par Claudia Rainville
La Métamédecine pourrait être définie comme le pendant féminin de la médecine. Ces deux termes sont complémentaires puisque comme les deux hémisphères du cerveau, l’un représente le masculin et l’autre le féminin. La Métamédecine met l’emphase sur l’écoute en profondeur de la personne afin de l’aider à prendre conscience de l’origine de ses souffrances. Voyons comment elle peut nous éclairer dans les affections du tube digestif.
L’estomac, réservoir du corps
L’estomac participe à la transformation des aliments pour que l’intestin grêle puisse en retirer les nutriments essentiels pour nourrir le corps. C’est également un réservoir. Selon les besoins du corps, le sphincter du pylore s’ouvre pour libérer une quantité de chyme (produit de la digestion des aliments) dans l’intestin grêle.
Symboliquement, l’estomac représente donc notre capacité à accepter les situations que nous rencontrons dans notre vie.
Lorsque nous sommes confrontés à une situation que nous considérons injuste, ou que nous vivons une profonde déception, nous pouvons avoir de la difficulté à l’accepter ou à « la digérer ». C’est ce que nous reflète notre estomac. Lorsque nous rejetons une situation, ou le comportement, les idées d’un proche à notre égard, cela peut s’exprimer par des vomissements.
Beaucoup de femmes enceintes souffrent de vomissements au début de leur grossesse. J’ai aidé une femme qui en avait souffert tout au long de sa première grossesse et qui était découragée à la seconde. Lorsqu’elle prit conscience que c’était sa prise de poids qu’elle rejetait et qu’elle put voir cette étape de sa vie comme un moment privilégié, elle accepta sa prise de poids. Ces vomissements cessèrent et elle put mieux profiter de cette seconde grossesse.
Par exemple, face à une indigestion on pourra se poser les questions suivantes :
Ai-je consommé des aliments contaminés ?
Aurais-je rejeté une situation qui m’aurait blessé ou que je considère inacceptable ?
Si nous sommes confrontés à une situation que nous considérons injuste, ou qui nous fait mal, nous pouvons éprouver des douleurs à l’estomac et si cela nous fait vivre une profonde déception et de la colère, cela peut s’exprimer par des brûlures d’estomac.
On est souvent porté à croire que les brûlures d’estomac sont dues à un excès d’acide, alors que c’est plutôt dû à un manque. Le fait de ne pas accepter une situation a pour effet de nous empêcher de produire suffisamment d’acide gastrique.
Les brûlures d’estomac ne sont pas dues à un excès d’acide, mais plutôt à un manque d’acide gastrique.
Le rôle de l’acide gastrique est de réduire le bol alimentaire (la nourriture que l’on consomme) pour qu’il soit transformé en chyme et qu’il atteigne un pH de 1,5 à 3,0. Lorsqu’il atteint ce pH, la valve inférieure de l’estomac, le sphincter du pylore, s’ouvre pour libérer le chyme qui peut être absorbé par l’intestin grêle. Lorsqu’il n’y a pas suffisamment d’acide gastrique, il reste des aliments qui ne sont pas complètement digérés et qui favorisent la croissance des micro-organismes, nourris par les glucides qui fermentent à force de rester dans l’estomac. La prolifération bactérienne de ces aliments mal digérés cause une pression excessive qui crée des douleurs, des sensations d’acidité et parfois des reflux gastro-œsophagiens.
Comprendre le reflux gastro-œsophagien
L’estomac a deux valves ; le sphincter œsophagien et le sphincter du pylore qui, lui, ne peut s’ouvrir que dans un sens. Lorsqu’une pression excessive augmente dans l’estomac et que le manque d’acide gastrique ne permet pas au chyme d’atteindre le pH optimal qui puisse permettre l’ouverture du sphincter du pylore, l’estomac se voit forcé de relâcher cette pression dans l’œsophage. On pourra alors se poser ces questions :
Est-ce que je ressens une profonde déception de ne pas avoir fait ce que j’aurais voulu faire ?
Se pourrait-il que j’éprouve une grande insatisfaction dans ce que je fais et dans ce que je vis ?
Ai-je attendu le soutien de mes proches pour pouvoir croire en moi et réaliser ce que je rêvais de faire ?
Si la réponse est oui, il est peut-être temps de dépasser ce qui limite plutôt que de rejeter la faute de nos insuccès sur une personne qui s’était peut-être elle-même toujours limitée ?
Comment la métamédecine intervient dans cette situation ?
Se poser la question :
Ai-je vécu une situation où j’ai été profondément déçu, que je n’ai pas acceptée et qui me fait nourrir de la colère et peut-être même de la rancœur ?
Voici un exemple : un père dit à son fils qui est sur le point de quitter le lycée : « Puisque tu n’as pas de meilleures notes, tu iras apprendre un métier, plutôt que de poursuivre tes études. » Le fils reçoit ces propos de son père comme une décision injuste. Il en ressent une profonde déception. Il apprend la mécanique et bien qu’il devienne un bon mécanicien, il en veut à son père de l’avoir forcé à faire ce métier. Cette décision de son père, il ne l’a jamais accepté. Elle lui est restée sur l’estomac, comme ses aliments qui lui restent dans l’estomac après ses repas.
Comment guérir ?
En libérant la charge émotionnelle qui nous empêche d’accepter la situation et en cherchant ce que cette situation avait à nous apprendre. Dans le cas de ce garçon, devant la décision de son père, il a baissé la tête, cru qu’il n’avait pas d’autre choix que de renoncer à des études supérieures et en a voulu à son père. Il ne savait pas qu’il aurait pu défendre sa position, en expliquant à son père la raison de ses moins bonnes notes et son intention de s’impliquer davantage dans ses études. Ce qu’il devait apprendre; cesser de croire qu’il n’avait pas d’autre choix que de subir ce que les autres lui imposaient.
Comprendre la cause nous permet de guérir plus rapidement.
Source: https://www.femininbio.com/
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