par Régis Raphaël Violette
L’homme, depuis sa venue en ce monde, a toujours cru en ses pensées, ses croyances et ses prétentions, transmettant de génération en génération le fruit de son savoir. Ce monde est l’image même de ce savoir, une connaissance construit sur le passé, définissant un présent, qui se projette dans un futur, définissant le temps de l’homme et de sa présence dans ce qui est un éternel changement d’apparence sans changer la substance de ce qui est à l’origine des pensées, des croyances et des prétentions. L’homme se bat pour une vie meilleure, depuis son origine dans ce monde, il est la source de tous les conflits, voulant toujours plus, plus de ceci, plus de cela, et ce, au détriment de ceux qui vivent paisiblement. En réalité, l’homme est en guerre contre lui-même, à l’image de son passé, devenu son présent et son futur. Rester identifié à son passé, se souvenir de ses morts, les pleurer, les vénérer. Ainsi l’homme souffre de ce qu’il pense, croit et prétend être, restant à l’image de ce qui est éphémère, s’accrochant à son histoire, y voyant la plus grande richesse.
Pourquoi ce temps est-il terminé, le temps des pensées, des croyances et des prétentions ? Et c’est dans ce message que vous comprendrez que vos pensées, croyances et prétentions ne sont qu’un frein à votre véritable nature divine et que cela vous maintient dans l’illusion d’être. Quelle que soit l’identification résultant des pensées, des croyances et des prétentions, rien n’est éternel, tout est éphémère. Votre souffrance vient du fait que vous restez identifié à ce qui est éphémère, qui ne fait que passer, souffrant de vos pertes, de vos manques, de vos morts, de vos richesses matérielles, car rien ne vous appartient, tout appartient au temps et le temps s’amuse à changer d’apparence. Un peu comme les vêtements, rien n’est éternel, tout s’use, tout se renouvelle, rien n’est stable. Vous vous accrochez au temps, sans jamais le stabiliser, puisque le temps est en perpétuel changement.
Vous courez après le temps, en voulant ceci ou cela, en passant plus de temps avec vos proches, mais la vie décide de ce qui doit partir, et laisse donc la place. Ne croyez pas une seconde que vous arriverez à stabiliser le temps, rien n’est éternel, pas même le temps pour la simple raison que le temps est comme le serpent qui se mord la queue. Quelle que soit la réalité, dimension ou autre, ainsi que la vie, tout est illusoire, que tout change, tout se renouvelle, rien n’est stable, tout est à l’image de celui qui pense, croit et prétend être, se nourrissant de son histoire. Peu importe l’histoire, rien n’est stable, il n’y a jamais de fin puisque l’histoire change d’apparence, car le lecteur s’identifie à ce qui est raconté, se fonde sur ce qui est révélé pour créer sa propre histoire, répétant dans le temps la même histoire.
Ainsi l’homme est piégé, répétant l’histoire de ce qu’il pense, croit et prétend être sans prendre connaissance de sa véritable nature divine, qui contrairement à l’histoire, tout est stable, le temps n’existe pas. Ne cherchez pas le passé, le présent et le futur, ils n’existent pas, comme il en est pour les réalités, les dimensions et autres, il n’y a pas de matrice temporelle. Ce qu’il y a, c’est l’éternel présent, l’absolu, il ne peut y avoir aucun manque, aucune perte de personne ou de quoi que ce soit, ni aucune histoire, tout est lumière, tout est paix, silence. Il ne peut y avoir de plus grande paix, de plus grand amour, de plus grande joie, puisque tout est le contraire de ce qui est éphémère, de ce qui n’est qu’un rêve.
Vous réalisez que vous n’avez jamais été, que vous n’êtes jamais né, que vous n’êtes jamais mort, puisque vous êtes le contraire de ce qui est pensées, croyances et prétentions, que vous ne connaissez ni début, ni fin, que la seule richesse est l’amour absolu et que celui-ci ne peut être altéré par rien ni personne, car il est absolu. Telle est notre véritable nature divine, ce que nous sommes de toute éternité, qui n’a pas besoin d’être, qui n’a pas d’identification pour être la lumière éternelle, la source absolue de l’éternel présent, libre de tout passé, présent et futur.
Vous rendez-vous compte de l’ampleur de ce qui est en chacun, en chaque homme, en chaque vie, en chaque réalité, dimension ou autre ? Vous donnez tellement d’importance à ce qui n’est qu’un rêve, à ce qui est éphémère, à ce qui est en perpétuel changement, à une apparence, une dimension, une réalité ou autre qui change de temps, à la vie qui meurt et renaît sous une autre apparence, que rien n’est stable et éternel. Vous vous plaignez de votre état d’être, souffrant de ce qui est pour vous votre richesse, alors que tout n’est qu’apparence, illusoire, oubliant la vraie richesse. Qui est au-delà des illusions, des apparences, qui n’est pas basée sur les pensées, les croyances et les prétentions ou sur le temps, la vraie réalité, dans l’absolu, dans l’éternel présent, dans la source éternelle de l’amour.
En fait, rien n’est vraiment né, jamais mort, puisque tout est illusoire, un rêve éphémère, il n’y a jamais eu de monde, d’univers, de réalité, de dimension ou autre, la matrice temporelle est le fruit de la pensée, du mental, de l’esprit, qui vous fait croire que tout est vrai, alors que rien ne l’est. Vous pouvez penser qu’en ce moment vous êtes vivant, que vous vivez votre réalité, en pensant, croyant et prétendant ceci ou cela, alors que tout n’est qu’un rêve. Ce que vous pensez, croyez et prétendez être, n’est que le fruit de votre esprit, rien n’est réel, quelle que soit la réalité, dimension ou autre. Vous ne réalisez pas que vous êtes identifié à votre propre création illusoire.
Vous ne réalisez pas que vous courez après le temps, que le temps sera la raison de votre existence pour la simple raison que ce que vous croyez être n’existe pas, ce n’est qu’une projection illusoire. Cela semble si réel, que vous vous laissez prendre au jeu de votre propre création.
Il est temps de sortir de ce rêve éphémère et de réaliser l’ampleur de la vérité absolue, de mettre fin à ce rêve, à toute souffrance, à toute cette ignorance, que vous réalisiez que vous n’êtes jamais né, jamais mort puisque vous êtes l’absolu, la source de la lumière éternelle de l’amour, de l’éternel présent, qui n’a besoin d’aucune histoire, d’aucune identification pour être.
Ne pas oublier l’origine de la souffrance vient de votre pensée, de ce que vous prétendez être, alors que tout cela n’est qu’un rêve.
Par Régis Raphaël Violette
Source : https://justeetre.blogspot.com/