par Delphine ORIEUX
Pour reconnaître l’Amour en Soi, l’être choisit de passer par la dualité, ici sur Terre. Il va expérimenter l’ombre et la lumière, la lumière et l’ombre, puis va découvrir au fur et à mesure de ses expériences, ce qu’entraîne la loi de causes à effets, au sein de la création dans la matière et dans différentes strates de l’incarnation.
Il vit ainsi de nombreuses vies, ailleurs, puis sur Terre, puis ailleurs, en fonction des différents cycles de l’incarnation, qui font partie de son chemin d’évolution.
L’expérience de vies dans l’ombre n’est pas considérée par l’être comme quelque chose de négatif, c’est un apprentissage qui le conduit à la compréhension de nouveaux concepts. Par exemple le yin et le yang contiennent la moitié noire et la moitié blanche : c’est seulement après avoir vécu chacune des polarités avec un grand nombre de nuances, que s’éclaire la compréhension de la globalité et de l’équilibre.
Tout être vivant une émotion extrême a vécu le pôle inverse, ou en porte les mémoires. Par exemple une victime a été un bourreau et inversement, jusqu’à ce que le cycle soit terminé et que l’être trouve l’équilibre.
Mentalement cela est de plus en plus intégré par les êtres qui évoluent sur leur chemin. Émotionnellement cela est plus difficile, car cela nécessite de faire face à ses propres ombres manifestées dans la matière par ses congénères, qui nous renvoient cela comme un miroir.
Par exemple, quelle émotion ressent-on lorsque l’on entend ou que l’on voit ou que l’on vit des histoires de maltraitance humaine, animale, végétale ou minérale, des histoires de jeux de pouvoir, d’abus, de manipulation, des histoires de tromperie, d’injustice, des histoires d’abandon, ou des histoires de souffrance par la maladie et de mort ?
S’il y a accroches émotionnelles, résistances, peurs, colères, c’est qu’il y a derrière des mémoires de persécuté et de persécuteur.
Le chemin est là, dans ce vécu, à travers les émotions qui indiquent ce qu’il reste à intégrer, à transmuter.
Transmuter ses parts d’ombre, ses vies ou mémoires de persécuteurs, est encore plus difficile que de guérir des blessures de persécutés, car la personnalité, par ses croyances, accepte mieux d’être victime que bourreau.
Les bourreaux peuvent vivre leurs expériences dans une totale inconscience de ce qu’ils sont en train de vivre et des conséquences que cela crée pour eux et autrui. C’est pourquoi au cours de leurs expériences, selon leurs croyances et selon ce que l’être a décidé d’expérimenter, leur personnalité ne perçoit pas d’anomalies, cela peut être vécu justement pour eux, car cela fait partie de leur apprentissage. Personne ne peut leur faire entendre raison, car ils vivent une leçon qu’ils doivent intégrer eux-mêmes.
Les victimes de ces bourreaux vivent également une leçon, tout comme les victimes qui se font aider, tout comme ceux qui aident, tout comme ceux qui succombent ou qui partent dans la souffrance.
Des êtres ou des collectifs vivent aussi ou font vivre des souffrances pour donner des leçons, pour montrer, pour éveiller, dans tous les règnes.
Tout a un sens, aussi bizarre que cela puisse paraître, pour un individu qui aspire à vivre la paix.
La culpabilité, la colère et la peur, font partie du chemin d’acceptation, pour accéder à la paix intérieure et pour transmuter les mémoires passées.
Quand tout sera pacifié en chacun, le monde extériorisera la paix et toutes les souffrances auront disparu, car elles auront été transmutées.
Ce n’est pas la personnalité qui transmute, mais l’être, la partie supérieure qui choisit de vivre des expériences pour évoluer, pour intégrer des concepts, au-delà de la dualité.
C’est donc par l’ancrage, en étant centré, aligné avec son être, que l’on acquiert la compréhension d’une expérience et que la personnalité fusionne de plus en plus avec l’être. Plus on laisse la place à l’être, plus les transmutations deviennent rapides et permettent d’autres transmutations. C’est un chemin étape par étape, qui s’accélère au fur et à mesure de l’avancée.
Les parties supérieures de l’être aident, en plaçant les personnes, les situations, les aides sur le chemin de la vie, pour accompagner la personnalité au cours de son processus d’évolution.
Tout se déroule pour que chaque être accède à un plus grand palier d’évolution. Cela se vit, cela est en cours. Aimer les ombres en Soi qui se présentent sur notre chemin, c’est faire un pas de plus vers la libération et la complétude.
Source: https://ouvrir-son-coeur.fr/