Par Foelia
LAINA
Une fois encore, nous sommes invitées par Atena. Sens-tu son regard posé sur nous ? Sens-tu son appel à la rejoindre ?
Est-ce son appel ou mon envie ?
Ce sont les deux faces d’une même médaille. T’interdirais-tu l’accès à tes envies ?
Non, mais je ne voudrais pas m’imposer.
Tu sauras vite si tu t’imposes ou non. Nul ne pénètre dans le vaisseau-monde sans y avoir été invité. Alors, suis ton envie, tant que tu le ressens comme ça, et vérifie toi-même si la porte s’ouvre.
ATENA
En réalité, ma porte ne saurait t’être fermée, Foelia. Ce serait un non-sens, puisque tu es en moi dès que tu franchis le seuil de ton coeur. Certes, je t’invite, mais la rencontre n’a lieu que parce que tu viens à ma rencontre. Les deux côtés du miroir doivent s’accorder pour que nos voix puissent le traverser.
Alors soit la bienvenue, Foelia, et toi aussi, Laina. Peut-être cette rencontre vous paraitra-t-elle plus technique. Tout dépendra des mots que tu choisiras pour la traduire. Pourtant, ce n’est que mon coeur penché sur vous qui s’adresse à votre compréhension, afin qu’elle explore de nouvelles limites.
Je m’adresse directement à chacun de ceux qui liront ou entendront ces mots. Pouvez-vous concevoir à quel point c’est vous qui choisissez le monde que vous incarnez ? Nous, humains, créons le monde par nos choix, le choix d’inviter à se manifester une force plutôt qu’une autre, le choix de se faire le canal d’un destin plutôt qu’un autre.
Ne pas choisir est votre choix par défaut, et celui-là perpétue ce qui existe déjà, les mêmes problèmes sans solution, les mêmes souffrances sans issue. Vous pouvez choisir l’amour. Cela vous semble-t-il si fou ? Vous pouvez apprendre à choisir l’amour à tout instant.
Vous trouvez cela compliqué ? Je suis chargée de vous montrer le contraire.
Comme Laina te l’a dit, Foelia, sur votre monde, il n’y a qu’une direction qui en vaille la peine. Il n’y a qu’une direction pour quitter la trame d’illusion qui occasionne tous les dysfonctionnements de vos individualités et de vos sociétés. Cette direction, c’est le choix d’être vous-mêmes.
Notez bien que je n’ai pas dit : « Devenir vous-mêmes ! » Comment deviendriez-vous ce que vous êtes déjà ?
Oui, dans cette invitation se cache un chemin qui ne peut vous paraitre que long dans votre compréhension limitée par le temps. C’est cette illusion du temps qu’il convient de faire sauter en premier. C’est le premier verrou de votre regard restreint. Vous n’êtes pas entièrement dans le temps. Vous êtes un être éternel qui fait une expérience temporelle. La partie éternelle de vos êtres préexiste à toute temporalité, de tout temps. Ainsi, débloquez et développez ce regard particulier sur vous-mêmes en considérant qu’une partie de vous marche dans le temps, alors qu’une autre la regarde depuis l’éternité, l’extérieur du temps. Cela n’est pas fondamentalement correct de parler de vous en deux parties, mais c’est une approche qui peut vous permettre de décoller le regard figé dans le temps. Oui, dans le temps, être vous-mêmes revient à « devenir » quelque chose que vous n’êtes pas encore. Cela est un chemin, celui de votre âme, et il comporte ses étapes, ses voiles à faire tomber, ses réveils progressifs. Mais qu’en est-il de votre part éternelle, qui voit tout ce scénario en un seul clin d’oeil ? C’est là que je voudrais que vous puissiez vous transposer, l’espace d’un instant qui n’est pas de ce temps.
Je suis curieuse de voir comment tu vas nous y mener, Atena ! C’est si difficile à faire comprendre !
Oui Foelia, c’est difficile. Mais chaque tentative alimente le courant de réveil. Chaque effort est donc précieux pour permettre à ceux d’entre vous qui souhaitent se hisser par-delà leur condition actuelle d’aveugles en éternité. Là où vous êtes, vous avez oublié l’éternité. Toutefois pas entièrement, sans quoi vous ne pourriez même pas m’écouter ici. Ces mots seraient pour vous un charabia incompréhensible. Si votre âme a soif de se souvenir de l’éternité, tentez ceci, mes amis :
Arrêtez tout ce que vous faites et asseyez-vous les yeux fermés.
