par Delphine ORIEUX
Chaque situation quotidienne est vécue comme un outil d’évolution pour nous.
Si nous sommes confrontés à des situations, où des personnes s’opposent à ce que nous pensons : comment réagissons-nous ? Y a-t-il encore de la colère, de la peur, de la peine, ou une envie de convaincre l’autre ?
Cette année 2021 le monde (21) est confronté au jugement (20). Est-on encore dans le jugement de soi et d’autrui pour ce qu’il se passe dans le monde, entraînant de la culpabilité pour soi et autrui ? Ou arrivons-nous à être dans notre discernement, en suivant notre intuition, tout en envoyant de l’amour et en montrant du respect à tous ceux qui pensent différemment ?
Chacun a ses raisons, ses croyances, ses émotions, qui l’amènent à penser ou ressentir que sa manière de penser est juste. Plus la peur est présente, moins le discernement est là. Chaque personne, ayant peur ou non, a tout de même ses raisons de penser à sa façon. Pourquoi serions-nous un juge, qui pense que sa façon de penser est mieux que celle des autres et qui souhaite imposer sa vérité ?
Être dans l’amour de tout ce qui est différent de nous est une initiation que nous sommes en train de vivre. Pouvons-nous faire ressentir à ceux qui nous entourent que ce qu’ils ressentent a autant d’importance que ce que nous ressentons ? Pouvons-nous leur apporter le réconfort et la sensation d’être aimé quoi qu’il arrive ? Pouvons-nous être le réservoir d’amour qui les soutient dans leur évolution, en même temps que nous soutenons notre propre évolution ?
Il ne s’agit pas de faire semblant, ni de faire croire qu’on est d’accord juste pour faire plaisir à autrui ou de faire exprès de se taire. Il s’agit d’être humble, d’être à l’écoute, de placer autrui à égalité avec Soi, de respecter autrui comme nous aimons être respectés et ce quel que soit le sujet de conversation, tout en vibrant pleinement et de manière stable notre position face à un sujet de conversation.
Si nous sommes amenés à vivre des confrontations relationnelles, c’est que nous avons encore des choses à comprendre, à assimiler et des mémoires à libérer pour terminer le cycle de schémas répétitifs.
Parfois il peut se jouer le besoin de s’affirmer, pour réparer des traumatismes de confiance en Soi ou des mémoires où l’on a été bafoué. Parfois il peut se jouer le besoin d’être à l’écoute et de réconforter, pour réparer des abus d’autorité ou de pouvoir sur autrui.
Il peut se jouer des tas de scénarios, qui sont évidemment propres à chacun. Et tant que nous ne libérons pas les croyances ou émotions, qui nous font réagir d’une certaine façon, alors les schémas se répètent et nous sommes face à nos réactions et celles d’autrui qui nous renvoient à nos émotions.
L’important est d’aller traiter ses émotions et croyances pour les transcender et être libre de tout jugement, quelle que soit la situation.
Quand il s’agit du cercle familial et amical, l’affect rentre en jeu, ce qui demande encore un détachement, pour mieux se placer en observateur et garder son calme, pour ne pas se laisser embarquer dans l’émotionnel de l’autre, ainsi que par ses propres émotions, ce qui finit par entraîner des réactions.
Se détacher signifie être dans l’amour inconditionnel et se libérer de tout attachement qui rend l’amour conditionnel. Par exemple un enfant se sent redevable envers ses parents et n’ose pas s’affirmer de peur de leur faire de la peine ou d’entraîner une réaction, qui renvoie à la peur de les perdre.
Aimer inconditionnellement signifie aimer sans filtres, comme on est et pour ce que l’autre est. Ce qui implique qu’il n’y a pas d’attentes, qui n’entraîneront pas de déceptions, donc pas de conflits d’incompréhension ou de sentiment d’être seul.
Aimer chez l’autre toutes ses différences, c’est arriver à s’aimer Soi et voir l’autre comme un être d’amour qui vit sa propre histoire et ressentir de l’amour pour ce qu’il vit.
Quand nous aimons inconditionnellement, nous n’avons plus envie de juger soi ou autrui et nous n’avons plus aucun ressentiment envers soi ou l’autre, car chacun de nous est un être d’amour en train de vivre des situations, qui aident à se libérer.
Si chacun répare ses propres blessures et maintient un amour inconditionnel pour tous ceux qui l’entourent, le monde pourrait bien vite être un paradis sur Terre et changer d’aspect et de dimension.
Soyons le colibri qui joue son propre rôle, en s’occupant uniquement de ce que nous pouvons porter, c’est-à-dire nous-mêmes.
Source: https://ouvrir-son-coeur.fr/