NIMAŸ, L’ONDINE GARDIENNE DES EAUX AMANDINOISES transmis par Alain Titeca
Je me nomme Minaÿ, je suis l’ondine qui veille sur ces eaux à proximité de Saint Amand.
Les établissements de cure thermale, ainsi que les équipements de mise en bouteille de mes eaux tels que vous les connaissez aujourd’hui, datent des années 1950. Pour autant, mes eaux et les différentes sources qui y sont associées sont connues depuis très longtemps. Revenons un peu sur l’histoire de la ville et du secteur.
Tout d’abord, vous devez bien intégrer que tout ce secteur a été marqué par des siècles d’exploitation des gisements de charbon présents sur le site. Les mineurs de fond utilisaient déjà mes eaux pour soulager leurs douleurs respiratoires et articulaires. Le secret s’est toujours transmis de bouche à oreille.
Si nous continuons à remonter dans le temps, La ville de Saint-Amand-les-Eaux fut bâtie sur un territoire donné par le roi Dagobert dans les années 650 à Saint Amand.
Saint Amand installa sur ce site, une abbaye, la ville s’édifia peu à peu autour de l’abbaye.
Si l’on remonte dans le temps, nous pouvons observer les Romains qui exploitaient déjà mes eaux et de leurs vertus durant le premier millénaire avant votre ère. Les thermes Romains abritaient des bains publics ouverts à tous. Ils contribuaient ainsi à l’hygiène publique. Les Romains ont également canalisé mes eaux dans des aqueducs.
Encore auparavant, des peuples Celtes, voir protoceltiques, comme les Gaulois ou les Ghots, occupaient le territoire. C’est En particulier, la tribu des Remis d’origine Germanique qui était présente sur ce secteur. Un village de Thène était implanté au pied de ma source principale.
Les Druides et leurs apprentis se réunissaient régulièrement dans les forêts de Saint Amand et de Raismes.
Plusieurs regroupements avaient lieu chaque année au moment de l’équinoxe, les initiés échangeaient leurs savoirs et connaissances. Les élixirs et potions se transmettaient entre autres durant ces temps d’échange.
C’est en particulier, autour d’un site appelé aujourd’hui, la mare à Goriaux que ces rassemblements avaient lieu.
Laissez-moi, vous dire quelques mots sur ce site.
Initialement, les eaux alimentaient trois petits plans d’eau sur le secteur. À la suite d’un effondrement miner au XXe siècle, les étangs se sont rejoints pour former cette grande étendue d’eau nommée Mare à Goriaux en souvenir des cochons présents sur le secteur.
Mes eaux souterraines communiquent avec celles de la Grande Fée Boréalia, située plus au nord, sur le secteur transfrontalier de Peruwelz, Bonsecours et Condé sur Escaut. J’ai d’ailleurs des contacts réguliers avec Boréalia. Nous Gardiens, veillons sur les sources, sur la qualité des eaux, mais aussi sur leur fréquentation ainsi que sur leur utilisation.