Appelez à vous l’éternité, car tout commence par un appel. L’appel est l’amorce d’un choix d’âme. Voyez alors se dérouler devant vous votre chemin d’âme complet, cette incarnation et éventuellement d’autres, de nombreuses autres, sur différents plans, dans différents mondes. Cherchez à voir tout ceci comme une ligne du temps qui s’étendrait de gauche à droite à travers tout le cosmos. Cherchez à ressentir ce voyage intersidéral que vous portez en vous, qui est votre histoire propre, celle avec laquelle vous marchez tous les jours, celle que vous ne pouvez qu’emporter partout, où que vous soyez, où que vous alliez. Vous êtes tout cela, vous êtes cette histoire.
Prenez alors du recul à l’intérieur de vous-mêmes. Voyez cette ligne du temps se courber à mesure que vous pratiquez un zoom arrière vers le centre de vous-mêmes, vers le coeur de votre coeur, le plus intime de vous-mêmes. Cherchez à percevoir à 360 degrés, tout autour de vous, et constatez que la ligne du temps initiale est en réalité un cercle qui se déploie. Cette image vous donne un temps à deux dimensions, mais vous pouvez faire la même expérience pour vous percevoir au milieu d’une sphère, afin que ce temps prenne trois dimensions. Cela n’a pas d’importance, parce qu’il existe des temporalités dans toutes les dimensions. Nous appelons généralement « temps » les dimensions que nous ne parvenons pas à englober dans notre conscience.
Vous vous trouvez donc au centre de ce cercle et sur son périmètre sont projetées toutes vos incarnations, tous les chapitres de votre grande vie, tous les lieux explorés, tous les amis rencontrés, toutes les aventures vécues. Vous voyez que tout cela a lieu en même temps. Il vous suffit de diriger votre attention d’un côté ou de l’autre et vous y êtes.
C’est si puissant, Atena ! Cet exercice me donne le vertige et des larmes !
Accroche-toi, Foelia. Accrochez-vous, amis qui ont choisi de suivre ma voix. Parce que ce n’est pas fini.
Alors, je vous pose la question : qui est cet être qui regarde, depuis le centre de ce cosmos ? Je vous le demande : qui contemple cette histoire cosmique à travers les mondes, à travers les temps ? Je vous le dis : c’est ce que vous êtes, QUI vous êtes.
Être soi-même, c’est cela. C’est cette expérience. Si vous pouviez l’importer dans votre regard un peu plus chaque jour de votre temps, la fusion s’opèrerait un peu plus. Le voile qui vous sépare de l’éternité s’effriterait peu à peu, sans pour autant vous faire perdre le temps, parce qu’éternellement vous êtes Un. Vous êtes autant la partie temporelle que la partie éternelle. Maintenant, dès maintenant, ne l’oubliez plus jamais. Laissez cette éternité vous étreindre comme elle n’a jamais cessé de le faire. Tout est question de conscience et de choix. Si vous choisissez de regarder l’éternité en face, elle viendra volontiers irriguer vos perceptions et ouvrir en vous de nouveaux canaux, vous présentant de nouveaux choix. C’est parce que vous avez oublié l’éternité qu’il vous est possible de croire qu’aimer est difficile. Aimer est votre nature. Aimer, c’est le regard que vous portez sur votre histoire temporelle depuis l’éternité, depuis ce lieu où vous vous rendez compte que vous êtes toutes ces créatures à la fois, que vous êtes relié à toute forme de vie, que c’est la même vie unique qui alimente toutes les histoires individuelles et toute la grande histoire de ce cosmos. Vous souvenez-vous de ce regard ? Il ne peut être que souvenir puisque chacun de nous en être issu. Si nous avons pu vous en rapprocher un tant soit peu aujourd’hui, notre joie est grande ! Tailler ainsi des brèches dans le temps qui vous enserre est en quelque sorte notre raison d’être, n’est-ce pas, Foelia ? N’est-ce pas Laina ?
Si, Atena.
Profondément, c’est ce que nous sommes. Alors, en étant simplement qui nous sommes, nous vous invitons puissamment à être ce que vous êtes, puisque nous ne sommes qu’Un, éternellement.
Merci Atena.
Source : foelia.net