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par Quentin Lion

Les émotions ont-elles un impact positif ou négatif sur notre santé ?

Présentée de cette façon, la réponse paraît très simple : tout dépend de la nature de l’émotion en elle-même.

On pourrait en effet supposer que si on vit une émotion positive, cela a un impact positif sur notre santé, et que si on vit une émotion négative, à ce moment-là notre corps en subit les dégâts.

Je vais tenter de vous aider, dans les lignes ci dessous, à y voir plus clair dans toutes ces subtilités psychologiques et émotionnelles

Santé et émotions

On pourrait d’autant plus le supposer, que cette vision des choses est confirmée par les études scientifiques, sur ce qui se passe dans la biochimie de notre corps.

En effet, la colère par exemple, produit du cortisol. Il faudra 1h à notre corps pour évacuer le cortisol produite pendant une minute de colère. L’effet du cortisol sur le corps est de diminuer la réponse de notre système immunitaire. On peut donc constater que cette émotion ”négative” a pour conséquence de polluer notre corps et de diminuer sa résistance au monde extérieur. Ce qui a un impact direct néfaste sur notre santé.

A contrario, le plaisir génère de la dopamine, cette substance importante renforce le système immunitaire et relâche les tensions nerveuses. De par cet aspect, on pourrait dire qu’être heureux est bon pour la santé.

En réalité, les choses sont beaucoup plus nuancées que ce qu’il n’y paraît.

Le classement des émotions

Plutôt que de répartir les émotions en deux catégories, “positives” ou “négatives”, je vous propose de les considérer sous deux aspects « agréables » ou « désagréables« .

Cette nuance lexicale va permettre d’y voir plus clair.

À partir de là, on peut se poser la question de savoir si une émotion agréable est positive ou négative pour soi, et réciproquement pour les émotions désagréables.

L’exemple des bonbons

Je vous propose un exemple pour que cela soit plus parlant :

Lorsque l’on est enfant, on a tendance à apprécier tout particulièrement les bonbons et en manger nous procure du plaisir, donc un pic de dopamine dans notre cerveau. On ressent alors une émotion agréable que l’on va avoir tendance à renouveler, répéter.

À partir de là on peut se poser la question : ce comportement est-il positif ou négatif pour soi ?

Alors, comportement positif ou négatif ?

Au-delà d’une certaine dose, le sucre est un véritable poison pour le corps, et même à faible dose, il va avoir une influence sur nos humeurs.

Au moment de sa présence dans le sang, on va vivre une forme d’hyperglycémie qui va se traduire dans notre comportement par de l’excitation, une forme de sur-stimulation et une tendance à l’hyper-action.

Puis l’on va entrer dans une phase d’hypoglycémie, dans laquelle on va avoir tendance à se sentir moins bien, à déprimer, où simplement ressentir de la tristesse sans savoir pourquoi.

Pourtant notre cerveau avait associé le sucre avec le plaisir dans notre enfance…

Alors finalement, ce plaisir est-il positif ou négatif pour soi ?

On peut prolonger cet exemple du sucre à travers d’autres substances biochimiques, ou comportements de type addictif.

L’alcool, le tabac, les drogues en général, le sexe, la suralimentation, les jeux d’argent et tous ces domaines dans lesquels un plaisir immédiat se fait ressentir et qui nous mène à l’addiction, sont générateurs de pic de dopamine dans notre cerveau au moment où on les vit.

Mais pour autant, sont-ils positifs ?

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Court ou long terme ?

Pour pouvoir répondre à cette question, il est important de mettre en perspective la durée dans laquelle s’inscrit le comportement adopté.

Prenons l’exemple de la cigarette

On pourrait juger le tabagisme comme étant totalement mauvais est inutile, mais cela ne permettrait pas de comprendre la dynamique comportementale qui pousse les gens à fumer.

Sur du court terme, la cigarette inflige au corps un nombre incroyable de toxines, ce qui peut paraître de prime abord comme étant totalement néfaste.

Sauf que parmi ces substances, se trouve également la nicotine.

Cette substance est un psychotrope qui inhibe certaines connexions neuronales.

Or les fumeurs vont avoir tendance à allumer une cigarette, en dehors de celles qui sont qualifiés de réflexes, dans les situations où ils vivent une émotion qu’ils n’arrivent pas à gérer, une situation de stress.

Car la nicotine va leur permettre de se déconnecter de ce stress sur un plan cérébral.

