par Dominique Lacroix
Se retrouver sur un de ces pôles opposés en ce qui concerne notre valeur est le signe que nous avons une perception fausse de notre nature réelle. La plupart d’entre nous sont maintenant conscients que les catégorisations en races, sexes, âges, cultures, religions, etc. ne doivent plus servir à juger et à séparer. Cependant pour faire émerger un sentiment d’unité et de cohésion dans la collectivité, il faut aussi devenir conscient que les attitudes de supériorité ou d’infériorité sont également une forme de catégorisation qui maintient la division, même si elles sont beaucoup plus subtiles. Pour rétablir l’équilibre perdu et l’unité, il faut retrouver le sens véritable de notre valeur en tant qu’être humain.
Une des réalisations les plus importantes qui m’a amenée à retrouver mon autorité intérieure et à devenir la personne que je suis maintenant a été de comprendre qu’il n’y a aucun être humain qui soit plus important, plus sacré ou qui ait plus de valeur qu’un autre. Et la signification réelle et profonde de tout ceci, bien sûr, est que chaque être humain est tout aussi important et a autant de valeur que n’importe qui d’autre – peu importe son niveau de conscience, ses actions, ses accomplissements ou ses performances.
Au fil du temps, alors que j’intégrais dans tout mon être la signification de mes expériences et que je reprenais ma véritable identité, cela m’a amenée à ressentir la vérité profonde de la nature réelle de tout être humain : celle que nous partageons tous la même nature fondamentale. Nous avons tous une étincelle de la Source Créatrice en nous, car nous avons été créés par un processus de division de la conscience de la Source en particules d’énergie-conscience qui expriment les mêmes attributs et possibilités que notre Créateur. Le fait que nous ayons nié ou oublié notre origine spirituelle et que notre comportement actuel ne reflète pas notre vraie nature n’en diminue pas la vérité. Et tant que nous persistons à nous croire moins importants qu’une autre personne et à placer d’autres personnes en position d’autorité, nous choisissons de faire l’expérience de la séparation d’avec notre Source et d’avec les autres. De même, si nous nous croyons meilleurs ou supérieurs, nous perpétuons aussi cette séparation.
Notre nature divine qui est inaltérable et éternelle est la source réelle de notre valeur. C’est pourquoi nous pouvons dire que nous avons tous la même valeur et la même importance même si nous avons des rôles et des fonctions différentes et même si nous accomplissons des choses différentes. Lorsque nous partageons ce que nous sommes à travers nos créations (enseignement, art, sport, écriture, inventions, etc.), être humble et authentique nous assure d’être vrais et de préserver l’unité.
Toutefois, la réalisation de ma valeur intrinsèque ne s’est pas faite facilement. Elle a été la conséquence de plusieurs expériences douloureuses et difficiles qui se sont jouées sur quelques années, de façon souvent très subtile. En fait, je peux dire que la croyance qu’il y avait des êtres plus importants que moi, qui savaient plus de choses que moi ou dont le rôle était plus important que le mien, a été la plus grande cause de souffrance émotionnelle et spirituelle qu’il m’ait été donné de vivre. Et bien sûr, je sais aujourd’hui que j’avais placé moi-même ces personnes sur un piédestal intouchable. Et même si certaines d’entre elles se complaisaient dans cette image de supériorité, la perspective que j’avais décidé d’adopter à leur égard était ultimement mon entière responsabilité.
Ainsi le regard qu’elles portaient sur moi était plus important que la perception que j’avais de moi-même. Et tant que je leur ai accordé cette autorité, je leur ai remis le pouvoir de décider de ma valeur et de mon niveau de satisfaction de moi. Et bien sûr, dans cet état d’esprit, j’ai attiré des expériences qui ont été la source de profondes déstabilisations sur tous les plans.
