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par Ginette Forget

L’humain aime jouer le jeu de la vie.

Tellement qu’il en arrive à se prendre pour la personne qui fait cela. Intellectuellement, il aime avoir raison, parler, prouver. Il s’emprisonne malgré lui dans ce personnage, dans ce rôle.

 

Il voit cela, mais ne sait plus comment s’en sortir. Alors le besoin de prouver son point de vue devient une défense, un masque. Arrive le besoin de s’affirmer, de démontrer, de se valoriser. Et plus cela s’installe, plus l’étau se resserre.

 

Un jour, il n’en peut plus de se battre, il suffoque. La sensation de ne plus pouvoir s’en sortir devient intolérable. Il ne sait même plus pourquoi il se bat, quelles sont ses convictions. Il se juge, juge les autres, il en veut à la terre entière et il s’écroule…

 

Momentanément, le rêve se dissout, le scénario ressemble à une fiction. A-t-il vraiment existé? Est-ce vrai? Tout est remis en question… et tant mieux. Ce jour est béni, une brèche s’ouvre sur la réalité.

 

Une lumière peut alors s’infiltrer et éclairer l’étincelle du vivant. L’espace d’un instant, cette lueur est comme un soulagement. Une mémoire… une sensation de « connu » apparaît. Un souvenir qui semble venir de l’enfance… même de plus loin.

 

ICI dans l’instant, seulement dans l’instant, tout est lâché. De ce silence, le monde de la dualité disparaît… Dans la seule réalité qui soit, l’instant. L’Unité apparaît.

 

Et cela se répète encore et encore… jusqu’à ce que cela soit VU. Que de ces allers-retours apparaissent l’évidence même du film. Et le rêveur voit qu’il rêve et qu’il n’est pas le rêve. Il s’éveille alors à la réalité, à la vastitude du vivant.

 

« La maturité spirituelle réside dans la décision de tout abandonner. Le renoncement est le pas final. Mais le vrai renoncement est dans la réalisation qu’il n’y a rien à abandonner, car rien ne t’appartient. Cela ressemble au sommeil profond – tu ne renonces pas à ton lit lorsque tu tombes endormi – tu ne fais que l’oublier. » – Nisargadata Maharaj


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Ginette Forget

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