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par Foelia

Il fait calme et je suis dans une vaste pièce aux dominances bleues. Elle se tient en son centre, calme et souriante. Un voile fin comme de la soie semble l’habiller d’une robe couleur de ciel.

ATENA*

Approche-toi !

N’aie crainte de poser tes questions. Je vois que tu en portes plein et chacune d’elle peut être prétexte à notre rencontre. Elles formeront notre décor. Elles témoigneront de notre rencontre, et espérons qu’elles pourront ramener l’effluve de notre état d’être jusque dans vos compréhensions terriennes denses.

Je vois que ça t’étonne qu’une femme puisse commander un vaisseau-monde. Je me trompe ?

Euh… je ne peux pas dire que je suis étonnée. Tout est possible dans l’univers, n’est-ce pas ?

Écoute. Tout comme nos mots ne sont qu’un pâle reflet de l’énergie de notre entrevue, les images que je t’aide à voir ne sont, elles aussi, qu’un support, afin de permettre au mental humain de suivre une description. À vrai dire, j’emprunte à loisir l’aspect féminin ou le masculin, ou d’autres encore. Vous avez tant besoin de personnifier et de ramener vos nouvelles expériences dans des paramètres connus ! C’est amusant et c’est bien normal. Je vous lance l’invitation au nouveau, à la capacité de toujours inviter en vous le nouveau, l’inédit, l’impossible. L’impossible n’est pas impossible, comme vous le croyez souvent. L’impossible est un mot qui traduit éventuellement ce que vous ne pouvez PAS ENCORE considérer comme possible. Il y a tant et tant à travailler sur votre rigidité mentale afin que de nouvelles conceptions puissent germer en vos coeurs. Ne soyez pas pressés : c’est un long parcours que nous avons entamé avec vous. Les concepts doivent patiemment trouver leur chemin entre nos plans de vie et le vôtre, à mesure que la lumière vous parvient. Chaque tentative de traduction est une bénédiction. Et tu peux en être remerciée.

C’est moi qui te remercie de me recevoir ici, dans de si belles énergies ! Que vas-tu nous apprendre de nouveau aujourd’hui ? Je suis si curieuse !

Que vas-tu apprendre à distinguer plus précisément aujourd’hui ? Là est la bonne question. Le propre de l’enseignant n’est-il pas d’attirer l’attention de l’élève sur un aspect particulier du réel ? Le véritable enseignement n’est jamais un savoir auquel il conviendrait d’adhérer et qui viendrait se figer en ce que vous appelez une croyance. Un enseignement vous révèle une part de réel que vous ne pouviez pas distinguer auparavant, simplement parce que vous n’y aviez jamais porté votre attention. Porter son attention dans une certaine direction, c’est vivre une expérience et c’est cette expérience nouvelle que vous faites du réel qui a valeur de vérité transitoire. La vérité est un chemin, un chemin tracé par votre regard en évolution constante. Voilà ce que nous travaillons principalement à vos côtés : votre regard. Toutes nos forces sont déployées pour vous indiquer, pour vous partager un certain regard. Ceci est déjà un enseignement sur ce que nous pouvons vous enseigner. Vous permettre ainsi d’entrer dans la boucle de notre amour pour vous est le cadeau que nous vous faisons. J’espère avoir pu vous captiver un instant dans cette contemplation.

Si tu le souhaites, je peux maintenant vous proposer une visite bien plus pragmatique vers certains aspects de notre action. Le souhaites-tu ?

Bien entendu ! Je te suis !

Vois-tu ce cristal bleu, en lévitation au centre de cette salle ?

Oui. Il a l’air si… enfin, je n’ai pas de mots. C’est comme s’il s’agissait d’une science tellement avancée.

C’est le cas, et c’est en même temps si simple. Lorsque tu parles de science, sous-entends-tu par là complexité ?

Non, pas vraiment. Cela a l’air aussi simple que mystérieusement profond.

Tu n’as pas tort, pourtant, d’évoquer la science. Mais note bien que notre science ne ressemble nullement au labyrinthe mental que parcourt plus ou moins habilement votre intellect. Notre science est avant tout une science du coeur, c’est-à-dire une succession de prises de conscience concernant le réel. En nous rapprochant de notre coeur, nous nous rapprochons du coeur de l’univers et c’est cela qui nous ouvre à l’habileté de travailler avec des forces que vous pouvez à peine soupçonner. Que votre science devienne cardiaque avant tout, et le cosmos et ses mystères vous ouvrira grand ses portes. Je veux te montrer à quel point nos vaisseaux ne sont pas faits de techniques froides, mais jaillissent de nos volontés coordonnées, et je dirais même de nos enthousiasmes ! Ce vaisseau que je commande est une merveille, non pas de technologie, mais de vibrations hautes émises par tous ses cocréateurs. Une grande variété de fréquences de vie, et donc de formes de vie, se sont unies pour donner ce qu’elles portent de meilleur. C’est une oeuvre commune. Chaque cocréateur y a amené son talent propre et unique.

