par Samia Aissaoui
Il n’y a que ces instants précieux qui nous aspirent pleinement, il n’y a rien d’autre chose que d’Etre soi et observer le champ de vie qui s’y déroule. A l’écoute des sons de la nature, à regarder les couleurs chatoyantes des objets qui apparaissent et disparaissent, à sentir les odeurs qui se répandent, se mélangeant avec perfection donnant un air particulier aux effluves embaumantes.
[widget id= »custom_html-12″]
Lorsque toutes les inquiétudes qui absorbaient finissent par disparaître dans cette vastitude infinie, il ne reste plus que cette joyeuse sensation de pétillement. On finit par plonger gaiement dans ce grouillement si exquis et rafraîchissant qu’émet l’extraordinaire.
Osez vivre sa vie telle qu’elle se montre à chaque instant. Aller au bout de ses rêves, c’est les laisser se propager dans la manifestation du possible, absoute de tout obstacle. Le rêve ne mène nulle part si la pensée qu’il perpétue émet en discontinue obstruant sa possibilité d’apparaître dans le champ de l’expérience. Rêver doit être accompagné d’un élan du cœur qui impulse le mouvement de création. L’imaginaire est un merveilleux sens qui ne doit pas rester prisonnier dans sa tête, mais se répandre dans chacune des cellules pour que cela prenne forme. Mais faut-il pour autant oser Etre Soi, oser se montrer nue et vulnérable.
Oser être Soi, c’est se risquer à plonger dans tous ces miracles du vivant que la conscience s’offre en présent.
Oser être Soi, c’est vivre pleinement l’échec de sa vie en laissant le succès si désiré se noyer dans le torrent tumultueux des croyances.
Oser être Soi, c’est permettre à la frustration et à l’espoir de sombrer dans le silence.
Oser être Soi, c’est laisser cette impression de ne jamais arriver à sortir de l’état de souffrance et de stagnation se figer dans l’inconcevable.
Rien de ce qui se vit ne peut être autrement que ce qui doit exister ici là maintenant. Tous les états sont des épreuves que la Vie subit pour connaître le dénouement et rire de ses frasques et péripéties.
Lorsqu’on a saisi cela, tout ce qui peut être mis en place pour échapper à son calvaire est vu comme un obstacle à la réalisation, alors tout peut s’effondrer dans l’ancien mode de fonctionnement pour permettre enfin le changement du scénario du film.
Il n’y a plus de retour possible. La mémoire flanche. Parfois revenir en arrière pour se rappeler fait grincer la machine qui peine à trouver les images passées dans des mécanismes totalement obsolètes.
La vie continue son chemin sans chemin, elle chevauche les expériences une à une dans la fluidité la plus totale.
Source: http://samia-aissaoui.com/
[widget id= »custom_html-12″]