Laina transmis par Foelia
Je suis à vous !
Et nous sommes à toi !
C’est toi qui viens aujourd’hui, Laina ?
Je viens autant que toi au rendez-vous. Tout dialogue n’est-il pas une rencontre ? Je suis là, au même titre que toi.
Tu as un message à transmettre ?
Oui, figure-toi que j’ai été missionnée par notre collectif Ishtar pour t’apporter des précisions sur le dernier dialogue que tu as transcrit.
Je t’écoute !
Je voudrais te faire associer, jusque dans ton expérience personnelle, la notion de discernement et celle de joie, parce qu’elles sont indissociables. Je m’explique : on ne peut pratiquer aucun discernement avec les sourcils froncés. Le discernement est un chemin joyeux de lâcher-prise.
D’accord ! Je ne l’avais jamais vu comme ça.
C’est bien pour ça que je suis là ! Note bien que discerner te permet de trier le grain qui donnera une plante et ses fruits et le grain pourri qui ne germera pas. Apprendre à détecter, en toute situation, par où s’écoule l’onde de vie est un art qui s’éprouve lorsqu’on s’intéresse à ses peurs les plus profondes. Le discernement se pratique à l’aide de la question suivante :
« Ai-je encore une peur qui m’empêche de voir la réalité ? »
Je te rassure : la réponse sera toujours « oui ». Ce n’est que le fil sur lequel tirer pour prétendre à parcourir ce chemin vers le coeur de ton coeur. Le tout n’est pas de savoir s’il y a une peur plus profonde, mais bien de s’intéresser à sa nature. En effet, il n’y a que les peurs qui dressent un voile entre tes perceptions et la réalité. Et, je vais peut-être te surprendre en te faisant prendre conscience que s’intéresser à ses peurs les plus profondes peut être un acte joyeux.
En effet, tu me surprends. Il n’est pas très confortable, dans mon expérience du moins, de tenter de me rapprocher de mes peurs.
Voilà, c’est ça. Parce que la manière dont tu t’y es pris jusqu’ici est inconfortable, elle te fait… peur ! Et tu rencontres donc toujours une résistance lorsque tu décides de les regarder en face. La petite voix intérieure t’avertit : « Attention, ne vas plus par là, tu vas avoir le vertige, tu vas angoisser, tu ne pourras plus rien contrôler ! » Ou en plus court : « Tu vas mourir ! »
C’est vrai…
Eh bien, regarde maintenant les choses autrement. Considère les peurs comme des bûches de bois mort. Soit leur poids te plombe, soit elles peuvent te permettre de te chauffer et de t’éclairer. Choisis cette dernière application, et la peur de la peur se dissipera. Je veux dire, la peur de rencontrer tes peurs. Au contraire, tu peux être curieux :
« Quelle peur vais-je encore découvrir en dessous de tout ce que je vis ? »
Cela peut être ta question de base. À chaque peur plus profonde décelée, acceptée et conscientisée, tu acquiers un niveau supplémentaire de discernement. Et c’est tout à fait logique, puisque tes peurs sont tes uniques biais. C’est à cause d’elles que tu détournes sans cesse le regard et choisis de restreindre ton champ de vision.
Alors, voici comment tu peux procéder dès maintenant lorsqu’une nouvelle situation vient te toucher, qu’il s’agisse de l’actualité que vous traversez collectivement, ou simplement de ta propre actualité personnelle : prends un moment pour te demander quelle est la prochaine peur qui demande à sortir de toi, à être conscientisée.
Exemple concret ?
À toi de proposer une peur là, maintenant.
J’ai peur de cet État totalitaire que vous annoncez et qui semble bien se mettre en place mondialement.
C’est un peu large, mais soit ! Si tu en suis le fil, tu ne pourras jamais tomber, au final, que sur la peur de ta propre fin. Le perçois-tu ?
Oui, je crois. Je n’ai en tout cas jamais trouvé une peur plus profonde que celle-là, à part peut-être celle de devenir fou et de perdre le contact avec les autres… ce qui revient à mourir, sans doute.
Pas tout à fait. La peur de la folie peut être plus profonde encore que celle de la mort. Mais ce n’est pas le sujet du jour. Je veux juste te faire remarquer que chaque peur est comme l’émanation d’une peur qui te ramène à celle de ta mort. Suivre ce fil joyeusement, avec la volonté d’accepter toutes les strates de peur que tu vas mettre à jour, te mènera à dessiller les yeux. Lorsque tu seras devant la peur de la mort, vois si tu peux dire : « D’accord ! » Si tu peux dire « d’accord », alors tu viens d’ajuster ton regard sur la réalité et tu te trouves donc au sommet de ta propre perception et de ton propre discernement.
Ce chemin peut être parcouru dans la joie et la curiosité. Tu verras que l’ensemble de tes peurs se présente comme une falaise intérieure qui peut donner le vertige. Mais tu peux choisir l’escalade, apprendre à habilement te mouvoir dans ces recoins plus sombres de ton être et y découvrir… ta mémoire. Les peurs sont des mémoires enkystées. À votre époque, il suffit de les regarder pour les faire fondre. Vous disposez aujourd’hui d’un regard de braise, un regard qui peut embraser les bûches de peur que vous portez encore au fond de votre subconscient.
Ça n’a pas été le cas à toutes les époques ?
Non, effectivement. La conjoncture est aujourd’hui telle qu’il vous suffit la plupart du temps de conscientiser une peur pour qu’elle fonde, ou brûle, et se transforme en une forme plus fluide. La peur renferme en réalité de la vie, qui s’est cristallisée et ralentie. L’attention que vous lui accordez est en elle-même une énergie qui la fait vibrer plus rapidement, une énergie accélératrice. C’est ainsi que vous pouvez quotidiennement brûler de vieilles peurs issues de vieilles mémoires… et vous chauffer grâce à ce processus ! Tu comprends ?
Oui, je comprends théoriquement. Maintenant, en pratique… il faut que j’essaye.
Mais tu essayes déjà ! Tu sais bien de quoi je parle, non ? Ce n’est ni magique ni ésotérique. Je voudrais que mes mots te semblent proches, proches de ton expérience, parce qu’ils le sont. Ne vois pas dans notre échange des concepts lointains, sinon j’aurai raté mon coup !
OK, ne t’inquiète pas. J’ai compris. Rien n’est raté. Chaque fois que nous évoquons ces processus, ils deviennent plus clairs, plus évidents, plus perceptibles. Ici, nous avons encore avancé un peu, donc c’est déjà ça, non ?
Oui, tu as raison ! Retiens bien : le discernement est un chemin de joie. Je te laisse avec ça, mais tu as encore de la visite.
Merci, Laina !
Source: https://foelia.net/