par Nathalie Mayer
Comment le travail s’organisera-t-il demain ? La question a été propulsée sur le devant de la scène en ce début de crise du coronavirus. Nombreux ont alors été ceux qui ont été contraints au télétravail. Un aperçu, peut-être, du futur qui nous attend. À moins que d’autres solutions ne soient privilégiées.
Dans cette entreprise qui fabrique des chaudières industrielles, on l’affirmait il y a quelques mois encore : « Le télétravail est inenvisageable. » Mais la crise du coronavirus et les mesures de confinement imposées par notre gouvernement sont passées par là. Contraignant les mentalités à changer du jour au lendemain. Y compris dans cette entreprise qui a alors permis à ses salariés de travailler depuis leur domicile. Alors demain, serons-nous tous amenés à télétravailler ?
Une réelle évolution des comportements
C’est une possibilité. Car les technologies de communication permettent aujourd’hui aux employés de prendre de la distance avec leur lieu de travail tout en restant en contact étroit avec leur entreprise. Mais, cela n’ira pas sans une réelle évolution des comportements. Du côté de la hiérarchie comme de celui des salariés concernés. Pour travailler chez soi, il faut en effet être capable de se cadrer et de s’organiser. Gagner en autonomie. Ne pas négliger les conséquences de l’isolement social que le télétravail peut imposer. Et trouver le juste équilibre entre disponibilité professionnelle et vie privée.
Pour contourner ces difficultés organisationnelles, certains entrevoient d’autres possibilités d’innovations en matière de travail. Les bureaux traditionnels s’effacent peu à peu au profit d’environnements de travail atypiques : un coin cuisine pour accueillir un client ou encore une salle de sport comme espace de réunion. Des espaces définis par les tâches à accomplir. À l’époque du smart office — comprenez, à l’époque du bureau intelligent –, tous ces lieux sont bien sûr ultra-connectés. Et équipés de mobiliers qui s’adaptent aux besoins de leurs utilisateurs.
La flexibilité au cœur des préoccupations
La végétalisation des environnements de travail est une autre piste envisagée par les chercheurs. Avec pour principaux effets, la réduction de l’absentéisme et l’accroissement de la productivité, mais aussi la réduction des troubles tels que les maux de tête ou les picotements des yeux. Le tout grâce non seulement à des plantes installées dans les bureaux, mais aussi à des cloisons végétalisées, par exemple, qui aident à faire tomber les frontières entre intérieur et extérieur. Une manière de se reconnecter à la nature.
Quant aux espaces de travail dits flexibles, ils gagnent aussi du terrain. Parce qu’ils semblent répondre aux nouvelles attentes des travailleurs qui aspirent, notamment, à la réduction de leurs temps de trajet. Ainsi, demain, le coworking pourrait ne plus être réservé aux travailleurs indépendants ou aux start-up. Déjà, de grands groupes s’intéressent à cette possibilité de recourir à des bureaux flexibles. Et ils rapportent une augmentation de leur productivité.
Point commun sans doute de toutes ces nouvelles organisations du travail : la nécessité d’apprendre en permanence. Il semble, en effet, révolu le temps où des études nous orientaient vers une fonction que nous occupions ad vitam æternam. À l’avenir, il nous faudra miser sur des connaissances sans cesse mises à jour et sur des compétences cognitives qui nous permettront de nous adapter à de nouveaux contextes, de collaborer avec des personnes d’horizons différents et le tout, souvent, à distance.
Source: https://www.futura-sciences.com/