par Jean-Jacque Gangnant
Le vrai jeûne pour arriver à l’élévation de Conscience passe par le jeûne du cœur. Le jeûne physique est superficiel et en arrière-plan.
Ce qui importe, c’est le jeûne de la pensée… ne pas absorber de pensées inutiles – pensées déversées à longueur de journée par les médias, la télévision, les journaux, les romans, la pensée matricielle qui déverse et revendique « sa vérité » comme étant absolue.
Pour laisser glisser tout cela, il y a le jeûne du cœur – jeûne de l’affectivité, de la rancœur, de la critique, de la haine, du savoir. Il te faut vraiment rester tranquille, vraiment distant émotionnellement, comme spectateur. Ne pas intervenir dans le monde, mais le laisser vivre en Soi. Ce jeûne-là est le seul jeûne véritable.
Le jeûne de la pensée en est une conséquence.
Ensuite, le jeûne du corps peut se présenter comme un prolongement auspicieux du jeûne de la pensée. Si tu supprimes les nourritures physiques et que tu continues à te nourrir de tous les poncifs de notre société – les espoirs, les attentes et les regrets – cette nourriture est beaucoup plus néfaste que toutes les graisses cuites, les sucres et les protéines animales dont on cherche à se préserver.
Arrêter de quémander, de réclamer, de demander quoi que ce soit, de te plaindre que ce ne soit pas ce que tu veux, car c’est ce qui te sert à évoluer. Cesser de vouloir être considéré, de vouloir être traité de manière spéciale : il te faut ne rien demander, et t’adapter pour vivre réellement le chemin que tu t’es fixé avant de venir sur ce plan et duquel la matrice t’a dévoyé de ton chemin ou « mission » pour certains, afin de te remplir le crâne d’illusion de ce que doit être ton « idéal » dans ce monde qui t’a tellement formaté que tu penses que tes pensées sont les tiennes sans t’apercevoir des nombreux filtres qu’elle a substitués à ta vision originelle, celle qui était la tienne avant de traverser le voile de l’oubli lors de cette incarnation, dont le but ultime est de te rapprocher de ton unité !
Et, par-dessus tout, arrêter d’imaginer être agressé, violenté par une situation — que tu penses ne pas avoir choisi. Cesser de s’imaginer que, parce que l’environnement ne t’aime pas comme tu le souhaites, tu es agressé(e). Agressé(e) par un regard, un geste, une parole, une présence, une idée, une race, une manière de vivre, une religion différente…
Le vrai jeûne consiste à jeûner de cette prétention d’agression… jusqu’à ce que tu réalises que rien ne peut t’agresser, sauf ta propre prétention t que cela sera et tant que tu restes dans le jugement, même sans penser à mal. Le fait de juger nous divise, nous sépare du tout !
Si tu fais le jeûne de ta prétention, tu deviens «inatteignable».
Et lorsque tu deviendras l’observateur de l’observateur dans une situation qui te concerne et par laquelle tu te laissais impacté(e) émotionnellement, que tu te seras fondu(e) dans l’expérience, tu seras dans le tout unifié et hors d’atteinte, en harmonie, puisque faisant partie du TOUT !
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