Message de l’Être reçu par Agnès Bos-Masseron
Vous le savez, si l’on veut parler en termes du temps linéaire, les périodes d’harmonie de l’humanité – ces périodes où les civilisations savaient mettre le sacré au cœur de chaque moment du quotidien, savaient honorer la beauté, la noblesse dans chaque détail de la vie courante – les périodes d’existence de ces civilisations sont en effet beaucoup plus longues que les périodes des civilisations de rupture d’harmonie. Pourtant dans l’histoire de l’humanité, seule la période de rupture d’harmonie semble prévaloir.
Il est vrai, dans les cycles des temps, qu’il y a cette alternance de jeux entre l’ombre et la lumière jusqu’à ce que l’humanité se souvienne du point de juste milieu.
Longtemps, des civilisations ont imprimé l’harmonie au cœur de la Terre et de l’univers. Pour ces civilisations-là, le temps est éternel, il n’est que maintenant, et ces civilisations existent éternellement. Leur mémoire est imprimée dans la structure de la matière.
Il est une civilisation répondant au nom de la Fraternité des Immortels, ayant retrouvé l’évidence que la matière est lumière et ramené le corps à cette évidence, ayant transcendé la croyance dans le temps linéaire pour que seul soit le temps simultané, le moment de maintenant. Des civilisations dont les êtres savent nourrir leur corps du nectar de l’amour et placer la structure de leur corps dans la trame de l’unité du cosmos. Les corps alors se savent d’éternelle lumière. Cela est la trame d’éternité des êtres humains et cela est imprimé dans la structure de tous les corps physiques et vécu concrètement par tous les êtres.
Maintenant, superposée à cette réalité, en est une autre, celle régie par le temps linéaire. Et dans cette réalité superposée, les à-coups, ce que l’on nomme les ruptures d’harmonie. Et les civilisations d’harmonie dans le cadre du temps linéaire se trouvent chassées. C’est ainsi que la Fraternité des Immortels, dans cette civilisation que l’on nommait l’Atlantide, s’est déplacée vers les hauts plateaux de l’Himalaya. Certains ont su garder la mémoire de l’immortalité. De là apparaissent ces frères tels que Babaji ou les sages décrits dans cette tradition devenue la Tradition Védique.
La Fraternité des Immortels déplacée dans les sommets les plus élevés de l’Himalaya puis dans d’autres points du globe et préservant l’union entre la civilisation régie par la troisième dimension et la civilisation régie dans l’au-delà du temps, dans le temps simultané dans ces dimensions de lumière. C’est ainsi qu’est perpétuée la mémoire de l’immortalité. C’est pour cela que dans la tradition védique les textes proclament les êtres humains comme les fils de l’immortalité. Non des civilisations séparées, une même fraternité. Et la réalité éternelle du temps de maintenant et de cette ère de perfection qui ne connaît ni les limites, ni les imperfections, avec superposée cette alternance régie par la perte ou le retour de l’harmonie.
Garder l’attention rivée sur l’éternité et sur le maintenant. Voir toutes les civilisations comme une même fraternité, les langues plus ou moins proches du langage de la nature, plus ou moins audibles par la nature, et à la source de toutes les langues, la langue du cœur, vibration du silence, celle qui n’a pas besoin des mots, qui est l’expression pure et que les mots traduisent.
Ainsi, dans ce qui paraît être la troisième dimension, se sont multipliés les traditions, les civilisations, les langues, les rituels, ayant comme source et origine la Fraternité des Immortels, la fraternité du vivant, cette fraternité qui inclut tous les règnes, tous les plans, tous les êtres.
Pour cette fraternité, l’existence est pur hommage à la Vénérable. Dans cette fraternité, l’union est totale. Cette fraternité ne connaît pas les fractionnements de fraternités, mais l’unité de la fraternité du vivant.
Selon les lieux géographiques, les conditions climatiques, les traditions expriment l’unicité du lieu. Les civilisations expriment l’unicité de la relation de ce lieu avec le cosmos, avec les planètes. Ainsi se dessine la multiplicité des civilisations sur la base de l’unité.
Apprendre à renouer avec cette éternité de la fraternité du vivant. Ne plus se voir encapsulé ou encadré dans le cadre d’une culture, d’un temps et d’un espace. Se voir depuis l’infini du cœur qui transcende tous les espaces. Retrouver son assise dans cette fraternité qui inclut tous les êtres et qui est mue par le même souffle, celui de l’amour, de la dévotion.
Comprendre le cosmique de l’être humain. Il ne s’agit pas d’individus plantés dans quelques points du temps ou de l’espace, mais de l’Être suprême manifesté de façon unique dans des milliards d’expressions et gardant sa nature unique.
Au cours du temps qui passe, garder le regard rivé sur l’éternel. Ainsi déjouer le mirage du temps qui passe pour retrouver l’assise dans maintenant. Maintenant, l’offrande de dévotion. Dans cette assise dans maintenant, se trouve la clef de l’éternelle jeunesse.
Contempler la réalité de l’être humain dans sa divinité. Cette contemplation est don pour l’humanité.
Source : http://anandamath.org