience qui est la leur dans le moment présent, et qu’ils ont la possibilité d’apprendre de cette situation. Et cela commence par notre capacité à maintenir notre vision de leur potentiel en reconnaissant que leur nature fondamentale est spirituelle et divine, même si elle ne s’exprime pas encore à travers eux. Et cette même attitude de patience et de bienveillance vaut aussi pour nous-mêmes !

 

Autrement dit, avoir de la bienveillance et de la compassion pour quelqu’un, c’est l’aimer inconditionnellement, sans attendre qu’il change pour lui accorder de la valeur. Cependant, cela ne signifie aucunement que nous devons accepter des comportements destructeurs, irresponsables ou négatifs et qui ont des conséquences indésirables sur notre vie. Il nous appartient toujours de prendre la responsabilité de notre vie en posant des frontières saines, en honorant et respectant notre intégrité et notre désir d’être entouré d’amour et d’harmonie. Cela veut dire que nous ne sommes aucunement obligés de garder dans notre entourage intime des êtres qui ne se comportent pas avec respect, intégrité ou amour. Cela doit se faire sans condamnation ou jugement, avec compassion et bienveillance. La différence est dans la vibration que nous avons lorsque nous communiquons notre intention. Nous sommes tous parfaits tels que nous sommes dans l’instant présent, car nous avons tous en nous cette étincelle divine qui peut éclairer notre chemin à tout moment. Nous avons tous un pouvoir de création ainsi que la capacité d’apprendre de nos expériences. Nous pouvons tous faire le choix de nous ouvrir à notre nature profonde et notre potentiel infini. Mais chacun choisit ce chemin à son rythme et selon ses possibilités.

 

Et puis, il faut bien se rendre à l’évidence que nous aussi, nous avons perdu le livre d’instructions et que nous sommes en train de réapprendre à accepter notre vraie nature qui est divine, infinie et éternelle. Cela demande de l’entrainement. S’entraîner signifie que parfois nous ferons un choix qui ne donnera pas le résultat voulu et que nous pouvons utiliser cette expérience pour apprendre et faire mieux la prochaine fois. Avec une telle attitude, il n’y a pas de mauvais choix, nous comprenons que chacun choisit toujours en fonction de sa conscience dans le moment présent. Et si on cessait de nous faire peur avec les mots « échec » et « erreur », et que nous comprenions le sens du mot « apprentissage », nous prendrions des décisions bien plus facilement, avec joie et en honorant notre désir d’aller vers le nouveau et d’apprendre de nos expériences !

 

Lorsque nous comprenons la nature vibratoire de notre univers, nous savons aussi sans l’ombre d’un doute que c’est notre propre vibration qui modèle nos expériences et donc qui attire les expériences que nous aurons. Lorsque nous sommes capables de maintenir une vibration d’amour, d’acceptation et de compassion envers tous les êtres sans exception, sans peur, car nous connaissons notre véritable pouvoir d’influence sur la réalité, la loi de l’attraction qui est à l’œuvre et agit toujours parfaitement nous répondra sur la même note !

 

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Avec amour

Dominique

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