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par Ginette Forget 

Puissions nous goûter cet espace où on arrive vraiment à se sentir porté, Aimé et en sécurité, parce que c’est LÀ qu’on peut se poser.

 

Quand je dis « Porté, Aimé, en sécurité », juste de le dire, pour moi il y a presque une vague de chaleur qui traverse. Tout lâche dans le corps. Il y a ÇA qui se goûte. C’est par là que ça passe.

 

On aura beau encore élaborer plein de concepts, parler de beaucoup de choses, essayer de guérir, comprendre, nettoyer, analyser, placer ; cela peut être intéressant, à l’occasion, mais là où ça se passe, où ça se pose en Soi, c’est dans « se goûter ». Arriver à sentir dans toutes les cellules de notre corps à quel point nous sommes portés, Aimés et en sécurité.

 

À tous moments, prendre le temps de goûter ÇA, d’installer ÇA, de poser ÇA. Et c’est ce qu’on va faire pendant trois jours.

 

C’est là que c’est le plus important parce que ÇA, c’est notre guide, c’est le moteur quand on arrive vraiment à sentir à quel point on est portés, pensés, respirés, vécus. Ça se vit à travers nous, en fait. Ce n’est pas nous qui vivons, c’est la vie qui nous traverse.

 

Nous sommes vécus !

 

Quand on entend cela, intellectuellement ça bug un peu. « Vécu ? Je suis vécu ?… Heu, comment je peux être vécu ?! » Ce n’est pas ce chemin là que ça doit prendre (le mental), c’est ce chemin là (en Soi) : arriver à sentir « Oui, je suis vécu… Oui… »

 

C’est presque comme ma fameuse phrase « J’ai tout bien fait ». « Je suis vécu » : je peux me poser là.

 

Je suis portée. Je suis portée par ÇA qui me vit. ÇA, notre élan de vie, notre force de vie, l’Amour. C’est ce vivant qui nous porte, qui nous traverse, qui nous habite, qui se vit.

 

Aimée, parce que c’est l’Amour ÇA. ÇA, cette énergie du vivant, c’est l’Amour pur, pas un amour conditionné. Un Amour débordant, un Amour… comme ÇA !

 

En sécurité, parce qu’en Cela, je peux vraiment me poser, m’abandonner. Arriver dans des situations qui peuvent parfois être très complexes et dire « Je ne sais pas. Mais je sais profondément, par expérience, parce que je l’ai vécu dans mon être, dans mon corps, que ÇA sait. » Alors, je peux me déposer là et me sentir en sécurité car, même quand moi je ne sais pas et que c’est le fouillis total, je peux me poser là (en Soi) et avoir cette sécurité que ÇA va savoir quoi faire.

 

Le mental ou ceux qui se disent « Oui mais, il faut faire un truc ! ». Rassurer cela en disant : Ce n’est pas quand je suis tendu que j’ai les meilleures inspirations. Quand c’est posé, ÇA peut circuler mieux. Pourtant, il se peut aussi, quand je suis tendu ou dans l’action, que ÇA arrive. Alors, on peut penser au chat qui est posé sur le fauteuil – tout animal finalement – complètement relâché. Plus il est lâché, et quand va arriver un petit mouvement, un petit bruit dans la pièce, il va tout de suite être aux aguets parce qu’il est disponible à écouter ce qu’il se passe.

 

Plus on se déposera, plus on sera disponible, plus on saura instinctivement quoi faire, s’il y a lieu de faire quelque chose. Ce n’est pas le mental qui va te dire « Vite ! Danger ! Fais quelque chose ! » C’est le corps qui va se lever et on ne saura même pas pourquoi il se lève, pourquoi il se déplace.

 

Ce n’est pas dans la tension qu’on est le plus en sécurité, c’est dans la disponibilité à ÇA qui est là.

 

C’est avoir confiance, une confiance profonde, absolue que ÇA va faire ce que ÇA a à faire, parce que la vie fait juste ÇA : ce qu’elle a à faire. Que je le veuille ou non. Que je résiste ou pas. Mais j’ai aussi la liberté – ou le luxe – de résister, de galérer, de me fâcher, tout cela c’est bien venu. En fait, il n’y a rien qui n’est pas bien, c’est dans ce sens-là. Des fois, on résiste. Des fois, on ne veut pas. Des fois, on voudrait que ce soit autrement. Mais peut-être que vous, cela ne vous arrive jamais ?

