Par Lea Dostonne
J’ai entendu au loin, un rugissement, un vent fort et puissant qui prenait de plus en plus d’ampleur ! Je suis allé voir d’où provenait cette clameur, ce chant incroyable, mais encore si indéfinissable à mes douces oreilles. J’ai vu le monde se lever et ensemble criait le rugissement de leurs maux.
Au début, je n’ai pas compris les maux qui venaient jusqu’à moi ni même les idées sous-jacentes qui les accompagnées en cœur et de tous ces êtres épris de liberté, j’ai alors forcé l’oreille et me suis mis encore plus à leurs écoutes. Puis j’ai enfin entrevu en moi, tout le discours sur toute cette bataille de maux puissants et rebelles.
Ces maux n’étaient pas des maux exprimés par le monde en général, c’était de vrais maux, de ceux qui servent à sauver des vies. Vous voyez, pas de ces maux qui nous enferment dans la maladie, la guerre ou même l’infamie, non ces maux étaient remplis de vie et même aussi de folie pour nous aider à retrouver enfin tout le goût de notre réelle vie.
C’était des maux infinis que mes oreilles n’avaient jamais encore entendus et pourtant je commençai à comprendre, j’arrivai enfin à les entendre. Avant tous ces maux m’étaient interdits et je comprends pourquoi toute l’œuvre de ces maux interdits. Mais là les maux dansaient sur une symphonie ou les sphères meurtries retrouvées tout leur souffle d’origine et me transmirent ainsi leur dit, leur sens et toute leur signification.
Pour vous, je vous transmets ce que disaient tous ces maux, ou du moins ce que j’en ai seulement compris : « Perdu dans l’interférence de toutes nos croyances, nous ne savons plus vivre simplement toute l’authenticité de notre vie. On nous a tellement habitué à vivre dans toute la superficialité de la vie que nous avons oubliée toutes nos expériences innocentes de notre tendre enfance. Nous avons assurément grandi à la mesure de ce monde pourri que nous avons fini par pourrir nous-même de l’intérieur.
Nous avons suivi le monde, le système comme un tuteur flétri, car hélas il n’y avait rien d’autre de disponible et ainsi, nous avons cru ce qu’il pouvait dire et pire, nous nous en sommes même habillés pour en fait voir que nous étions devenus travestis, et même pire, perverti.
Travesti de nous-même ! Perverti dans nos rêves ! Perverti de notre cœur d’enfant, nous sommes devenus autres et dans cet autre chose, nous avons fini par ne plus savoir qui être ! Nous sommes devenus un mensonge flagrant avec les autres comme avec nous-même et dans cette réalité déviée, nous nous sommes déviés de nous-même jusqu’à nous perdre.
Et voilà que les maux nous appellent et nous disent : écouter, écouter, nous sommes là pour vous redonner la possibilité de vous retrouver, car vous êtes tellement perdu que vous ne le saviez plus. Vous ne savez plus rien d’utile en fait pour vous-même parce que vous connaissez tant de choses inutiles que toute cette inutilité a pris le dessus en vous.
Vous voilà ainsi rempli de toute cette inutilité et vous ne savez même pas que vous êtes rempli de tout ça ! Rompu, gavé à l’outrance, tout est là, mais inutile, alors à quoi bon ? Alors la souffrance, la douleur, le mal-être vous lance éperdument vers vous-même afin de vous réveiller. Tous ces maux que vous vivez sont là pour vous transmettre un message, ils sont là pour vous réveiller de votre torpeur.
Réveille-toi, réveille-toi est l’unique message que nous ne savons plus entendre. Alors tous les maux s’abattent sur nous et de tout leur poids, ils nous poussent dans tous nos retranchements afin que nous réagissions, que nous prenions conscience de notre désarroi, de notre immobilisme et de notre aveuglement. »
Au plus profond de tous les abîmes, les maux seront toujours là, comme le dernier rempart afin de nous protéger de tous les fléaux, car ils sont là pour nous réveiller du cauchemar dans lequel beaucoup d’entre nous sommes encore totalement perdu. Alors êtes-vous prêts à ouvrir la porte à tous ces mots dans le but d’entendre tout ce qu’ils ont encore à vous dire ?
Source : oeuvre-spirale.com