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Tout se projette sans cesse de soi. Tout par de soi. La source, la lumière jaillit de toutes parts et crée littéralement notre réalité. Ainsi, nous sommes tout autant la source et la lumière originelle que tout ce qui se projette, comme toute la projection aussi. Nous sommes tout et ce tout, comme nous ne pouvons le vivre ici que dans une réalité fragmentée et donc divisé, elle s’actualise et s’auto-complémente alors à travers différentes formes qui s’emboitent toutes pour générer l’expression de l’unité.

Donc tout dans notre expérience est l’expression de la Source. Tout fait partie de notre unité première, mais fractaliser et donc diviser tel un puzzle. Pourtant, nous croyons vivre dans un monde aux antipodes de tout cela et finalement, nous finissons par vivre seulement toutes nos croyances. C’est le jeu, en effet, puisque nos croyances sont la structure qui donne forme à notre réalité, puisqu’elles se projettent constamment de soi, à travers leurs formes, pour former notre réalité extérieure.

Comme nous avons oublié que tout est Un et donc que tout est lié, nous ne savons plus suivre la liaison de toute chose pour en comprendre ses raisons et ses buts. Mais ses raisons sont toujours là, c’est seulement nous qui ne savons plus qu’elles existent et donc que l’on puisse les suivre pour en comprendre toutes les voies et atteindre ainsi, là où elles peuvent nous acheminer.

Ceci est le but : nous acheminer à ce que nous sommes réellement, car ainsi, nous vivons à la mesure totale de toute notre infinité. Mais, ici, nous restons finis, enfermés dans la forme illusoire de croyances, même si réellement nous sommes sans forme, et cette forme chimérique se projette à l’extérieur pour pouvoir en goûter l’expérience. Comme nous ne savons plus que c’est nous-mêmes qui créons notre réalité, nous croyons seulement à travers la forme de notre personnage et nous ne pouvons pas dépasser les limites qui lui sont inhérentes.

Nous voilà ici face au dilemme ! En ce monde, à travers tout ce que nous vivons et puisque nous n’avons plus accès en conscience à toute notre infinité, alors on a fini par croire avoir besoin des autres et du système pour survivre dans ce monde de fou. Dans cette croyance, nous sommes devenus dépendants des autres et du système, car on croit dur comme fer qu’ils sont les solutions à toutes nos problématiques, ou du moins, c’est ce que l’on nous a inculqué.

Comme le système nous connait parfaitement, il crée sans cesse des problèmes afin que nous nous retournions sans cesse vers lui, pour arriver à régler toutes ses problématiques infinis. Et en effet, il n’y aura jamais de fin à tous ces problèmes puisque c’est le fait qu’il y est sans cesse des problèmes qui nous programment alors à être dépendants complètement au système.

Cette dépendance, en réalité, est une soumission cachée pour transférer toute notre souveraineté au système puisque c’est de lui que l’on dépend puisqu’il est le cadre que l’on suit et écoute pour sa vie, à travers ses lois et ses décrets. Il est ainsi devenu toute notre autorité et cette autorité, nous n’imaginons même pas nous en soustraire, car on ne pourrait plus vivre dans ce monde puisque nous ne connaissons pas la véritable indépendance.

Nous sommes dépendants totalement du système et il y arrive en nous faisant croire à toute la légitimité de ce qui se passe dans notre réalité extérieure. Ainsi, nous consentons à vivre ainsi et nous sommes conformes aux règles du système puisqu’il nous a appris à devenir ainsi. Il nous a programmé, peu à peu, à transférer toute notre autorité aux autres.

Ainsi l’autorité du système est devenue prévalente sur tout le reste. Il est maintenant l’autorité suprême, détrônant ainsi notre propre source et nous coupant totalement de la réalité originelle et unitaire de là d’où nous sommes encore, mais dont nous n’avons plus conscience.