On peut donc voir qu’à court terme, ingérer de la nicotine est quelque chose qui semble positif pour un fumeur.

Oui, mais quelles conséquences à long terme ?
Sur le long terme, cela devient désastreux, le corps est endommagé, souvent de façon irréversible, et la probabilité d’un cancer est fortement accrue.

On voit bien, à travers ces exemples, que de baser son comportement uniquement sur les émotions agréables et désagréables pour aller vers ce qui nous fait plaisir, et s’écarter de ce qui nous procure du déplaisir, peut devenir fortement problématique sur du long terme.

Cela peut même s’avérer désastreux pour notre santé.

Entre agréable et désagréable, comment choisir ?
C’est à ce stade de conscience et d’interrogation, que toute la puissance de l’intelligence émotionnelle prend sa place.

En effet, d’un point de vue étymologique, intelligence vient du latin inter-legare qui signifie “choisir entre”.

La plupart des gens n’ayant pas pris le temps de développer leur intelligence émotionnelle, ont tendance à subir les émotions, et à se laisser diriger par elles jusqu’à ce qu’ils arrivent à une situation problématique.

Cette prise de pouvoir de nos émotions intervient lorsque ces dernières ont eu une amplitude trop forte que nous ne pouvons plus supporter.

Nous sommes alors dans une situation de réaction, et le comportement que nous avons n’est pas toujours des plus adaptés.

Le développement de l’intelligence émotionnelle permet d’écouter ses émotions, de les prendre en compte, sans forcément s’abandonner aveuglément à ce qu’elles nous incitent à faire.

C’est une façon de reprendre le pouvoir sur sa propre vie, et de faire en sorte de se sentir plus en harmonie avec soi-même et avec le monde extérieur.

Cela permet de déterminer quel est le comportement le plus adapté, le plus fonctionnel, le plus constructif en fonction des émotions que l’on ressent, qu’elles soient agréables ou désagréables.

Les émotions désagréables
Le problème majeur vient du fait que nos émotions désagréables nous semblent contenir un pouvoir destructeur élevé.

De plus, elles sont politiquement incorrectes, et on nous a majoritairement demandé de les rabrouer, de les contenir, de les ignorer depuis notre plus tendre enfance.

Ces émotions désagréables sont souvent perçues comme des animaux sauvages qui pourraient prendre le contrôle de notre psyché, et nous mettre dans des situations problématiques, voire parfois même dangereuses.

Alors on évite de les vivre au maximum.

Les stratégies d’évitement
On déclenche alors ce que l’on appelle des stratégies d’évitement.

On va détourner son attention, on va gérer les substances biochimiques modifiant notre état interne de façon immédiate, on va rencontrer du monde pour parler d’autre chose, et on va surtout faire le maximum pour faire en sorte que cette chose désagréable qui vit en soi s’en aille le plus rapidement possible.

Forcément, qui a envie de vivre ce qui est désagréable ?
Cela paraît évident mais en même temps, les émotions désagréables sont-elles liées à nos envies ou sont-elles une composante de la vie ?

Je ne connais pas un seul être humain sur terre qui n’a pas vécu d’émotions désagréables, et que je sache toutes ces personnes n’en sont pas mortes.

Il y a donc dans cette fuite à tout prix du désagréable, une confusion désastreuse sur le long terme entre ce qui est inconfortable et ce qui est dangereux.

Le problème réside dans le fait que peu de personnes ont réellement développé leur intelligence émotionnelle et sont à même de l’apprendre aux autres.

Commence à naître alors la peur de s’enfermer, de tourner en boucle, et de s’enfoncer dans ses émotions désagréables sans jamais pouvoir en sortir.

L’apprentissage de l’intelligence émotionnelle
C’est la raison pour laquelle j’ai axé mon travail sur l’apprentissage de l’intelligence émotionnelle.

Cette capacité de gestion et de décodage de nos émotions est pour moi déterminante quant à notre état de santé.

À titre d’exemple, je n’ai pas mis les pieds chez un médecin depuis plus de 5 ans, sauf pour obtenir un certificat médical pour aptitudes sportives.

Vous pouvez dès aujourd’hui faire vos premiers pas pour apprivoiser vos démons intérieurs, ces émotions sauvages pour lesquelles personne ne nous a appris quoi en faire, et que l’on cherche à fuir plutôt qu’à accepter, entendre, comprendre, et ajuster son comportement de façon adéquate et profitable à long terme.

Source: https://www.my-pharma.info/

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