par Ginette Forget
On peut voir que dans cette infinie douceur, il n’y a plus grand-chose à dire ni à expliquer parce que – en tout cas, pour moi – dans cette infinie douceur, il y a quelque chose qui se pose et qui permet à ÇA d’apparaître.
ÇA qui a toujours été, mais que je n’avais pas le temps de sentir tellement j’étais occupé et préoccupé par d’autres choses.
Je vois, de plus en plus, l’importance de se laisser être baigné dans cette infinie douceur, de la goûter, la poser en Soi, l’installer de façon à y avoir accès plus facilement. C’est sûr que le réflexe premier, ce sont les habitudes, les anciennes habitudes qui reviennent : on va très vite chercher une solution, essayer d’organiser tout ça, se culpabiliser, se juger. Cela ne fait qu’ajouter au mal et créer encore plus de tension. On n’a tellement pas besoin de ça.
Quand tu as mal à la tête ou mal ailleurs, peu importe, c’est déjà assez pénible.
On voit à quel point on se maltraite beaucoup.
On n’a pas cette douceur envers Soi et pourtant on voudrait que les autres soient doux avec nous. On voudrait de cette douceur.
Des fois, on a l’impression que c’est là, en nous, mais on ne voit pas à quel point il y a cette maltraitance, cette dureté, ces exigences qui tombent aussi dans le perfectionnisme.
« Ce n’est pas grave, il faut que ce soit parfait, je vais pousser encore plus loin la note », mais pendant qu’on fait ça, il n’y a plus de respect ici (en Soi) de ce qui se passe. Et après ça, on s’étonne qu’on ne rencontre pas cette douceur et ce respect à l’extérieur.
Est-ce qu’on peut VOIR cette violence en Soi, ce non respect, avec Amour, avec bienveillance ? Sans chercher là non plus à juger, à expliquer ou à culpabiliser mais simplement VOIR ça « wouah, OK… » puis embrasser ça, embrasser la dureté, la malveillance. VOIR que c’est ici (en Soi) que ça se passe, arrêter de la mettre à l’extérieur, arrêter de vouloir que ce soient les autres, les circonstances ; puis, revenir ici (en Soi), se poser là… Juste là… Goûter ce doux ou goûter cette tension, cette résistance qui est là, si c’est ça qui est là.
Quand l’invitation est de rentrer à la maison, ce n’est pas nécessairement d’être bien – des fois, les gens pensent que rentrer à la maison c’est tout de suite être bien.
Rentrer à la maison et être avec Ce qui est, c’est être AVEC ce qui est.
Alors, s’il y a une tension, une souffrance physique, une émotion, c’est être AVEC ça. Pas AVEC en cherchant une solution, mais simplement avec Ce qui est là et dire Oui à ce qui est là, puisque C’EST là. Donc, il n’y a plus personne qui essaye de contrôler quelque chose.
Juste dire Oui à ce qui est là, parce que c’est Ça qui est là.
C’est là que ça commence…
C’est ici (en Soi) que Ça commence…
C’est Ici que Ça se passe.
Quelqu’un dit : « En moi, ça résiste…»
– Reste là, sens le… Reste là… Juste être avec ça… Doucement… Il n’y a rien à faire avec ça, d’autre que de rester AVEC…
Tout passe… ça aussi ! Simplement, embrasser la résistance.
Deux minutes de SILENCE pour goûter ÇA…
Extraits de la vidéo : Infinie douceur… l’invitation.
Transcrite avec Amour par Dominique Lahaut