Ainsi dans cette perception illusoire, mais qui reste notre réalité, tout continu quand même de se projeter de SOI, mais comme nous n’en avons plus du tout conscience, nous ne savons plus interpréter toutes ces projections, mais nous en voyons seulement le côté illusoire à travers le prisme déformé que le système a programmé en nous. Nous ne voyons plus le réel, mais seulement l’irréel, afin de continuer à nous contraindre de nous conformer au système. Tant que nous sommes conformes au système, nous créons le système.

Il est important de comprendre que la forme en soi qui nous contient et nous illusionne provient de la programmation extérieure du système que l’on a vécu toute notre vie. Cette forme est basée sur des couches de croyances que l’on a pris au fur à mesure pour pouvoir vivre dans cette réalité. Elles sont devenues le socle de ce que nous croyons de nous comme de ce que nous croyons du monde.

Ce socle est basé sur du vent puisque tout ce que l’on nous a appris est faux. Le système a inversé toutes les valeurs pour nous confondre dans une réalité insensée, où nous ne pouvons jamais rien comprendre puisque tout est falsifié. C’est ainsi qu’il est arrivé à nous faire croire que nous avions sans cesse besoin de lui pour pouvoir vivre.

On a besoin de rien puisque la source de toute chose est en chacun de nous ! L’autorité suprême est en soi, jamais à l’extérieur ni chez les autres, si ce n’est pour asservir les êtres dans des croyances illusoires qui permettent ce genre d’expérimentation.

Quand l’être comprend qu’il est sa propre source et donc sa seule autorité, il va ainsi peu à peu entrevoir toute l’autorité qu’il donnait constamment aux autres et donc au système, alors il serra à même de mieux se comprendre et donc de la récupérer.

Plus il comprend comment le système a réussi à lui faire croire à son besoin et donc à sa dépendance cachée, plus il va ainsi entrevoir tous ces modes de fonctionnement qui le poussent à vivre de manière dépendante et plus il va se libérer de ce monde. Ainsi, il va s’apercevoir que comme tout se projette sans cesse de lui, tout est là finalement pour lui montrer ce qu’il ne perçoit pas encore en lui.

Ainsi la réalité peut enfin se transformer puisqu’il comprend que tout est UN et que ce Un se projette sans cesse de lui. A travers cette vision unitaire, tous les évènements, toutes les rencontres seront là pour lui permettre de mieux se comprendre, et il n’aura alors plus de réel antagoniste pour le confronter puisque ce qu’il découvre extérieurement provient sans cesse de lui.

Ainsi, seule l’expérience réelle et non plus imaginaire pourra l’aider à comprendre toute la différence qu’il existe entre se projeter dans son monde intérieur et expérimenter le monde réel et extérieur, car l’un et l’autre n’existent pas sur le même plan.

Tant que l’on n’aperçoit pas concrètement cette différence de plan, tout sera fait pour nous clouer dans cet espace intermédiaire, parce que là, le système a réussi à nous désactiver de notre réalité à travers une réalité virtuelle.

La réalité virtuelle est toute cette construction chimérique de soi comme du monde. Et c’est à travers cette structure que nous réagissons émotionnellement à cette réalité illusoire tout en lui donnant du poids et de la consistance. Quand enfin, on comprend toute son irréalité, on s’ouvre l’esprit et la conscience à une expérience authentique, c’est-à-dire qui est en rapport avec notre centre et source de là où tout se projette.

Et là est la clé pour nous permettre d’ouvrir toutes les portes que l’on a créées au fur à mesure pour s’enfermer peu à peu dans un labyrinthe monumental puisque multidimensionnel. Tous les murs et les portes de cette structure interne sont faites de mental et d’émotionnel. À partir du moment où l’on se centre sur notre réalité originelle, tout le mouvement de notre existence va retendre vers lui et tout ce que l’on va vivre, va être la mise à jour de tout ce qui nous enferme, soit ce labyrinthe intérieur, afin de le réintégrer et de retrouver le centre de notre vie. Au centre, on aura enfin accès à notre propre source qui est notre autorité suprême comme notre seule lumière sur notre chemin.

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