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Longtemps, j’ai aidé les autres sans pouvoir réellement m’aider moi-même. Pourtant, toute l’aide que je leur apportai servait tout autant à m’aider. Il y a toujours une relation de réciprocité entre soi et l’autre que nous ne percevons pas dans notre vie. Sans comprendre concrètement cette relation qui existe avec tous les êtres que l’on côtoie dans nos vies, on ne peut finalement se comprendre.

L’autre est moi et moi, je suis les autres comme tout être ! Nous sommes tous l’expression de cette unité, de cette conscience infinie, de cette présence éternelle. Comme nous sommes tous UN, tout ce que je fais à toi, à l’autre, je le fais à moi. Ceci est la base à percevoir dans tout ce que nous faisons, car quand on en prend conscience, on ne peut plus faire n’importe quoi, puisque les conséquences de nos actes, de nos paroles comme aussi de nos pensées sont constamment en correspondance avec ce que nous allons vivre.

Les conséquences de ce que nous vivons sont toujours en rapport avec ce que nous croyons, vu que nous vivons réellement dans une réalité unitaire et non pas séparée comme on l’imagine sans cesse. Ainsi, pour bien le comprendre, quand je juge un autre à la hauteur de mes croyances, c’est moi-même que j’enferme à l’intérieur de ce jugement, puisque ce que je vois de lui, c’est exactement ce que je crois de moi.

Il n’y a pas de division entre moi et l’autre, même si pourtant, je le crois, il n’y a qu’une expérience à hauteur de tout ce que je crois et c’est cela que je vais vivre. Je vais expérimenter sans cesse ce que je crois des autres et du monde pour finalement me comprendre moi-même, dans l’unité que nous exprimons tous.

C’est pour cela que l’on projette sur les autres tout ce que l’on ne comprend pas de soi, ou pour le dire différemment, on ne peut projeter sur autrui que nos images et formes de croyances que nous avons en nous. Puisqu’en définitive, nous ne voyons que nous sans cesse, nous n’écoutons que nous à travers nos pensées, nos histoires et donc toutes nos croyances. Tout ce qui ne cadre pas avec tout cela est filtré et ne nous atteint jamais.

C’est pour cela que l’histoire des autres, et donc leur réalité, ne nous est jamais accessible, si ce n’est à travers le prisme de ce que l’on croit. Tant que nous n’avons pas fait le ménage en nous de toutes nos croyances, nous ne sommes pas capables d’écouter l’autre, puisque l’autre reçoit sans cesse toutes nos projections inconscientes. L’autre est ainsi, sans cesse, le miroir de toute notre inconscience !

Nous sommes là pour apprendre ce que nous sommes et comme nous sommes tout, tout sert à notre apprentissage du SOI. On ne peut pas se cacher de soi, car SOI est là partout ! Notre inconscience est le moteur que l’on utilise pour avancer vers soi-même à travers la reconnaissance de ce que nous ne sommes pas, pour ensuite voir ce que nous sommes réellement et grandir en conscience afin d’intégrer toute notre inconscience.

Nous sommes finalement toujours en quête de SOI et comme nous ne nous connaissons pas, nous nous perdons dans des mondes dans lesquels l’être, finalement, se croit séparé, divisé, amoindri, pris à partie et « tutti quanti ». Mais l’être n’est jamais ce qu’il croit et ce qu’il croit, il va en faire constamment l’expérience extérieure, jusqu’au moment où il l’aura intégré intérieurement, et il pourra alors passer à autre chose.

C’est pour cela que tout ce que nous voulons faire, comme aider son prochain, sert à nous préparer à nous aider nous-mêmes. Ainsi, quoi que l’on fasse dans notre expérience, on s’aide tout autant soi-même que les autres, puisque nous sommes UN.

Ceci est la pierre angulaire, du monde à venir, car quand une majorité de personne aura intégré cette vision unitaire, l’être comprendra de lui-même, que tout ce qu’il fait à l’autre, c’est toujours à lui-même qui le fait et de cette manière, il ne pourra que faire du bien à l’autre.

C’est étonnant de se rendre compte que cette perception unitaire, finalement, est connue de toutes nos sociétés planétaires. En effet, je ne dis rien d’autre que ce que la règle d’or exprime depuis si longtemps, à savoir : « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas subir » ou « traite les autres comme tu voudrais être traité ».

Ainsi, toutes nos expériences avec autrui, comme toute notre propre expérience d’avec soi-même, nous font grandir et murir jusqu’au moment où l’on se comprend à travers toute expérience. C’est là, le déclic unitaire, et tout est fait pour nous y acheminer afin de comprendre toute la valeur de ce que nous vivons avec les autres comme avec soi-même.

Nous grandissons tout autant soi-même que collectivement ! Nous sommes tous en voie d’être à nouveau conscients de l’union réelle que nous partageons tous. Nous sommes tous Un, et tout est cet Un, ainsi toute expérience extérieure est une expérience unitaire. Dans ce tout UN, tout est bon et utile à vivre, car tout est à la hauteur du Un qui nous anime tous.

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