par Gabrielle Isis
Le matin du vendredi 13 août, alors que nous entamions notre dernier jour de stage, nous avons été surpris au réveil par une brume fraîche et épaisse qui enveloppait les monts et vallées du pays cathare. Quelque chose d’assez inhabituel en plein mois d’août, mais qui générait une ambiance et une énergie mystérieuses qui nous portaient… Le hasard a voulu (même s’il n’y a pas de hasard) que nous ayons pour la première fois été guidées à aborder l’histoire des Templiers et des Cathares dont les mémoires et les fantômes habitent encore les vallées de ces terres. Alors que nous étions en face du château du Bézu plongé dans la brume, les synchronicités des dates nous ont marquées.
Les Templiers et les Cathares, ces deux courants sont bien différents, mais ils sont cependant contemporains et leur histoire est entremêlée. On compte parmi les Templiers, ces moines-soldats, plusieurs mouvements. Le premier serait composé de croisés partis en Terre Sainte en 1118 pour récupérer les preuves d’un secret bien gardé, celui de la descendance de Jésus et de Marie-Madeleine. Il est dit que les Templiers ne sont pas revenus qu’avec les preuves manuscrites de ce secret, mais avec bien d’autres trésors issus du Temple de Salomon à Jérusalem, dont le Saint Graal. Progressivement les Templiers ont acquis une richesse et un pouvoir colossaux, forts de ces trésors et de ces secrets, ils ont d’abord été reconnus et soutenus par l’Église. Mais leur pouvoir a fini par déranger, et le vendredi 13 octobre 1307, Philippe Le Bel avec la complicité de l’Église fit massacrer les Templiers. Le 12 août 1308, l’Inquisition dressa une liste de charges contre eux.
Les cathares ne sont pas en reste. Ils se démarquaient complètement de l’Église catholique et se voyaient comme les héritiers des enseignements premiers de Jésus et de Marie-Madeleine, qu’ils reconnaissaient comme une disciple et enseignante à part entière. Marie-Madeleine serait venue vivre dans le sud de la France après son exil et aurait porté avec elles des enfants issus de son union avec le Christ.
Les Cathares vivaient en communauté dans la région du Languedoc, ils menaient une vie simple et dépouillée, étaient végétariens et instruits, croyaient en la réincarnation et se nommaient les « Bonshommes » et les « Bonnes Femmes». Le nom de « Parfaits » est une appellation donnée par l’Inquisition. Les femmes avaient le même statut que les hommes et pouvaient accéder aux initiations et les enseigner. Ils n’avaient pas de temple sinon celui de la nature où ils y pratiquaient des rituels de purification de l’âme par apposition des mains, souvent dans des grottes qui gardent encore la trace de leur passage.
Ils avaient une vision dualiste du monde, selon eux Dieu règne sur les âmes et les mondes spirituels, alors que Satan règne sur le monde matériel terrestre. Pour eux l’enfer était l’incarnation dans la chair, mais chaque âme pouvait accéder au salut et ascensionner au Paradis, même leurs pires adversaires les Inquisiteurs.
Ces dernières semaines, la colombe blanche était très présente dans mes visions, j’ai appris que c’était le symbole choisi par les Cathares, car elle représente la paix, la pureté et le Saint-Esprit.
Le 24 août 1321, soit 77 ans plus tard, le dernier Bonhomme Guilhem de Bélibaste est arrêté et brûlé vif au château de Villerouge-Termenès. Au moment où il s’apprête à être brûlé, il déclare une prophétie en Occitan : « Al cap dels sèt cent ans, verdejera lo laurel», « Au cap de sept cents ans, le laurier reverdira ».
Alors que nous traversons une période de transformation intense qui peut paraître bien sombre, ce message nous invite aussi à ne pas plier devant la tyrannie. Comme l’ont fait les Cathares en leur temps en continuant à chanter au milieu des flammes. « Le laurier reverdira », le laurier est symbole de victoire et d’héroïsme, ce qu’on nous dit aujourd’hui c’est de ne plus avoir peur, de se lever et de reprendre le flambeau qui cette fois brûlera intensément pour la victoire de la Lumière !
C’est cela la convergence des lignes temporelles, tout converge maintenant.
Et nous sommes ceux que nous avions attendus.
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