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Diviser et compartimenter le savoir afin de conserver l’être humain dans une ignorance relative est une manœuvre basique des forces involutives. Peu importe, en l’état ,qui elles sont, le mécanisme utilisé suffisant à en comprendre l’intérêt.

A l’image de l’Éducation nationale – éduquer prévalant sur enseigner -, nous passons entre une ou deux décennies pour, in fine, être à peine capables de savoir pourquoi nous sommes sur Terre et quelle est notre véritable origine. Nous avons certes acquis de nombreux savoirs théoriques destinés à notre employabilité et à notre sociabilité, et par là même à notre survie sociétale, mais sans aucune expérimentation de leur justesse existentielle.

Prenons l’exemple le plus basique, les cours d’éducation sexuelle. Cette énergie fondamentale de l’être humain, qui illustre pour lui le bénéfice de la maîtrise de ses polarités masculine et féminine, est abordée principalement sous l’angle de son fonctionnement  » technique  » biologique, et non de sa contribution à l’épanouissement de l’individu. Il en découle un évitement des questions liées au viol, à l’excision, à l’infibulation, à la circoncision, à la castration, à la masturbation, à l’éjaculation … Comment penser que l’individu trouvera les réponses appropriées en toutes connaissance et conscience, entre évitement nourri de culpabilité et de peur ou recherche frénétique d’assouvissement de ses pulsions ? Comment pouvons-nous alors nous prévaloir d’une civilisation prétendument avancée si nous n’abordons le plus tôt possible un sujet spirituel essentiel à l’expression de la vie, réduite en l’occurrence à une place très secondaire dans l’ordre des priorités, toute empreinte de morale refoulée ? Comment pouvons-nous accepter notre relation au corps inconditionnellement quand sont dissimulées les véritables raisons de son fonctionnement physique et spirituel ?

La soi-disant éducation alterne entre une science sans âme et une philosophie livresque désacralisée. Si Cro-Magnon apparait comme notre lointain ancêtre, nous n’avons pas véritablement quitté l’âge préhistorique de la Connaissance. L’enseignement parcellisé, sans fil relié entre toutes ses disciplines, est à l’image du fonctionnement de nos canalisations et tuyauteries techniques. Il ne peut que conduire aux abysses de l’esprit. Sans unité, comment faire briller la lumière du vivant ? Comme un diamant, l’être humain contemporain possède plein de facettes et brille de tous ses feux, mais, en fait, chaque facette répond du même principe de la diffraction de la Lumière. Or il n’y a pas mille manières pour tailler un diamant. Il n’y en a qu’une, qui permet pour autant de donner une forme différente à chaque diamant. Il en est de même pour la couleur de notre tube cathodique. Trois couleurs lui suffisent – rouge, vert, bleu – pour recréer a minima 16 millions de couleurs. Pourquoi perdre notre temps à apprendre les seize millions de couleurs alors que la compréhension des trois premières permet de faire le reste.

La matrice qui caractérise les dimensions espaces-temps de notre univers tridimensionnel est mue en son sein par les polarités constitutives du mouvement de la vie, au même titre que dans d’autres univers non appréhendés par nos lois physiques prévalentes. Ceci entend que la dualité existe toujours dans un plan physique, toute chose tournant sur elle-même (ainsi un atome) ayant obligatoirement un champ magnétique. S’il y a un champ magnétique, il y a un champ électrique, qui ne peut exister que dans une matrice espace-temps.  La différence s’établit au niveau de la conscience de la raison d’être de ces polarités. Soit elles sont comprises et vécues de manière harmonieuse et coopérative au service de l’ensemble, soit elles sont dénaturées de leur substance et conduisent à des oppositions et confrontations mortifères (guerre, maladie…). Ainsi les conditionnements idéologiques délétères politiques ou religieux, source de conflits et de despotisme. C’est la  » diabolisation « , de diabole, qui sépare et divise, soit l’ignorance véritable, la nuit noire en soi.

