Une émotion est un état affectif qui peut être intense et constitue dans la plupart des cas une réponse psychophysiologique qui sollicite aussi bien notre corps que notre esprit. Toutes les émotions que nous ressentons, qu’elles soient agréables ou non, ont une importance prépondérante dans notre vie et doivent être accueillies et acceptées afin de nous libérer et nous éclairer pour que nous soyons mieux guidés dans nos actions. Car échapper au despotisme de nos émotions peut nous être salutaire, comme relaté dans le magazine Psychologies.
Brèves, passagères ou d’intensité variable, les émotions prennent le dessus sur notre comportement. René Descartes dans son ouvrage « Les Passions de l’âme », estime qu’il existe 6 émotions, appelées aussi « passions primitives » à savoir l’admiration, l’amour, la haine, le désir la joie et la tristesse, en sus de 34 autres émotions nommées « passions combinatoires « qui ne seraient qu’un mélange, émanant des premières.
Les émotions positives comme la joie ou l’amour sont accueillies avec plaisir par tout un chacun, tandis que la peur, l’anxiété ou la colère sont dans la majorité des cas refoulées, ce qui serait une erreur, selon Ilios Kotsou, chercheur en psychologie positive ; Il stipule qu’il serait important d’accepter toutes ses émotions quelle que soit leur nature afin d’accéder à la liberté.
Les émotions négatives, lorsqu’elles s’incrustent dans notre vie
La vie de tous les jours n’est pas de tout repos. Le stress, la pression pour réussir ou encore les défis du quotidien à relever, créent en nous des émotions qui se défilent et se succèdent. Et nombreux parmi nous, font fi aux sentiments négatifs, en ayant recours à plusieurs échappatoires afin d’éviter les ressentis désagréables de ces émotions. Alcool, drogue ou encore médicaments sont malheureusement autant d’échappatoires qui ne résolvent rien et qui au contraire, ont des répercussions désastreuses sur la santé physique et mentale.
On pense ainsi échapper à ses démons, lutter contre le fantôme d’un passé jugé douloureux ou encore contre la peur et l’anxiété face à l’avenir. C’est une réaction typique de l’être humain afin de fuir la souffrance que génèrent ces émotions. Ces dernières entrent en force dans notre vie et nous essayons de les esquiver, mais le mieux est de les laisser entrer et de consentir à les accueillir pour mieux les maitriser.
Lutter contre ses émotions est contreproductif
En esquivant nos émotions et en essayant de les freiner, nous n’avons plus de place pour les émotions positives à savoir la joie, la gratitude ou encore l’amour. Il s’agit de prendre soin de toutes les émotions qui s’incrustent afin de les gérer de manière équitable et de s’installer au fond de l’expérience. Car retenir ses émotions est mauvais pour la santé et pourrait mettre en danger notre bienêtre général. Dans une recherche, parue dans la revue internationale de pratique et de recherche en psychothérapie, il est démontré que l’état émotionnel a une grande influence sur la santé physique et mentale.
Et pour cause, la plupart des consultations médicales sont liées à un défi socio-affectif et de ce fait, beaucoup de malaises tels que le vertige ou douleurs thoraciques, entre autres, n’indiquent aucun diagnostic médical. Aussi, il est primordial de comprendre le rôle des émotions dans la souffrance symptomatique afin de diagnostiquer au mieux ces maladies d’ordre psychosomatique.
Par ailleurs, et toujours selon la même recherche, il a été démontré que les personnes qui refoulent fortement leurs émotions engendrent une inhibition de l’immunité de leur corps, les rendant ainsi plus vulnérables à diverses maladies.
De plus, nier ou retenir ses émotions, nous pousse à les diriger directement vers notre intérieur. A titre d’exemple, lorsque nous réprimons la colère ou la peur, la tension musculaire s’en trouve altérée et se trouve redirigée vers les muscles intérieurs et les viscères. Contractions, rigidité musculaire, douleurs au cou et au dos, maladies gastriques sont autant de maux qui se déclencheront, comme pour exprimer le malaise interne qui nous ronge.
Et sur le plan relationnel ?
La répression des émotions est tout aussi nocive pour nos relations. La raison en est simple, plus nous essayons de les bloquer, plus nous demeurons agités et tendus, ce qui se répercute indiscutablement sur la qualité de nos rapports avec autrui. Un déséquilibre est alors installé pouvant mettre en péril l’épanouissement de la relation et l’abimer. A contrario, lorsque nous extériorisons notre colère, nous nous permettons de transcender cette dernière et de passer à autre chose plus aisément.
Source: https://www.santeplusmag.com/
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