Le caractère dramatique d’un événement comme celui-ci peut laisser place, si on le permet, à beaucoup de compréhension sur nos fonctionnements en temps qu’humain, au niveau individuel comme collectif.
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Certes, il est très déplaisant de voir le monde que l’on a construit, ou certains de ses édifices périr dans les flammes. La peur que nous entretenons envers la destruction et de la mort existe de par son incompréhension. Nous pensons qu’après la mort, ou la destruction, il n’y a rien. Alors que des scientifiques l’avaient compris déjà il y a bien des années : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Le symbole très connu du phœnix qui brûle et renaît de ses cendres cherche à nous apprendre depuis toujours que l’évolution de l’être passe par des transitions que l’on peut associer à la mort ou la destruction. Pourtant, cette petite mort n’est pas la fin : lorsque le feu libère de sa forme l’énergie qui y était manifestée, elle peut prendre incarnation dans une autre, plus adaptée à la conjoncture d’aujourd’hui.
Pourquoi un symbole comme Notre-Dame prendrait feu de cette manière ?
Est-ce injuste et dramatique ou alors simplement, dans l’idée où la création est infiniment intelligente et où il existe un effet miroir entre ce que nous sommes et ce que nous vivons, est-ce là une manifestation de l’énergie collective du moment ?
Si cette scène était apparue en rêve à quelqu’un qui en connait la nature profonde, il aurait cherché à savoir, à ressentir à l’intérieur de lui, ce que cela pourrait bien réveiller d’émotionnel et d’inconscient dans son être. Pourquoi ? Pour que la conscience prenne conscience d’elle- même et de ses comportements, afin de s’offrir à elle-même une compréhension et une acceptation lui permettant de grandir, et de changer de forme, elle aussi.
Pourquoi cherchons-nous absolument à faire perdurer la forme que prend notre monde et nos valeurs ? Nous croyons que dans les symboles et les édifices se trouve notre valeur. Nous avons oublié que notre valeur se trouve dans notre humanité, dans notre cœur, dans tous les potentiels que nous pouvons offrir au monde. Parfois, l’énergie change de forme. Pourquoi opposer tant de résistance à cette transformation ? Pourquoi tout faire pour que perdure la forme qui existait hier, et empêcher celle qui souhaite émerger ?
La nature ne fonctionne pas comme cela : chaque année, elle renaît d’une manière différente. Elle aime utiliser sa créativité et elle fait confiance en la vie, qui lui donne toutes les ressources dont elle a besoin pour chaque fois renaître différente et la même à la fois.
Nous, nous avons peur. Laisser partir un symbole comme Notre- Dame n’est pas possible pour une société qui a tant besoin de paraître. De paraître quoi ? Sacré, spirituel. Car oui, ne l’oublions pas, une Cathédrale est une offrande à la terre et à l’humanité, un bâtiment de maître, construit sur des dizaines d’années, par la force et le savoir de centaines d’hommes, honorant la grandeur de l’humain, mais aussi de l’intelligence universelle que l’on appelait Dieu.
Mais à quoi bon, dans un monde comme le nôtre où la spiritualité et le sacré sont tant délaissés, dévalorisés et méprisés, entretenir à tout prix ces symboles qui rayonnent leur effigie ? Nous sommes confus, nous avons oublié le sens de leur existence.
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Peut-être est-ce là un symbole de renouveau : en chacun de nous se trouve une Cathédrale, grande, sacrée et prestigieuse, nous donnant accès à la lumière de notre Être et de la vie. Dans notre dimension intérieure, nous avons la capacité de connecter, de reconnecter, l’intelligence infinie de la création, cette énergie que l’on nommait hier Dieu. Nous n’avons plus besoin d’édifices extérieurs pour faire la parade de cette merveilleuse dimension sacrée de la vie, car elle existe en chacun de nous. En détournant notre attention de cette illusion extérieure qui longtemps nous faisait miroiter la connexion divine, nous pourrons prendre soin de cet édifice qu’est notre corps, et reconnecter la dimension sacrée qui se tient en son centre.
Certains feront tout pour garder ces symboles extérieurs d’une spiritualité qu’ils ne connaissent pas, peut-être parce qu’une partie d’eux sait, à l’intérieur, l’importance de cette connexion qu’ils recherchent. Ne sachant pas comment ni pourquoi, ils se contenteront de faire perdurer cette statuette en laquelle ils vouent un pouvoir et une valeur plus grande qu’eux-mêmes.
D’autres, ceux qui acceptent le changement de notre ère, accepteront que soient détruits, au moins symboliquement, ces édifices. Parce qu’ils représentent une ère qui touche à sa fin : une époque où l’on se laissait croire que notre pouvoir, notre spiritualité, notre dimension sacrée, la lumière divine, résidaient à l’extérieur de nous, et étaient accessibles uniquement par un culte, une religion ou un bâtiment qui détient l’accès unique à la divinité universelle.
Ces édifices, ces cultes et ces religions n’ont plus de raison d’être autre que d’honorer et de nous rappeler la beauté de la connexion qui existe entre chaque être vivant et sa source, sa lumière originelle.
Car dans cette ère qui nous ouvre ses portes, chacun comprendra que la lumière divine brille dans son être, chacun comprend qu’il est en contact avec, et qu’il l’a toujours été.
Cet événement n’est pas une tragédie, c’est l’aube d’une nouvelle ère pour ceux qui le souhaitent : une époque de vraie spiritualité, d’une humanité retrouvée et partagée, pour le bien de tout ce qui existe.
Source: http://www.sciencedesoi.com/
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