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par Frédéric Deconinck

Les conflits entre individus ont leur origine dans le jugement qu’une attitude soit considérée comme mauvaise, le « mal ».

Notre éducation conditionnée nous a transmis qu’il fallait toujours être dans le bien, le bon, que le mal, le mauvais ne peut être… Et quand il apparaissait, l’enfant ayant « mal » agi était puni, réprimandé, et avec un cordon de jugements de valeur.

L’enfant en nous a commencé à avoir peur de ne plus être aimé, car il avait commis un « mauvais acte », un processus mental a commencé : la culpabilisation, la peur de ne pas être bon, bien, gentil, etc.

En grandissant le piège se referme, car nous sommes de plus en plus confrontés à des actes mauvais, jugés en tout cas comme tels par une autorité extérieure que nous avions été éduqué à croire en sa position de « il sait ce qui est bon pour que je devienne un élément vu et reconnu comme quelqu’un de bien dans la société »

Dans notre tête s’inscrit la croyance « fais le bien en tout temps », fais comme l’autorité extérieure te dit que c’est bien, sinon tu seras puni par l’autorité pour le mal commis.

Au fil des années la charge émotionnelle de mal- être dues à nos culpabilités s’est alourdi. On meurt à l’intérieur doucement… la joie de vivre est inaccessible… nous recherchons des moments de plaisir par des divertissements : ciné, resto, soirées, drogues, alcool, télévision, sport, etc. Tout est possible, on s’agrippe à ce plaisir, le recherchant parfois en détruisant notre vie personnelle en rentrant dans une forme d’inconscience.

Les autres moments de notre vie sont étiquetés comme pénibles, obligatoires, remplis de morosité en tous genres, etc.

Tout cela s’est créé en raison de nos culpabilités, cet état de non-amour envers nous-mêmes pendant que nous avons des pensées de jugements de ne pas correspondre aux diktats d’une autorité extérieure que nous accréditons comme « la personne qui sait ce qui est bon pour moi ».

Dans un conflit, tant que les personnes vivent cette réalité personnelle de se culpabiliser, de penser qu’elles ne sont pas « un modèle de bon », toutes attaques verbales par jugements de l’autre vient enfoncer le clou de la culpabilité.

Quand on se croit « mauvais » face au jugement que l’autre nous projette.
On va soit se victimiser, cherchant à justifier ce qui nous est projeté par l’autre, soit on va prendre aussi la casquette du juge/bourreau pour envoyer nos jugements à l’autre.

Un pas vers la paix et le pardon est de comprendre que si l’autre nous juge, c’est parce que lui aussi se culpabilise, il connaît des souffrances psychologiques ayant aussi débuté dans l’enfance.

L’autre a connu aussi ce processus de conditionnement que le mal doit être banni de nos actions sous peine de punitions et de connaître la honte du jugement de l’autre.

Quand on prend le jugement de l’autre personnellement parce qu’il vient appuyer sur notre culpabilité, le ping-pong jugements/justification commence. Et là, la souffrance grandit.

La réalité quantique, métaphysique de la Vie est tout autre. La voie du Tao avec le symbole yin/yang nous enseigne que rien ne peut exister sans son contraire lumière/obscurité, blanc/noir, souffrance/joie. Le fait de déterminer que le jour serait mieux que la nuit est un jugement de valeur intellectuelle uniquement, pas la Réalité de la Vie.

Tout jugement intellectuel ou moral qu’une chose serait bien ou mal, va entraîner de la souffrance mentale parce qu’on n’est pas en accord avec la Réalité de la Vie, car rien n’est bon ou mauvais pour l’énergie qui insuffle la Vie.

Chaque acte humain EST, sans notions de bien ou mal, c’est comme ça, c’est une forme d’innocence, que tout est « pur », rien de bien ou mal encore une fois.

Quand on comprend que notre mal-être psychologique a démarré en nous, par le processus de culpabilité, on peut comprendre que l’autre ne peut pas nous aimer tels que nous sommes, puisqu’il a commencé à ne pas s’aimer, lui aussi étant conditionné à se culpabiliser depuis l’enfance.

Nous ne pouvons arrêter de ce fait le jugement de l’autre, car ça devient un non-sens de vouloir que l’autre nous aime plus que nous arrivons à nous aimer nous-mêmes…

La culpabilité est une illusion de la Réalité, c’est notre réalité personnelle conditionnée par nos croyances éducatives. Physiquement/métaphysiquement parlant ce n’est pas la Réalité, juste notre réalité personnelle conditionnée par des jugements de valeur.
En lâchant les culpabilités, les reconnaissant en conscience comme des mensonges (puisque ce n’est pas la Réalité, car pour l’énergie de vie nous sommes tous purs et innocents) que nous nous racontons sur nous-mêmes depuis l’enfance.

La fin de notre souffrance par la culpabilisation passe par le pardon, nous avons vraiment fait à chaque instant de notre mieux, nous n’aurions pas pu agir autrement, car nous avons reçu un programme « défectueux ». Se reprocher et reprocher à l’autre des erreurs est complètement insensé puisque personne n’a reçu un programme d’apprentissage basé sur la bienveillance à appliquer en toutes circonstances (nous avons reçu la malveillance via le jugement).

Avec toute ma bienveillance en espérant que cela pourra vous aider à atténuer vos souffrances personnelles, car c’est le meilleur moyen pour apporter l’amour dans ce monde, chercher toujours le chemin de la bienveillance envers soi, plutôt que faire ce à quoi on a été formaté : être dans la malveillance par nos culpabilités qui nous conduisent à encore plus de souffrances en jugeant les autres et les évènements du Monde.

En Rayonnant la bienveillance envers nous-mêmes, nous rayonnons la bienveillance pour les autres.

Remis par l’auteur à la Presse Galactique