Cependant, ces expériences profondément traumatiques sont précisément ce qui m’a permis de dépasser mes doutes sur moi-même et de reprendre mon pouvoir sur ma vie. Tant que nous voyons la cause de notre souffrance à l’extérieur de nous, tant que nous donnons ce pouvoir à quelqu’un d’autre, tant que nous rendons une autre personne responsable de notre expérience et de notre souffrance, il n’y a pas de porte de sortie. Ce type d’expériences va alors se répéter jusqu’à ce que nous en prenions clairement conscience et que nous soyons enfin prêts à retrouver le sens véritable de notre valeur intrinsèque.
Lorsque l’on croit qu’une autre personne possède une vérité à laquelle on ne peut accéder soi-même, ou qu’une autre personne a plus d’importance ou d’autorité que nous, nous donnons à cette personne du pouvoir sur notre vie en nous dévalorisant complètement. Et nous faisons ce choix parce qu’on nous a appris à croire que nous ne sommes pas à la hauteur, que nous ne sommes pas adéquats, que nous n’avons pas ce qu’il faut pour savoir et décider, que nous ne soyons pas importants ou intéressants, que nous ne sommes pas dignes ou pas méritants, etc.
Avec cette attitude de croire qu’une autre personne nous est supérieure, nous devenons dépendants de cette personne non seulement pour définir notre valeur et notre identité, mais aussi comme source de notre propre satisfaction et bonheur. Si cet être « super-humain » ou « si parfait » nous reconnait et nous accepte, alors c’est la preuve que nous avons de la valeur et nous sommes assurés d’être sauvés. Mais si pour quelque raison que ce soit, cet être nous rejette ou rejette notre travail, nous irons jusqu’à nous sentir complètement dévastés ou démolis, car la source de notre valeur réside à l’extérieur de nous. Et c’est une source sur laquelle nous n’avons aucun contrôle…
La manière dont nous sommes éduqués dans notre société occidentale conduit beaucoup d’êtres à un profond sentiment de dévalorisation. La famille, la religion et le système d’éducation nous disent constamment quoi faire et ne pas faire, nous mettent en garde contre toutes sortes de dangers (réels ou illusoires), ne voient pas les erreurs comme des leçons, mais plutôt comme des manquements, nous font nous comparer aux autres, nous demandent de performer et nous poussent à compétitionner avec les autres. Finalement le modèle de réussite en est un ou seuls les premiers ont de la valeur.
À travers tout ceci, nous perdons le sens profond de notre identité, nous ne savons plus qui nous sommes et nous remettons le pouvoir de nous définir à tous ceux que nous jugeons avoir plus d’autorité et de pouvoir que nous. Voilà pourquoi mettre quelqu’un sur un piédestal ou croire qu’une autre personne est supérieure maintient la séparation et la division entre les êtres.
L’inverse est tout aussi vrai. Si nous nous percevons comme différents des autres, que nous nous croyons supérieurs ou encore que nous croyons que nous avons une mission ou un rôle plus importants que les autres, c’est une grande illusion de la personnalité qui nous enchaine à la vieille matrice terrestre et qui enchaine également ceux qui adhèrent à cette croyance.
Par ailleurs, lorsque nous prenons le chemin de retour à notre souveraineté, un des dangers qui nous guette est de se croire supérieur à ceux qui ne sont pas encore conscients de leur nature véritable. Quel que soit le travail que nous avons à faire sur cette planète, se présenter et présenter son travail dans l’humilité et la gratitude est la seule attitude qui peut ramener l’équilibre et instaurer l’unité. Se savoir sur un pied d’égalité, même si nous sommes une étape en avant ou que notre rôle est plus global ou public, est essentiel. Car en réalité, nous avançons tous ensemble et, quel que soit notre niveau de conscience, nous échangeons constamment avec tous ceux que nous rencontrons et nous continuons d’apprendre de toutes nos relations et de toutes les circonstances de notre vie.
Ce système de valeur ou certains humains ont plus de valeur que d’autres se retrouvent partout sur la planète et sont bien plus insidieux qu’on ne le croit. Par exemple, un gouvernement peut dépenser des milliers de dollars pour une opération de sauvetage d’un seul de ses ressortissants en détresse, mais ne dépensera pas cette somme pour sauver des milliers d’êtres mourants de faim ou de soif dans un pays étranger.
