Quand les enfants sont tout petits, ils ont un sens inné du merveilleux, ils croient que tout est vivant, que tout est intelligent : ils parlent aux insectes, aux pierres, aux animaux, aux plantes.
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Quand ils se cognent contre une pierre, ils lui donnent un coup de pied en lui adressant des reproches parce qu’ils pensent que la pierre a fait exprès de les heurter !
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Et lorsqu’on leur raconte des histoires de fées, de géants, d’animaux extraordinaires, ils y croient, c’est formidable ! Quelques années plus tard, ils perdent ce sens du merveilleux, parce que les adultes se moquent de leur crédulité, et même s’ils ne s’en moquent pas, leur attitude matérialiste et grossière finit par éteindre sur eux.
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Et une fois que les enfants ont perdu ce sens du merveilleux, ils ont vraiment perdu l’essentiel. Car il ne faut pas s’imaginer que c’est une grande preuve de supériorité, de la part des adultes, de croire que l’Univers n’a ni âme ni intelligence, que l’homme est le seuil être vivant et pensant de la création.
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Toute la nature est vivante, intelligente, peuplée de créatures vivantes et intelligentes, et certaines même beaucoup plus intelligentes que l’homme. Du jour où l’homme nie cette vie et cette intelligence, c’est en lui que le mort commence à s’installer.
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Vi vous croyez que tout est mort autour de vous, la mort s’installe en vous, n’oubliez jamais cela. Mais croyez que tout est intelligent et vivant, et vous augmenterez en vous l’intelligence et la vie. Voilà une vérité sur laquelle les psychologues et les pédagogues doivent s’arrêter, car ils n’ont pas encore étudié les conséquences magiques d’une simple pensée.
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Si vous croyez que tous les gens sur le Terre sont méchants, laids, dépravés, criminels, c’est très mauvais, parce que non seulement cela se reflète sur vous, mais tôt ou tard, vous deviendrez comme eux. Et si vous croyez que la lumière, la beauté, la splendeur, la grandeur règnent partout, là encore vous travaillez sur vous-même et vous devenez de jour en jour plus beau, plus noble, plus expressif.
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Ne tuez donc jamais le sens du merveilleux chez les enfants. Cultivez-le même, pour qu’ils s’en nourrissent toute leur vie.
