par Léa Dostonne
L’unité s’exprime partout et tout le temps ! Elle utilise chaque évènement, chaque personne avec qui nous interagissons, chaque expérience que nous traversons à travers toutes les choses que nous rencontrons comme les animaux, les nuages et les arbres, les montagnes, les lacs, les rivières, les océans et aussi tout ce que nous entendons, voyons, sentons, touchons à l’extérieur comme tout ce que nous ressentons à l’intérieur, car en fait tout exprime l’unité par le biais de toute chose.
S’ouvrir simplement afin d’accueillir tous ses messages est chose très compliqué au départ, car nous sommes tellement absorbés par notre mental que nous ne pouvons qu’exclusivement l’écouter et donc nous nous coupons de tout, jusqu’à se croire séparé de toute chose. Ainsi cette séparation illusoire interfère avec tous les messages envoyés par l’unité et il nous empêche totalement d’entendre sa douce symphonie.
D’une certaine manière nous sommes devenus sourds et muets au chant du vivant ! Nous ne savons plus qu’entendre ce chant éphémère et irréel de mort. Voilà ce qu’est ce champ mental, une illusion qui nous enferme à croire tout ce qu’il dit comme si cela était la seule et exclusive réalité alors que bien au contraire, c’est tout le règne de la falsification et de l’inversion totale du vivant.
Tant que nous resterons illusionner dans tout ce qui est émis mentalement, nous serons enfermés dans un monde illusoire où tout est coupé de sa racine vivante et c’est à cause de cela que la plupart se bouffent littéralement les uns des autres, car ils ne peuvent plus s’alimenter de leur propre champ de réalité. C’est ici qu’apparaît le règne du plus fort ou de la jungle, car tous n’ont de cesse de se manger les uns les autres afin de se croire les plus grands ou pire les plus puissants.
La nourriture est essentielle pour eux, car ils n’ont de cesse de vouloir plus ! Plus de pouvoir, plus d’énergie, plus de beauté, plus de renommée, plus de richesse et en définitive plus de tout. Comme ce qu’il recherche sans cesse ne sert réellement jamais de nourriture essentielle, ils se perdent dans des batailles inutiles et futiles juste pour leur permettre de briller de leur fausse lumière.
Dans le règne du faux et donc de la fausse lumière seul les totalement et exclusivement faux, c’est-à-dire les plus cruels, les plus criminels règnent en maître ! Tous ceux qui sont vrais, authentiques sont mis de côté ou pire écrasés par tous les puissants, car ce monde est le règne de toute la falsification à outrance. Seul le champ mental peut permettre une telle création, car il est le summum de la perversion. Le mental est le reflet inversé de toute notre vérité et tant qu’il sera ingurgité sans possibilité de pouvoir le digérer à sa juste valeur, il restera le moyen de perdition ultime de ce monde.
Mais même dans toute cette fausseté, il y existe toute une vérité qui se cache toujours derrière tous ces faux semblants. Nous sommes venus ici même grandir dans la boue de ce monde afin d’éclore dans toute la vérité qu’il y a en nous pour permettre à tous ceux qui l’ont oublié de repartir à sa recherche. Quand l’être s’ouvre à ce doux murmure qui ne provient pas du champ mental alors s’entrouvre toute une réalité mystérieuse et merveilleuse qui vient le prendre par la main et qui lui dit en chuchotant :
« Regarde, tout ce que tu vois n’existe pas et pourtant tu le vois parce que tu l’entends et ainsi tu écoutes tout son chant, toute sa forme et donc toute son histoire ! C’est tout ce que tu crois que tu vois dehors et tant que tu resteras ancrer dans toutes ces croyances qui furent transplantées en toi, tu auras comme une couverture qui habille la simple réalité d’un prisme qui la déforme.
Ce prisme crée des séparations là où ils n’en existent pas ! Quand tout te sépare, tu peux croire que tu es différent et à travers toute cette différence s’ouvre le jugement sur les autres, sur toi-même qui te réduit à voir sans cesse à travers cette couche de jugement. Ce jugement t’alourdit d’un poids qui n’existe pas et pire il te fait réagir à des choses qui n’existent pas plus et ainsi tu vis à travers une illusion totale, car dans cette version tout est faux puisque tout est surajouté.
Tu finis par t’identifier à cette illusion, tu la prends pour tienne et elle devient une excroissance qui t’enchaîne dans un monde si illusoire que tu ne peux plus entendre le doux chant de ta propre vérité, voilà où tu en es, mon ami, perdu dans les méandres d’une chimère.
Cette chimère s’alimente du champ mental à travers toutes les pensées qui t’assiègent ! Dans toute cette séparation tu te perds toujours plus puisque plus rien n’est vrai, la seule réalité qui soit et dans laquelle tu dois tendre est que tout est Un, toi comme toute chose.
Seule l’unité te permettra de comprendre toute ta vérité, car elle en est la base et ta seule référence ultime ! Tout le reste n’est là que pour te perdre, mais quand tu comprendras sans les pensées et sans les concepts du mental, tu entreverras enfin au-delà de toutes ces strates intellectuelles qui se superposent à toi.
Tout cela arrivera le jour où tu feras de l’espace en toi pour recevoir autre chose que tout ce chant éphémère et mental. Laisse-toi le temps de faire tout autre chose que d’habitude afin de faire un appel d’air vers autre chose, vers un autrement. Tout est là, mais toi tu ne peux le voir encore, car tu prends toujours un chemin diffractant, désharmonisant et ainsi tu te perds sans cesse dans l’espace éphémère de ton chant mental.
Ne t’arrête plus à la superficielle apparence de tout ce que tu crois ! Pose-toi la question, à chaque fois que tu réagis à quelque chose ou à quelqu’un : Qui réagit en moi ? Toute ma séparation d’avec le monde ou toute l’unité du monde. Ainsi tu pourras comprendre que la réaction provient toujours d’un côté et c’est à toi de l’expérimenter afin de l’intégrer à ta totalité. »
Source: https://oeuvre-spirale.com/