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ÉRÉARONE, LE FAUNE DU BUDDLÉIA – Alain Titeca

Je me nomme Éréarone, je suis un Faune et je veille sur cette espèce arbustive que vous appelez Buddleia ou Arbre à papillons.

Je me suis installé dans l’un des plus vieux de nos arbres, il mesure environ six ou sept mètres carrés et à un âge vénérable d’une douzaine d’années. Je veille sur l’ensemble de la communauté installée dans le nord de la France et qui représente plusieurs dizaines de milliards d’arbres.

En général, les plus jeunes de ma communauté sont confiés aux fées qui veillent sur leur jeune croissance.

Nos forces se situent dans une croissance rapide, une très grande adaptabilité mais aussi une conscience collective forte et fondée sur un réseau de communication collective.

Nous avons peu de besoins et savons nous satisfaire de terrains très pauvres.

Nous possédons comme toutes les entités vivantes des fragilités. En particulier notre espérance de vie individuelle est limitée dans le temps et nos branches comme nos troncs sont creux et cassants. Nos racines ne sont pas profondément ancrées dans le sol, ce qui explique notre petite taille, en revanche, elle se développent dans le moindre petit interstice. Nous sommes souvent considérés comme une espèce invasive.

Globalement, nous pourrions dire que nous sommes fragiles au niveau individuel mais nous sommes une force et une source de vie au niveau collectif.

Le monde végétal comme toute entité vivante possède une conscience. Ce niveau de conscience est, certes différent du votre mais il n’est pas inférieur ou supérieur, il est simplement autre. Cette conscience est plus linéaire, cyclique que celle des mammifères. Elle est également plus verticale.

La linéarité de leur conscience permet aux végétaux de s’installer durablement dans la constance, alors que vous, êtres du monde animal êtes beaucoup plus changeants, inconstants voir même parfois instables.

La conscience végétale est cyclique c’est-à-dire qu’elle permet à chacun de repérer les cycles énergétiques naturels qu’ils soient saisonniers, mensuels ou lunaires et même journaliers.

Nous entrons dans la période hivernale qui est un cycle de repos pour les Buddleias comme pour tous les végétaux. Durant cette période nous entrons dans un sommeil reconstituant puis nous nous préparons à la renaissance qui est programmée pour le printemps prochain. Avec l’arrivée des beaux jours du mois de mai jusqu’à la fin août, nos sommités fleuries attirent de nombreux pollinisateurs. Mes arbres portent de cette façon la vie au cœur de vos cités urbaines.

Une autre caractéristique de la conscience végétale dans sa globalité, est qu’elle est toujours uni-centrée ou plutôt toujours tourné vers soi malgré une conscience fine de notre environnement. En particulier, nous n’avons ni corps émotionnel ni corps mental et encore moins de corps causals ni d’égos.

La verticalité est également une caractéristique de la conscience végétale. Tous les végétaux poussent vers la lumière pour s’en nourrir et réaliser le processus de photosynthèse que vous connaissez.

Enfin la conscience végétale est climatique et environnementale.

Chaque espèce végétale a des besoins particuliers plus ou moins variables.

Pour les Buddleias sur lesquels je veille, ils ont besoin d’un climat tempéré et d’humilité.

Les végétaux se développent et croissent en adéquation, en harmonie avec leur environnement. Je pourrai même dire qu’ils sont leur environnement.

Humilité et Gratitude


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Alain Titeca

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