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Un jour, je suis tombé en enfer, enfermé dans ma tête, encerclé par les ténèbres. Les ombres des pensées dépressives dansaient autour de moi, à me rendre fou. Les secondes étaient des heures, les heures des mois, l’année, une éternité. La souffrance ralentit le temps jusqu’à l’arrêter.

Je me suis habitué à la souffrance, jusqu’au point qu’elle déborde de mon cœur. À ce moment-là, je ne pouvais plus boire une seule goutte de plus sans gémir de douleur. Consumé par la haine et la violence, dans un élan de désespoir, j’ai demandé à mon cœur « comment sortir de l’enfer ? »

Ce dernier me répondit d’un ton serein :

« Il existe un puit de lumière, connectant l’enfer au paradis. Il faut le croire pour le voir. »

Alors, avec toute ma volonté de sortir de l’enfer, je le vis apparaître.
Une lumière au loin, comme une seule étoile d’un ciel noir et fumant. Alors mes démons, en panique de me voir regarder vers le haut, se mirent à resserrer mes chaînes et à me rabaisser pour faire traîner mon regard sur le sol, dans la poussière brûlante et aveuglante.

Dans le brouillard, je voyais le paradis clignoter, au rythme de mon doute.
Je me demandais si ce n’est pas un leurre du Diable ?
Le désespoir me rongea de nouveau.

Mais la souffrance nourrissait ma volonté d’y croire, alors, je vis la lumière plus brillante, et bientôt, dessiner les contours d’un puit lumineux.

Mais comment m’envoler là-haut ? Comment me hisser au paradis ?
Encore une fois, j’ai interrogé mon cœur.

« Ce qui est léger t’y emportera : la joie, l’amour, la paix »

Dans ma souffrance la plus absolue, je me suis efforcé à penser à des souvenirs de joie jusqu’à les ressentir dans mes cellules, et j’ai commencé à quitter le sol mortifère de l’enfer.

Mais ma souffrance passée, comme des poids de lestage, me retenait par gravité. Je redoublais de volonté, encore et encore, à vibrer la joie, la paix, l’amour. La souffrance se détacha enfin, et je me mis à monter, monter, dans le flux de lumière.

Quand enfin arrivé, enfin léger, je me mis à rire et à pleurer de joie devant les anges. Mon cœur proclama :

« Oublie ce que tu étais, pour devenir ce que tu es : un Ange »

Source: http://delateteaucoeur.com