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Bien que nous soyons tous égaux, nous sommes tous différents, y compris dans notre degré de conscience à l’unité du tout. La diversité des degrés de conscience sépare les hommes sur le chemin spirituel. L’intention d’amour les réunit tous.

Il ne s’agit pas de juger celui qui a une conscience moindre de l’unité, tout comme un élève de primaire ne va pas juger un élève de maternelle. Mais de se rendre compte que si nous sommes tous sur la même planète, nous ne vivons pas tous dans le même monde.

Les différents degrés de conscience suivant notre intention

Il y a des hommes qui ne recherchent que leurs propres satisfactions, d’autres engagés dans leur foyer, d’autres dans leur communauté, d’autres encore luttent pour la planète. La qualité de l’éveil dépend du degré de l’application de l’intention initiale.

« L’homme ne progresse pas de l’erreur vers la vérité, mais de vérités en vérités, d’une vérité moindre à une vérité plus grande. »

Swami Vivekananda

En effet, le degré d’éveil fonctionne un peu comme à l’école, de classe en classe, nous nous élevons dans une plus grande connaissance, dans un plus grand service à l’amour.

Et surtout, profiter de cette prise de conscience pour continuer d’alimenter une activité éveillée, et ainsi éviter de se rendormir dans les sempiternels jeux de l’ego.

Albert Einstein : comment juger un homme ?

Albert Einstein avait cette vision de l’homme détaché de son ego, de son Moi, pour rentrer dans une aspiration totale au service de l’humanité. En l’occurrence, pour Einstein, l’éveil s’incarnait par le progrès scientifique, là où pour moi, le progrès de l’être humain se joue avant tout dans la croissance de sa conscience et de son rayonnement d’amour.

« Je détermine l’authentique valeur d’un homme d’après une seule règle : à quel degré et dans quel but l’homme s’est libéré de son Moi ? […] Moi, en tant qu’homme, je n’existe pas seulement en tant que créature individuelle, mais je me découvre membre d’une grande communauté humaine. Elle me dirige corps et âme depuis ma naissance jusqu’à ma mort. Ma valeur consiste à le reconnaître. Je suis réellement un homme quand mes sentiments, mes pensées et mes actes n’ont qu’une finalité : celle de la communauté et de son progrès. »

Albert Einstein, « Comment je vois le monde »

La lampe pour la voie de l’éveil

Portrait du moine Atisha

Il y a un texte tibétain qui illustre les différents degrés de conscience que j’avais trouvé pertinent il y a quelques années. Un sutra d’Atisha qui sépare en trois catégories les humains, suivant leurs intentions. Au fil de nos incarnations, nous passons de la personne “inférieure” à la personne “supérieure”. Les notions de jugements inférieur et supérieur, ne sont ici que pour illustrer la différence de notre capacité de rayonnement d’amour.

« La personne “inférieure” est celle qui cherche seulement à se satisfaire des plaisirs du monde. La personne “moyenne” abandonne ces plaisirs, recherche la vertu morale et tente d’atteindre la paix spirituelle dans son propre intérêt. Mais celui qui, conscient de la souffrance arrimée à son existence, est motivé par le seul souci de supprimer celle des autres, celui-là est une personne “supérieure”.

Comme nous sommes tous, à un niveau ou un autre, d’abord intéressés par nous-mêmes, nous partageons inévitablement le statut de l’homme “inférieur” ou “moyen”, catégories auxquelles s’adressent les enseignements bouddhistes fondamentaux sur l’impermanence et la condition souffrante de l’existence. Mais Atisha, lui, souhaite encourager avant tout la pratique des “personnes supérieures”, la culture de l’Esprit éveillé du bodhisattva. »

Extrait issu du magazine « Le POINT Référence – Le Bouddhisme Tibétain »

Source: https://delateteaucoeur.com/