par Patrick Giani
Depuis quelque temps, on me demande avec insistance de parler de Mars rétrograde en Bélier et je sens que cela interpelle beaucoup de passionnés d’astrologie. C’est pourquoi je vous livre une première analyse de la situation, qui est toutefois globale et non exhaustive. Pourquoi?
Parce que je pense y revenir souvent dans les prochains articles, vu que Mars reste près de six mois dans le signe du Bélier, du 28 juin 2020 au 7 janvier 2021.
Tout d’abord, je voudrais préciser que tous les transits dissonants sont autant de facteurs d’évolution que d’épreuves à passer. Aussi, il est indispensable de ne pas dramatiser et de relativiser l’impact de cet aspect. Mars rétrograde tous les deux ans pendant 2 mois et demi, cela est donc fréquent, mais Mars rétrograde en Bélier tous les 32 ans (la dernière fois c’était en 1988). En conséquence, ce n’est pas la première fois que l’humanité vit cette longue période de rétrogradation dans ce signe de Feu et cela n’a pas forcément engendré des guerres ou des catastrophes, excepté la rétrogradation de 1941 qui tombait en pleine seconde guerre mondiale (pour ceux que cela intéresse, visitez ce site qui donne les périodes de Rétrogradation de Mars sur un siècle).
Nous devons également prendre en considération que, même si Mars rétrograde en Bélier, cette planète est en domicile dans le Bélier, autrement dit « chez lui » dans ce signe où il a de l’énergie à revendre, des passions à vivre intensément, des décisions révolutionnaires et des initiatives le plus souvent spectaculaires. Dans le Bélier, tout se vit dans l’instant présent, dans le flux immédiat de la pensée créatrice, dans l’énergie brute de la pulsion de Vie qui se manifeste.
Afin que chacun, quel que soit son signe, puisse se faire une idée de ce qui l’attend durant les prochains mois, voici donc les principales étapes de ce long passage de Mars dans le Bélier.
Entré depuis le 28 juin dans ce signe, il va d’abord se placer en carré avec la planète Mercure en Cancer durant tout le mois de juillet. Ce dernier représente la parole (Mercure) du peuple (Cancer) et nous pouvons y voir les affrontements avec les forces de l’ordre (Mars) de la fin juin lors des manifestations contre les violences policières. Heureusement, ce carré est minimisé par un aspect harmonique (sextile) de Mars à Vénus en Gémeaux, ce qui facilite le dialogue, les négociations et permet une meilleure entente entre les hommes et les femmes. Autre consolation : la conjonction Jupiter-Pluton exacte de fin juin se desserre vers le 20 juillet, laissant espérer que la pandémie perde de sa force et que la peur qu’elle a suscitée s’éloigne pendant quelques mois. Les pays qui éprouvent actuellement des rebonds de contamination devraient donc connaître une baisse remarquable de leur courbe dès la fin du mois de juillet.
L’aspect dissonant entre Mars et Mercure va donc perdurer pendant tout le mois de juillet et sera exact à 16°20′ de ces signes le 27 juillet sous un ciel particulièrement chargé, comme vous pouvez le constater ci-dessous.
Car non seulement le carré Mars-Mercure sera exact, mais il sera accompagné d’un carré Mars-Jupiter, d’un carré Vénus-Neptune et d’un carré Soleil-Uranus! Période de tension particulièrement vive qui montre beaucoup d’agitation, de confusion et d’agressivité, alors que la période estivale bat son plein et que l’humanité est censée profiter d’un bel été pour se remettre d’un confinement traumatisant. Comme Mars représente à la fois les sportifs, les pompiers, les militaires, les urgentistes, les artificiers et les têtes brûlées, il est difficile de dire quels types d’événements pourraient se produire, mais ce qui est sûr c’est que l’été sera chaud ! Espérons que les épisodes caniculaires nous soient épargnés…
C’est à partir de la mi-août que Mars se positionnera au carré des planètes en Capricorne, début août avec Jupiter, fin août avec Pluton et Saturne, comme nous pouvons le voir sur la carte du ciel de la lunaison du 19 août, qui bénéficie toutefois d’un beau trigone à Mars.