Ces forces involutives font tout pour que nous associions dualité, matrice et ego aux trois concepts philosophiques liberté, égalité et fraternité. Elles entretiennent dans leur discours l’espérance en leur avènement, tout en nous maintenant dans le servage qui voit systématiquement l’un avoir raison ou prévaloir sur l’autre. Soit une totale impasse pour leur plus grand profit. Plus nous avons de la haine, de la peur ou du dégoût, plus nous renforçons ces forces. Pour en sortir, il n’existe pas d’autre solution que de faire appel à la vibration du cœur, dégagée des pollutions du mental comme de l’émotionnel agité. Les « méchants  » ne sont pas d’un côté et les  » bons  » de l’autre. C’est dans le même individu que se situent les deux, et c’est pourquoi nous ne pouvons gagner la bataille par la confrontation, par l’opposition. C’est en suivant la loi du cœur, qui conduit au lâcher-prise et à la simplicité. C’est l’appel au discernement, le juste ressenti, le ressenti de ce qui est juste.

En effet, contrairement à l’idée reçue, notre véritable intelligence ne se situe pas dans notre cerveau. Sa fonctionnalité consiste à tout couper en morceau, à analyser, à disséquer, à diviser. Puis il cherche à mettre les morceaux dans des cases qu’il aura jugées convenables selon ses croyances du moment. Son principe de fonctionnement est la comparaison et le jugement. La  » vraie  » intelligence est autre. Elle est indissociable du ressenti comme du sentiment, qui relèvent du cœur. Pourtant, trop souvent, ces deux intelligences du cœur, ressenti et sentiment, sont confondues, sans enseignement de leur spécificité dans l’indispensable complémentarité entre intelligence du cœur et intelligence mentale. C’est pourquoi l’individu qui n’aborde le monde qu’avec son intelligence mentale n’y verra que des morceaux éparpillés, dont il ne pourra recoller les morceaux qu’avec l’intelligence du ressenti et pas simplement émotionnelle.

Cette intelligence du ressenti correspond en fait à l’écoute de la mémoire emmagasinée dans les cellules du corps et, de ce fait, de l’ADN. Mais si notre corps possède en effet l’intégralité des connaissances de l’univers, il est indispensable pour y accéder de se libérer de notre ego mental. Pour ce faire, l’intelligence du ressenti est le troisième code de lecture indispensable lorsque la dualité entre intelligence mentale et intelligence des sentiments l’en empêche. Pour y accéder, il est nécessaire d’être en paix, en esprit comme en cœur, celle-ci opérant la distinction entre le ressenti et le sentiment. La paix du cœur intervient quand l’émotion est maîtrisée, autrement dit quand  » l’enfant intérieur  » est calme et serein. C’est ce calme qui permet d’écouter le silence qui nous enseigne. En parfait miroir, ce qui est caché en nous, dans les mémoires cellulaires de nos profondeurs intimes, se révèle à la surface de notre conscience.

Nous pourrons ainsi décoder couche par couche toute notre histoire, celle de notre âme et de ses voyages. Par notre humble nudité devant l’Esprit véritable nous sera enseigné. Nous pouvons ainsi comprendre le bruit incessant d’un ego mental manipulé et l’emprise asservissante qu’il maintient sur nous, ustensile de domination des forces involutives. En défendant son existence égotique avec vaillance et surtout violence, il n’est pas dans le cœur, sans aucun remords. Il participe pleinement de l’état de notre monde en 3-D, celui des jérémiades et complaintes, des peurs et souffrances, de la violence et de la confrontation, des bourreaux et victimes, des prédateurs et des rebelles, des guerriers et compétiteurs.

Notre pouvoir est en nous, au-delà de ce que nous imaginons. La magie du vivant, celle de la biologie cellulaire, est à notre disposition, sans nécessiter une expertise scientifique pointue. Simplement la compréhension du lien entre pensée, émotion et ressenti. Là réside le cadeau de la vie, tenu secret par les « voleurs d’énergie  » pour nous empêcher de le prendre et de nous libérer. Notre corps dans toutes ses dimensions est bien le lecteur le plus perfectionné de toute la bibliothèque universelle. Il suffit seulement d’accéder à son fichier de données, l’ADN cellulaire, par l’intelligence du ressenti.

Source: Transmutatis