En tant qu’individu isolé, nous sommes majoritairement atteints de la maladie du JE. En effet, la société – et ceux qui veulent la contrôler – ont compris qu’il fallait appauvrir, limiter, détourner l’être humain dans sa compréhension du mécanisme de la Vie. Le tour de passe-passe a consisté, d’abord par la prêtrise et les monarques suivis bien plus tard des élites laïques, à promouvoir l’intelligence comme signe supérieur du divin. Chacun a ainsi cherché à devenir intelligent, en se disant que plus il apprendrait plus il serait fort et demandé. Or si le JE est l’émanation de l’ego, il ne peut faire abstraction de la double polarité de celui-ci, masculine – l’émotion et la justice – et féminine – le sentiment et la beauté -. Pourtant, c’est bien la domination du mental qui permet l’expression de la part masculine au détriment de la part féminine. Sa justice est celle qui correspond à son individualisme forcené, soit » tout pour moi et, les autres, seulement ensuite » selon mes desseins. Tant que le cœur n’est pas sollicité, point de partage ni d’union, si ce n’est au bénéfice de mes intérêts…
L’ego est vital, mais devrait pour notre harmonie voir sa partie supérieure (le sentiment et la beauté) être aux commandes, l’autre (l’émotion et la justice) devant s’occuper à appliquer les ordres qu’on lui donne. C’est dans l’écoute de son cœur – la petite voix intérieure – que se trouve la véritable fondation de notre élévation, autant spirituelle, qu’émotionnelle, sentimentale et matérielle.
Source: https://www.transmutatis.fr