À l’approche de la rentrée, les tensions seront d’autant plus vives que la conjonction Saturne-Pluton se reforme une dernière fois, accélérant l’effondrement de l’Ancien Monde en appuyant où ça fait mal, c’est-à-dire sur l’économie mondiale qui devra à tout prix procéder à des réformes drastiques. Mais ce ne sera pas aussi dur que lors de la première conjonction du 12 janvier, vu qu’elle ne sera pas exacte. Cependant, le mois de septembre s’annonce chaotique un peu partout dans le monde, car Mars entamera sa longue période de rétrogradation le 10 septembre, reproduisant le carré à Saturne fin septembre, le carré à Pluton début octobre puis le carré à Jupiter à la mi-octobre. Il y a donc de fortes probabilités pour que des tensions et des conflits (armés ou pas) se multiplient dans le monde. À mon avis, c’est la période la plus délicate de l’année 2020, car Mars rétrograde en Bélier revient jeter de l’huile sur le feu et on peut s’attendre à tout. Cependant, la mi-septembre s’avère être la période la plus harmonique sur le plan astrologique, une sorte de « calme avant la tempête » �?,
car Mars redevient direct le 15 novembre à 15° du Bélier, au moment où la lunaison met en exergue la toute dernière conjonction Jupiter-Pluton, au carré de Vénus comme vous pouvez le constater sur la carte du ciel.
Nous en avions parlé fin mars lors de sa première conjonction et conclu qu’elle correspondait en Europe à une plus large propagation du coronavirus. Jupiter est un amplificateur, il grossit toujours les effets de la planète qu’il transite. Au niveau individuel cet aspect exact génère des peurs, des angoisses et réveille les « bobos » du corps. Il demande à chacun de se nettoyer, de se purifier…
Avec de tels aspects, on pourrait donc s’attendre à ce que le coronavirus revienne à la charge, d’autant que c’est la saison des grippes saisonnières, mais comme la lunaison se passe en Scorpion au sextile de ladite conjonction et au trigone de Neptune en Poissons, il y aura certainement plus de peur que de mal. On peut s’attendre à d’ultimes rebonds dans certains foyers épidémiques (clusters), mais pas à une seconde vague comme le redoutent certains épidémiologistes. Il s’agira sans doute d’un turning point dans la crise sanitaire, afin que chacun aille au fond des choses, dans la peur pour certains, dans les contradictions profondes pour d’autres, dans la confiance et l’espérance pour une partie de plus en plus grande de l’humanité. Car peu après, dès la mi-décembre, une magnifique conjonction Jupiter-Saturne se forme fin Capricorne, amenant les deux géantes du système solaire à stabiliser les choses de façon concrète, tant au niveau des lois qu’au niveau des institutions.
Avec un sextile de Vénus fin Scorpion pour les accompagner, les deux planètes permettront à chacun de tirer les leçons de cette crise mondiale et faire reculer la peur dans les esprits. L’humanité commencera sans doute à comprendre pourquoi cette pandémie aura duré si longtemps. Il fallait certainement tout ce temps pour que les remises en question soient effectuées, les résistances à l’évolution dissipées et les vraies valeurs de la Vie retrouvées. Cette longue période de PURIFICATION de Pluton aura permis aux êtres humains de se libérer des conditionnements, des dépendances, des habitudes néfastes du passé, de faire taire leur ego et de s’aligner sur les besoins de leurs âmes…
C’est au moment des fêtes de fin d’année que nous assisterons à un événement crucial qui restera longtemps dans les annales de l’humanité. Au moment où Mars formera un ultime carré à Pluton, réactivant les craintes d’une seconde vague virale, la conjonction étroite de Jupiter et Saturne arrivera au premier degré du Verseau. J’aurais l’occasion d’en reparler en octobre, mais sachez que cette conjonction étroite des deux géantes du système solaire est rarissime, surtout à l’entrée du Verseau où elle annonce le début d’une ère nouvelle.
Voici la carte du ciel du 24 décembre 2020 à minuit.
