par Shamalo
Dans la vérité, réside l’absolue essence de l’Univers, insoumise à l’expérience de la matière et du temps. C’est alors que l’Homme se voit accablé de règles morales violant la Loi de l’Un. Que s’est-il passé ? Ô grandes âmes courageuses descendues en la matière, une descente aussi complexe si ce n’est que la remontée. Un plongeon dans les abysses pour y dénicher des essences de lumières, aux saveurs qui diffèrent du paradis d’en haut. Oui, telle est notre mission commune : créer cette lumière ici-bas. L’univers se délecte lorsqu’un homme se révèle à lui-même intégralement, c’est ce qu’on appelle une effusion*.
Une douce histoire d’amour, dit-on. En attendant, les difficultés s’accroissent. Mais je vous répondrai le cœur grand ouvert, toutes les peines valent le chemin à Shamballa.
Saviez-vous que la descente en la matière aura été une aventure aussi tumultueuse que la remontée ? Et nous en ressortirons vivants et victorieux, main dans la main. D’ici-là, que la paix nous guette. Vivre est difficile, certains moments frisent l’insurmontable. L’univers connaît nos capacités à vivre les travers de la vie. Cependant, certains moments demandent trop à notre enveloppe charnelle, c’est alors que bien souvent, la mort apparaît. De ce fait, nous sommes vie et mort à la fois, de cet équilibre, réside le souffle divin, la divine présence intérieure, palpable par moments de grâce. La souffrance vécue vide nos cœurs de l’écume amassée par les entraves de notre existence terrestre. Et encore une fois, Shamballa vaut tous les maux.
Nous pourrions philosopher toute notre vie sur ce que certains appellent « prison de chair » comme une vieille complainte. Je ne suis pas d’avis. Rappelons-nous que nous sommes fait de l’essence de l’Univers incarnée dans des corps, avec des sensations, des sentiments, des avis sur à peu près tout, des préférences culinaires, et que sais-je. Puis, dans le processus d’humanisation, nous ressentons à présent ce que l’œil ne voit pas. Ainsi, l’Esprit parle. Celui-ci, constant, ne ressent ni chaleur, ni douleur, ni temporalité.
Lorsque je me brûle, je peux soit faire de la rétention, soit laisser l’énergie du feu me traverser intégralement. En cela résident les secrets des fakirs. Émotionnellement, je peux aussi me laisser traverser par un événement, le rejeter ou l’ignorer. Je peux vous dire que tout notre vécu est inscrit dans nos cellules. Toute action ignorée ou passée informe notre corps. Mais nous ne pouvons changer le passé, nous avons toutefois la faculté de nous tourner vers le présent et laisser libre cours aux énergies.
Si je résiste à la mort, je résiste à la vie. Je meurs un petit peu à chaque expire. En fin de compte, je peux faire un peu de place à la mort en moi, action qui est le plus bel hommage à la vie, vous saisissez ? En étant en accord avec la possibilité de mourir, je laisse la vie venir en moi et m’habiller de ses parures.
Mon corps charnel ne m’appartient-il pas ?
Pas vraiment, nous en sommes locataires. Le propriétaire est l’Univers (Dieu). Comme tout bon locataire, je prends soin des lieux prêtés gracieusement. « Oui, mais j’ai pas choisi d’être ici dans ce corps, je ne peux le quitter si ce n’est que dans mes rêves ».
Nous ne le quittons pas, si ce n’est l’annulation du contrat par suicide. Accepter l’incarnation et laisser couler les énergies en soi est une forme de respect et preuve de foi envers la nature qui nous a créée. Notre divinité, moins accablée des problèmes terrestres, est totalement favorable à notre incarnation, tandis que nos parts blessées, beaucoup moins. En cela réside un problème majeur : l’acceptation de la souffrance.
Un jour, quelqu’un m’a dit « souffrir est une porte pour le royaume de Dieu ». Nous souffrons à la naissance et nous souffrons à la mort généralement. Un passage vieux comme le monde pour laisser la Lumière se frayer un chemin en nous. Cette grande lumière qui obéit aux Lois de l’Un.
Gardons à l’esprit que dans toutes les expériences de la vie, les forces de Shamballa nous guident.
Shamalo
*Effusion : pour vous faire une idée, je vous conseille le fascicule 120 du Livre d’Urantia
Source : https://www.shamalo.org/