Indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde, l’iode est un oligo-élément présent dans certains aliments. Quels sont les bons choix pour ne pas être carencé?
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Merci au Docteur Pierre Nys, endocrinologue-nutritionniste, auteur de « Protéger et soigner sa thyroïde », Ed. Leducs
1) Sans iode, la thyroïde débloque… et tout le reste avec
C’est à partir de l’iode que la glande thyroïde fabrique ses hormones avant de les déverser dans le sang. Et mieux vaut ne pas manquer de cet oligo-élément car tous nos organes sont de près ou de loin impactés par le message chimique que leur envoient les hormones thyroïdiennes.
– Libérées selon les besoins sur ordre de l’hypophyse (via une autre hormone: la TSH), ces hormones thyroïdiennes sont de 2 types: les T4 (composées de 4 molécules d’iode) qui constituent 80% de la production de la petite glande et les T3 (3 molécules d’iode).
– Régulièrement synthétisées par la thyroïde grâce à l’iode, ces hormones qui en sont donc aussi chargées font en sorte que tout fonctionne au mieux: le cœur, la digestion, la mémoire et la concentration, le sommeil et le tonus, le tissu osseux et cutané, l’équilibre émotionnel et pondéral…
– Si on manque d’iode, c’est donc l’ensemble de l’organisme qui en pâtit: fatigue physique et intellectuelle, déprime, prise de poids…. C’est cette carence, bien plus fréquente que l’excès, qui est à l’origine de la majorité des dysfonctionnements thyroïdiens et des goitres qui traduisent une incapacité pour la thyroïde de produire des hormones, faute de matière première: l’iode.
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2) Pour faire le plein, il n’y a pas que les algues!
L’alimentation est le seul moyen dont dispose la thyroïde pour trouver l’iode nécessaire à la fabrication de ses hormones. Si l’on ne mange pas d’aliments iodés, le stock qui normalement est d’environ 15mg d’iode (adulte de 70kg), s’épuise vite. Notamment parce que lorsqu’on avale un aliment dont l’iode passe dans le sang, la thyroïde n’en capte au passage que 20%. Le reste étant éliminé par les urines.
L’apport d’iode via l’alimentation doit donc être suffisant régulier: entre 100 à 150 microgrammes/j pour un adulte. C’est surtout dans les produits issus de la mer que se trouve l’iode car sur terre, il est chassé par les eaux de pluie.
Les meilleures sources d’iode (en microgramme pour 100 g):
– les algues séchées (wakamé, kombu, nori): 7000 à 75 000
– le sel iodé: 1500 = 30 pour 2g de sel. (très peu d’iode dans le sel fin ou fleur de sel)
– le haddock fumé: 300
– l’huile de foie de morue: 500 à 840
– l’ail: 90 (mais seulement 20 pour l’oignon)
– les crustacés et poissons de la mer: 40 à 90
– les coquillages: 10 à 50
– l’ananas frais: 30
– l’œuf (1) =10
– céréales et viandes: 3 à 7
3) Le risque d’excès est très faible
Pour courir des risques d’excès, il faudrait absorber régulièrement au moins 400 à 500 microgrammes d’iode/j. Ce qui est rarissime. Sauf au Japon où le socle de l’alimentation est constitué d’algues et de poissons.
Bien sûr, il faut toujours prendre conseil auprès de son médecin. Mais, sauf en cas d’hyperthyroïdie sévère ou de traitements médicamenteux ou complémentaires à base d’iode, on ne court pas grand risque à consommer régulièrement des aliments riches en iode. Pour 3 raisons majeures:
– les aliments très iodés se consomment en petites quantités
– la majorité de l’iode alimentaire ingérée est éliminée dans les urines.
– la captation de 20% de l’iode alimentaire par la thyroïde est fortement entravée par des éléments contenant des thiocyanates: toutes les variétés de choux (fleur, vert, blanc, de Bruxelles, brocolis), le cresson, les navets, les radis, le rutabaga, la fumée de cigarette… et les polluants chimiques.
Source: https://www.notretemps.com/
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