Enfin, le 7 janvier, Mars sortira du Bélier pour rentrer en Taureau, dans lequel il va sans doute « se mettre au vert », tout au moins faut-il l’espérer, car le monde a besoin de retrouver le contact avec la Nature, une vie saine et rassurante, sur cette planète bleue qui est sa Mère terrestre, sa Pachamama, la belle Gaïa. Et même si le début d’année 2021 reste encore fragile, nous sentirons que le plus dur de la crise sera passé. N’oublions pas que l’UNivers aime l’harmonie, il y revient toujours. La Grande peste, entre 1347 et 1352, a fait 25 millions de morts à une époque où l’humanité comptait à peine 400 millions d’individus, rien à voir donc avec les cinq cent cinquante mille morts (à ce jour) du Covid 19…
Pour finir, je vous invite à lire cet extrait d’un podcast enregistré pour Bonheur Factory en plein confinement, dans lequel je mettais l’accent sur la nécessité de réellement CHANGER de paradigme à l’issue de cette épreuve que l’humanité traverse :
« Il est grand temps de remettre en question nos croyances, nos certitudes et la plupart de nos institutions, et puisque c’est l’Éducation nationale qui a cessé de fonctionner en premier, juste avant la mise en place du confinement, posons-nous les bonnes questions. Qu’enseignons-nous à nos enfants ? À quoi servent les diplômes, à part donner de l’espoir avec un bout de papier aux étudiants en fin d’année ? Le bonheur et le bien-être ont-ils une place dans cet enseignement ? Il est grand temps de changer certains programmes scolaires et d’accorder plus de place aux sciences humaines comme la psychologie, la méditation, le yoga, les randonnées dans la nature, les activités artistiques, etc. Inspirons-nous des méthodes Montessori et Steiner afin que nos enfants apprennent autre chose que la compétition, le profit personnel et la performance.
Après les écoles, ce sont les restaurants et les bars qui ont fermé. Espérons que les restaurateurs auront tiré des leçons de cet arrêt brutal de leur activité. Sauront-ils abandonner les surgelés, les sauces industrielles et proposer plus de plats végétariens ou bio ? Comprendront-ils que la clientèle leur sera fidèle s’ils emploient un vrai chef? Qu’ils privilégient l’accueil et la générosité avec leurs clients ? Idem pour la plupart des commerçants qui ont mis la clé sous la porte en cette période de confinement. Sauront-ils se regrouper efficacement en associations, en coopératives ou continueront-ils de « faire du chiffre » dans leur coin en vendant des produits rentables, mais sans se passionner pour leur travail ? Comprendront-ils que la clientèle souhaite avant tout un vrai contact, de vrais conseils et surtout des sourires sincères ? La joie de vivre et l’humour reviendront-ils dans leur cœur après cette période éprouvante ?
Quant à nos dirigeants, sauront-ils réellement changer de politique après le déconfinement ? Là, rien n’est moins sûr, car ils vont sûrement s’accrocher au pouvoir comme un pou à un cheveu en s’efforçant de conserver les lois telles qu’elles étaient auparavant. C’est sans doute pour cela que la révolution grondera à nouveau dans la plupart des pays du globe. Une révolution, nous l’espérons, silencieuse, mais déterminée, celle des consciences. L’éveil collectif qu’aura suscité cette crise du coronavirus gagnera chaque esprit et se propagera aussi vite que le virus lui-même, car rien ne pourra être comme avant.
Il sera temps pour les politiques en costume-cravate de laisser la place à des équipes d’hommes et de femmes responsables, innovants et surtout bienveillants, des êtres humains qui respectent la Nature tout autant que leurs semblables. Il sera temps de remettre les pendules à l’heure, quitte à changer carrément de pendules s’il le faut.
Et puisque nous évoquons le problème de l’heure, il serait judicieux de revenir une bonne fois pour toutes à l’heure solaire, la seule qui mette tout le monde d’accord, afin de s’accorder plus de temps pour soi, plus de temps pour respirer, plus de temps pour aimer, plus de temps… pour vivre tout simplement. »
C’est également sur ce sujet que j’animerai une conférence à Marseille le 18 septembre 2020
Une nouvelle Ère commence (cliquez sur le lien).
Que l’Amour et la Lumière guident tous vos pas.
Nouvelle édition, revue et augmentée
Source: https://www.jupitair.org/