par Guilaine Lipski
Nous subissons un formatage dès notre arrivée sur terre, censé nous apprendre à être heureux, et en lien avec le collectif, pourtant le collectif ne pourra jamais nous apporter ce dont nous avons besoin pour l’être, car le bonheur est un état intérieur qui s’apprend.
Certains privilégiés naissent heureux parce qu’ils sont attendus avec bonheur par des parents qui auront assez de maturité pour apporter à l’enfant ce dont il a besoin pour s’épanouir : Tendresse, attention, présence consciente… La génération des + de cinquante ans aujourd’hui a rarement connu cela, alors nous avons grandi comme nous pouvions, en gardant à l’intérieur de nous ce qui fait mal ne sachant quoi en faire.
Il nous a été aussi enseigné que nous devions être obéissants et satisfaire aux exigences d’autrui, mais personne ne nous a appris le respect, l’estime de soi, cet état intérieur qui permet d’être en harmonie avec soi .
Ainsi l’humain porte la plupart du temps un masque de bienséance vis-à-vis d’autrui et de mensonge vis-à-vis de lui-même, il subit en silence, mais fait ce qui lui a été appris : Se taire, cacher ce qui pourrait incommoder les autres et lui-même, il vit coupé de lui, attentif aux regards extérieurs, mais étranger à son propre cœur.
Bien sûr un mal-être grandissant, un infarctus, un AVC , une maladie viendront peut-être lui demander de s’ouvrir à lui-même, faire connaissance avec lui …ou pas.
Le corps ne produit rien, seuls les pensées, les sentiments délétères vis-à-vis de soi ou des autres génèrent la maladie, il faut bien une porte de sortie au corps pour expulser ce qu’il ne peut plus porter. La prison ou la liberté, c’est nous qui choisissons, la conscience de ce qui est en vérité est un moyen pas une fin en soi, il reste ensuite à œuvrer en ce sens.
Que faire alors pour s’apprivoiser soi-même, devenir notre meilleur ami ? Commencer par être vrai est un bon départ.
Être vrai ne consiste pas uniquement à être honnête avec les autres, il faut également apprendre à l’être avec soi-même, regarder honnêtement nos émotions et prendre soin de ce que nous ressentons.
C’est apprendre à dire non quand on n’en peut plus de dire oui pour obtenir des compensations qui au final nous tirent par le fond.
C’est également apprendre à oser dire oui à ce que l’on ne connaît pas, alors que la crainte nous faisait dire non chaque fois qu’on avait une nouvelle occasion, un inconnu qui se présentait.
Il ne suffit pas de s’affirmer une fois, il faut apprendre à s’affirmer jusqu’au bout, jusqu’à ce que le monde comprenne que nous sommes enfin prêts à nous respecter.
C’est accepter de dévoiler ses émotions (joie et peine) et ne pas essayer de les cacher parce que nous en avons peut-être honte, mais se trahir soi-même est un grand mal que nous nous faisons.
C’est accepter de se mettre en colère lorsque c’est nécessaire, sans perdre le contrôle de nos émotions.
Il ne faut pas avoir peur d’être différent, sur ce que l’on pense, nos préférences, nos valeurs, et il faut apprendre à s’aimer et s’accepter pour ce que nous sommes. Nous ne devons rien, à qui que ce soit !
C’est suivre ce que nous guide notre âme, même si le chemin que l’on doit prendre n’est pas encore clair, faire de son mieux.
C’est refuser de vivre dans la négativité des autres et s’exprimer, en prenant tout l’espace avec sa propre énergie positive.
C’est dire ce que l’on ressent, sans rien attendre en retour.
C’est prendre soin de soi quand notre corps et notre âme le demandent, ou simplement quand on en ressent le besoin ou l’envie.
C’est se dévoiler aux autres sans mettre de masque pour leur laisser une chance de nous connaître comme nous sommes vraiment, avec nos qualités et nos défauts.
C’est ne plus jouer à un jeu dans sa relation, et toujours dire ce que l’on ressent vraiment.
C’est d’abord apprendre à s’accepter, pour mieux accepter les autres par la suite.
C’est oser parler et arrêter de se taire tout en prenant en considération avec tendresse et responsabilité ma blessure d’humiliation ou de rejet qui m’en empêchait
C’est oser sortir d’une relation toxique où l’on vit en co-locataires en subissant jour après jour sarcasmes, critiques, accès de colère injustifiés et insensés.
Et si à partir de maintenant, on faisait l’effort d’être vrai là où nous avions l’habitude d’être soumis, de ne rien dire ou de chercher à ne pas brusquer les autres, afin de participer à notre propre bonheur ?
Je vous souhaite le meilleur sur ce chemin de retour vers vous et je vous accompagne pour oser devenir vous, reprendre votre pouvoir que trop souvent l’enfance nous a enlevé, mais c’était le terreau nécessaire à notre évolution. Bienvenue à l’école de la Terre !
De cœur à cœur
Guilaine