Avec les transits de Pluton, Saturne, l’Axe des Noeuds et maintenant Jupiter dans le signe du Capricorne, l’année 2019 fut très marquée par la symbolique saturnienne. Comme pour le mois dernier (avec Jupiter et le signe du Sagittaire), j’ai choisi de vous présenter quelques informations sur la planète qui domine le signe du Capricorne; Saturne.
L’idéogramme de Saturne montre un croissant tourné vers l’intérieur et sous la croix. Le croissant est associé à la Lune et donc, aux énergies féminines. Les énergies sensibles sont donc intériorisées, moins visibles et surmontées par une croix; rappel de la matérialité. C’est un Jupiter tête en bas! Tant par son graphisme que sa symbolique. La grâce divine ne peut pas exister à l’extérieur de soi et il y a nécessité de spiritualiser la matière.
Saturne est l’archétype du réalisme qui nous place devant notre condition humaine; ni plus ni moins. Il symbolise les limites et le poids de notre incarnation.
«Saturne symbolise la nécessité de fournir l’effort indispensable pour bâtir une charpente intègre et solide, et pour prendre des responsabilités face aux exigences de la vie. Il représente la structure interne et externe, la hiérarchie, l’autorité et les limites inhérentes à tous les systèmes (vital, social, scientifique, philosophique, politique, économique, etc.).»
Du côté mythologique, Saturne est associé à Cronos (chez les Grecs) et aux Saturnales (chez les Romains). Saturne est aussi traditionnellement associé aux religions patriarcales et dogmatiques; juive, chrétienne et islamique.
Le sablier et la faux sont des emblèmes qui accompagnent souvent les représentations de Saturne. Le temps qui s’écoule et la mort qui fauche la vie; «le temps fini du monde, le temps de la présence éphémère de l’homme sur terre.»
« Saturne est à la fois l’image archétypale du vieil homme sage, du «lapis» en tant que roc solide avec toutes ses qualités morales positives et ses vertus intellectuelles, et aussi celle du vieux roi, cet ogre castré qui castre à son tour. Il est le monde comme constructeur des cités et aussi le non-monde l’exil. » (James Hillman, cité par Christine Gonze Conrad).
Comme l’écrit Christine Gonze Conrad (Écriture céleste: psychologie jungienne, mythologie et astrologie), les deux pôles du senex peuvent être évalués par l’interprétation de la position de Saturne dans le thème natal. Est-ce que notre Saturne fait office d’une autorité respectée, d’un sage conseiller expérimenté et prudent ou bien nous tyrannise-t-il par la peur du changement (en sabotant nos élans créatifs et en bloquant nos désirs d’expansion)?
Sur un plan psychologique, Saturne correspond au processus de structuration de l’ego. D’un ego conscient de son efficacité et de ses limites. Mais pour demeurer sain, senex a besoin de sa contrepartie; puer, l’enfant intérieur spontané, audacieux et enthousiaste. Dans le thème natal, cette relation est représentée par les aspects Lune-Saturne.
Le processus d’individuation et d’élévation spirituelle implique de devoir affronter sa part d’ombre. Cette étape mène à des états de mélancolie et de dépression (le nigredo des alchimistes). Une dépression associée à un transit de Saturne (sur un point sensible de la charte natale) est toujours une occasion d’un réalignement avec notre essence fondamentale. Le cycle de Saturne peut être divisé en quatre cycles de 7 ans env. (Lire l’article sur les cycles de 7 ans.) À chacune de ces étapes, nous gagnons en autonomie, en authenticité et en maturité.
« Saturne réclame le respect des règlements extérieurs et la fidélité à notre loi intérieure. Relever ce défi de manière consciente et responsable répond à l’appel de Saturne et apporte la satisfaction du devoir accompli assorti du bonheur d’être soi-même.» Christine Gonze Conrad
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