Qu’est-ce qui fait de toi la commandante ? Je veux dire : as-tu été choisie ou élue ?

J’aime ta question. Elle est amusante et belle à la fois. Le commandement, c’est mon apport à cette merveille, justement. C’est la réponse la plus simple que je puisse vous faire. Toute mon histoire, toute ma mémoire, m’a préparée à cette tâche précise. Autrement dit : c’est ce que je peux faire de mieux. Ainsi, je n’ai pas été choisie, mais simplement reconnue, tout comme chaque cocréateur de ce vaisseau-monde est reconnu par le collectif que nous formons comme expert dans son domaine propre, dans son apport propre. Comprends-tu ?

Oui !

Dans les plans denses tels que le tien, vous vous essayez à de multiples rôles. C’est ainsi que vos âmes forgent leurs parcours. Mais votre vision est tellement étroite que vous ne voyez pas à quel point vous êtes tous différents, tellement différents les uns des autres. Il n’y a pas deux parcours identiques. Vous habitez des corps semblables, mais vos âmes sont aussi différentes que peuvent l’être une fleur et un bulldozeur. Vous vous arrêtez à la façade, au rôle. Vous êtes bien souvent totalement aveugles dans cette faculté de voir l’unicité de chacun, et donc son apport potentiel à la collectivité. Or, c’est cette porte que vous êtes en train d’entrebâiller : celle du monde fraternel, dans lequel chacun trouve comment son parcours unique va pouvoir servir un dessein collectif, un dessein qui mène de la plus petite collectivité à la collectivité universelle. C’est le chemin de croissance de chaque âme.

Si j’ai choisi de partager avec vous un peu de « l’architecture » de mon vaisseau-monde, ce n’est pas dans le but d’alimenter vos fantasmes nous concernant, mais bien de vous faire entrevoir ce qui l’a créé et ce qui l’anime : la force du collectif. Pour que votre conscience puisse émerger à ces compréhensions, il est évident qu’il convient avant tout de quitter tout jugement sur vos semblables, afin de vous intéresser essentiellement aux qualités qu’ils peuvent apporter à l’édifice. Et l’édifice que vous avez à construire est immense : il s’agit de la fraternité universelle au sein de votre matière dense ! Rien de moins ! Contemple l’ampleur du chantier !

Comprends donc qu’il ne s’agit pas d’une petite étape dans votre évolution. Comprends que nous ne parlons alors pas d’une quelconque ouverture qui se pratiquerait dans vos consciences en quelques semaines ou quelques mois. Soyons clairs : je te parle des siècles à venir. Mais évoquer les siècles à venir ne devrait pas vous décourager, bien au contraire. Quand on voit clair sur la direction, on peut se mettre en route sans attendre. Nous vous voyons souvent attendre sur le bord du chemin. Nous voyons de nombreux transmetteurs river leurs yeux sur les petits mouvements microscopiques que vous nommez votre « actualité », et cela a comme conséquence l’entretien d’une certaine inertie. Ne comprenez-vous pas que cette fraternité est à créer, certes dès maintenant, et que la destination de vos pas vous porte aux confins de votre univers intérieur ? Ne comprenez-vous pas que l’espoir n’est qu’une croyance projetée en avant ? Or, nous voudrions tant vous inviter à quitter toute forme de croyance. La maturité attendue est celle de la cocréation. La différence entre les deux se situe dans la conscience : la croyance est inconsciente alors que la création est volontaire et donc consciente, mais surtout agissante. Créez, amis. Créez dès maintenant cette fraternité future. Bien sûr, vous êtes à l’âge de pierre, à la préhistoire de cette faculté de vous rassembler pour produire des merveilles collectives, mais c’est bien la route.

Nos vaisseaux sont l’expression de cette compréhension universelle : nous sommes tous frères et chacun de nous possède un talent à mettre au service du collectif. Ne vous méprenez pas : ce talent particulier ne porte pas de nom, si ce n’est celui de votre âme. C’est en dépliant peu à peu l’histoire de votre âme et de ses pérégrinations à travers le cosmos que vous allez prendre progressivement conscience du rôle magnifique que vous pouvez jouer.

Je t’inviterai à nouveau ici pour te reparler de nos vaisseaux et surtout de ce qui nous a permis de les concrétiser. Comme d’habitude, ce ne sont pas les images que tu ramènes qui sont importantes, mais le coeur de ce qui les fait exister : l’amour qui nous relie entre les plans.

Avancez dans cette direction, frères humains. Notre main est tendue vers vous et nos mots vous parviennent de plus en plus audiblement. Certains se réveillent à cette réalité, sans y croire, mais en la créant en leur coeur. C’est ainsi que naît cette ère de fraternité sur votre planète. Continuez dans cette belle ouverture, amis de toujours. Tout notre amour vous accompagne.

Mille mercis, Atena. À bientôt, j’espère !

*Atena est la commandante d’un vaisseau-monde de la flotte d’Ishtar.

Source: https://foelia.net/