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par David Garret

Une impression, une émotion, un soupçon de calme, un murmure de gaieté vous traversent et pourtant les instants qui se sont présentés à vous comme les témoins de votre bonheur sont dénués de sens et de compréhension : juste une seule chose vous a envahi : la paix.

Vous vous êtes souvent dit : comment pourrais-je l’avoir de nouveau alors que je ne sais même pas comment je l’ai obtenue ?

C’est justement parce que vous n’avez pas cherché à l’obtenir que vous êtes parvenus à l’avoir.

Lorsque la compréhension est terrassée par l’intuition, seul l’instant de vie peut enfreindre votre jugement.

Une balle rebondit dans l’espace et sa chute n’en perturbe pas son rebond.

La vie vous est présentée comme une étincelle où tous les rebonds prennent vie grâce aux chutes, à ces moments où vous avez partagé ce que vous ne reconnaissez pas, où vous avez donné sans que cela puisse vous démunir, où vous vous êtes permis de vivre sans que vous puissiez comprendre pourquoi.

Cette chute est votre faculté de perdre pied tout en garantissant la réception. Perdre pied ne signifie pas abandonner vos principes, vos valeurs, mais commencer à croire qu’il n’y a rien de plus beau que de commencer à ignorer ce que vous vous êtes construit pour pouvoir vivre simplement votre allégresse et votre légèreté.

Car la vie avant tout est cette chute en vous sans repère où l’ivresse de vos instants se perd dans une parfaite confusion qui maîtrise votre insouciance : innocence et bonheur s’entremêlent, le temps d’un rebond d’existence…

Le temps est suspendu lorsque vous niez son existence.

Est-ce que la pierre qui chute connaît l’attraction terrestre ?

Alors, pourquoi voulez-vous comprendre le bonheur lorsque vous vous trouvez en paix ?

Le désir de compréhension vous éloigne de la justesse de votre condition lorsque vous dressez à son encontre des barrières qui vous empêchent de vivre simplement l’instant béni.

L’éclosion du temps vous est autant fugace qu’éternelle, car son empreinte indélébile s’efface aussi rapidement que l’ombre scintille à la lumière du soleil.

Remis par l’auteur à la Presse Galactique