 

Même s’il y a tout ça (les résistances,…) ce qui doit arriver va arriver. On va juste avoir un peu plus mal, être un peu plus triste ou galérer davantage ; ce n’est pas grave en soi, cela fait partie de l’expérience. Notre expérience humaine est ce qu’elle est. On a tous vécu des choses… c’est inévitable, le mouvement de la vie, ça comporte tout ça. Dans la vie, il y a tout ça qui se passe. Et, à la fois, nous sommes toujours portés, Aimés et en sécurité. Ça veut dire que Ce qui est vivant, ce n’est pas ce personnage là que vous voyez, ce n’est pas l’identité de ça, c’est la vie qui traverse ce corps là. La difficulté, c’est qu’on a cru qu’on était ça (le corps) et que ça devait s’en sortir. Se sortir de quoi d’ailleurs ? Bon, de quelques situations, peut-être, je ne sais pas.

 

Prendre conscience qu’au-delà de ça, de ce véhicule, de cette histoire, de ce personnage, il n’y a que ÇA qui me traverse. Plus je laisse ÇA s’exprimer à travers moi, plus ÇA coule de source. Et plus je peux voir quand « ça » résiste. « Ah tiens, ça résiste. Aie, ça fait mal quand ça résiste. » C’est parfait, on fait tout ça. Il n’y a personne qui fait ou qui ne fait pas, cependant cela ramène à cette invitation de dire « Ce n’est pas moi qui ai le contrôle ni les commandes là-dessus. Ce n’est pas moi en tant que personnage. Ce n’est pas moi en tant que volonté. »

C’est cette confiance d’être habitée, traversée, vécue. Je vous le dis, ça change tout. Tout est pareil mais plus rien n’est pareil. C’est quelque chose qui ne peut pas se comprendre là (dans le mental). Vous pouvez l’entendre, le comprendre mais le plus important, c’est d’arriver à comprendre dans tout ÇA (le corps, le ressenti), que le corps comprenne, que ÇA comprenne, que les cellules comprennent.

 

C’est bien plus de l’ordre d’une expérience que d’un apprentissage. C’est pour cela, l’invitation encore et encore à se déposer, à se laisser imprégner, on se laisse imprégner de ÇA qui fait « Ah oui !… »

 

Je vois, dans mon angle, les fleurs. Je me dis, c’est pareil. C’est comme la fleur. La fleur, elle n’a pas d’intention personnelle. Elle est. Elle émane son parfum, elle fait son chemin, elle suit la lumière. Les fleurs font ça. Elles suivent, elles tournent avec la lumière. Elles aiment se mettre face à la lumière, elles cherchent le Soleil. Elles sont imprégnées du fait d’être. Goûtées, Aimées et en sécurité.

 

Les arbres m’inspirent beaucoup aussi. Droits, offerts, les feuilles et les branches ouvertes. La sève traverse l’arbre. Ce qui fait la vie, c’est cette sève qui le traverse ; s’il n’y a plus de sève, il n’y a plus d’arbre. S’il n’y a plus « ça », il n’y a plus moi, il n’y a plus ce corps là ; mais il y a toujours ÇA.

 

ÇA ne meurt pas. C’est la seule chose qui reste, en fait. On a mis beaucoup notre attention et de l’importance sur « ça » à l’extérieur et là, tout à coup, on va tourner « ça » et on va revenir ici (en Soi) pour vraiment goûter ÇA, et voir que je suis vécue par ÇA. Donc, je peux me reposer. Tout va bien. Il ne va rien se passer. Je peux me laisser être portée. Et savoir que ÇA va dire ce que ÇA va dire, que ÇA va faire ce que ÇA a à faire.

 

Moins je m’en mêle, plus ça marche. Ce n’est pas cela qu’on a appris, n’est-ce pas ? Il fallait forcer fort pour que ça fonctionne. Je peux vous le dire, j’ai forcé vraiment fort dans ma vie, moi. Et là, je vois bien que le non-effort, il fait tout.

Nous sommes vraiment portés, Aimés et en sécurité.

Extraits de la vidéo : Goûter ÇA… lors d’une Rencontre au Golfe du Morbihan.

Transcrite avec Amour par Dominique Lahaut


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Ginette Forget

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