J’ai compris que nous ne devons pas nous identifier à nos actions ni nous catégoriser et juger de notre valeur d’après nos actions. Nos actions ne sont que des expériences qui nous permettent d’apprendre et de comprendre les conséquences de nos choix, car c’est comme cela qu’on évolue et qu’on grandit. Les résultats ou conséquences de nos actions ne nous définissent aucunement pour le reste de notre vie. Mais dans notre société, nous associons nos actions, accomplissements et performances à notre valeur, et dans tout cela, nous oublions notre nature véritable et la vraie valeur de nos expériences de vie.
Pour que le sentiment d’unité qui est essentiel au changement de conscience actuel puisse enfin faire surface, il est nécessaire de voir les similitudes qui existent entre les êtres et non les différences. Il y aura toujours des différences autant sur le plan matériel dans les différentes manières d’exprimer notre humanité que sur le plan énergétique de la conscience, puisque nous ne sommes pas tous au même stade d’évolution de conscience. Peut-on dire qu’un bébé a moins de valeur qu’un adolescent ? Certainement pas ! L’un et l’autre ont tous autant de valeur, mais sont simplement à des stades d’évolution différents. Les différences offrent une richesse d’expériences qui est nécessaire à l’évolution et au changement. Et cette diversité doit être une source de découvertes et d’apprentissage et non génératrice de peur et de division.
La solution réside dans notre capacité à percevoir la nature réelle – qui est divine – de tout être au-delà de son comportement présent. Mais pour cela, il faut d’abord être capable d’accepter notre propre potentiel, de reprendre notre propre identité qui est celle d’un être spirituel et énergétique et que nous avons un pouvoir de création dont nous sommes responsables. Et cela ne peut se faire qu’en se rendant compte que tout sentiment de dévalorisation ou d’infériorité – ou son opposé le sentiment de supériorité – sont des aspects de la personnalité qui doivent laisser la place au savoir que nous sommes tous égaux malgré nos différences apparentes.
Observez-vous avez honnêteté et demandez-vous la valeur que vous vous accordez et celle que vous accordez aux autres. Est-ce que ce que vous pensez de vous est en accord avec ce que vous ressentez sur votre potentiel réel ? Toute confusion ou tout conflit intérieur vous indique que vous avez probablement un sens faussé de votre véritable valeur. Dès maintenant, vous pouvez choisir de rétablir l’équilibre en exprimant votre intention : « À partir de maintenant, je déclare que je reprends ma véritable identité, que je peux connaitre ma nature véritable et connaitre la vérité sur mon être. » Cette déclaration faite sincèrement va attirer vers vous les expériences dont vous avez besoin pour retrouver votre équilibre.
Avez-vous remarqué que les personnes qui voient le danger partout ont constamment des évidences de leurs croyances ? Et que celles qui choisissent de voir la bonté dans l’être humain ont de multiples occasions de confirmer leur vision ? Nous devons comprendre que notre pouvoir d’influence sur la réalité est bien plus grand que nous ne le croyons.
Et ce pouvoir n’est ni manipulateur ni ne s’impose. La vibration d’amour et de compassion que nous maintenons et émettons offre aux autres la possibilité de se laisser entrainer dans cette énergie, s’ils le choisissent. En voyant une autre personne dans sa nature véritable et lumineuse, nous lui donnons la possibilité de manifester dans sa vie son véritable potentiel d’amour et de joie. Car voir le meilleur chez quelqu’un d’autre inspire cette personne à exprimer la meilleure version d’elle-même, alors que voir le pire l’enchaine à cette réalité.
Si vous avez envie de retrouver le sens de votre valeur, de ressentir cette puissante vibration d’amour qui nous anime tous d’une manière renouvelée, je vous invite à vous joindre à moi pour un stage d’une semaine au Maroc en octobre. Ensemble, nous multiplions nos possibilités d’activer notre ADN et de faire émerger une version de notre être conscient, connectée et inspirée !
Avec amour
Dominique