par Foelia
Voici notre rendez-vous hebdomadaire. Tout le monde va bien ?
LONA
Tu nous ressens ! Qu’en penses-tu ?
Vous avez l’air très heureuses.
Depuis ton point de vue, « aller bien » est simplement notre état normal. C’est pour ça que, rien que par un simple contact comme celui-ci, on peut te transfuser un surcroit de lumière et de joie. On ne fait aucun effort pour ça, simplement être nous-mêmes.
C’est pratique en fait.
On apprend à ne faire aucun effort, tu sais ! Ce que vous appelez « faire un effort » est une lutte contre une partie de vous-mêmes. Ici, on a des cours pour apprendre à détecter immédiatement quand on s’engage sur un chemin qui n’est pas harmonieux, qui ne tient pas compte de l’ensemble de ce qu’on est.
Vous vous entrainez à ne pas faire d’effort ! C’est fort !
Tu souris ?
Bien sûr que je souris. Comment faire autrement ? C’est amusant d’apprendre à vous faire passer ces concepts. Le mot n’est pas exact, mais c’est joyeux. C’est joyeux pour moi de sentir comment ce que je te transmets est traduit. Je t’envoie un wam et je vois instantanément celui-ci rencontrer ton énergie, tes capacités de compréhension et de traduction. Alors j’ajuste le suivant. C’est un art que nous pratiquons ensemble. Ensemble, nous créons une musique et son interprétation unique. Il y a mille manières de communiquer entre les plans, mille formes possibles. C’est passionnant de créer celle-ci avec toi.
C’est tout aussi passionnant pour moi !
Voilà pourquoi ça marche. Le côté passionnant est un ingrédient incontournable. Sans joie, pas de rencontre. Puisque je suis dans ce que tu ressens comme « joie », si tu ne t’y portes pas toi aussi, tu ne me verras nulle part.
Ne pourrait-on communiquer de cette manière sans joie ?
Tu pourrais entendre des réponses, mais certainement pas les miennes, ou alors tellement déformées qu’elles ne seraient que l’ombre d’elles-mêmes.
Es-tu satisfaite de la fluidité de notre courant ? Ne peut-on imaginer un échange encore plus joyeux ?
Je suis satisfaite, même si ce mot me fait sourire. Bien sûr qu’on peut imaginer un échange encore plus joyeux. C’est bien ce qui nous pousse à continuer, non ? On est en train de créer un échange de plus en plus joyeux, de plus en plus limpide et lumineux. Cela prend du temps de ton temps, parce que ta matière est dans le temps et doit se charger peu à peu de la mienne, qui pulse plus fort, jusqu’à s’en imbiber, se ramollir et finalement se dissoudre, pour laisser place à une lumière pure. En attendant, on doit bien traverser toutes les couches.
Que sont ces couches, Lona ?
Les couches d’inconscience dont se revêt une âme qui s’incarne dans un corps et dans un temps. Le temps est le puits de votre inconscience. Quand vous aurez intégré tout son contenu, lorsque vous serez conscients de tout ce que vous êtes, dans le présent, vous ne pourrez plus percevoir ce que vous appelez le temps de la même manière. Vous le verrez comme un contenant, mais vous n’aurez plus cette perception et cette sensation d’y être enfermés.
Ce moment arrivera-t-il bientôt ?
Hihi. Te rends-tu compte de la non-existence de cette perception pour moi ? Je ne pourrais pas répondre à cette question depuis le point de vue qui est le mien. Je devrais alors me glisser dans le tien et te faire une réponse que je considèrerais moi-même comme alambiquée, pour ne pas dire sans aucun sens. Plutôt que m’obliger à faire ça, ne serait-il pas plus profitable que tu te hisses là d’où je te parle ?
Je ne demande que ça !
Alors ne sois pas impatient ! Hahaha.
Tu te moques de mon handicap temporel ?
Oui, mais gentiment. L’impatience est votre révolte contre le temps. Et son comble est qu’elle vous y enferme.
Pourquoi ?
Parce que quand tu es impatient, tu donnes une existence au temps dans ta perception. Ton impatience est une émotion que tu peux relier à la colère, au refus. Cette colère nourrit ton illusion du temps et la renforce. Si tu veux me rejoindre dans cet espace où le temps n’est plus une prison, ce n’est pas le bon chemin. D’ailleurs ce n’est pas vraiment juste que tu traduises que le temps serait une prison. Il ne l’est pas ! Ce n’est que ta perception et ton jugement qui te le font décrire comme ça. En lui-même, il n’a pas le pouvoir de vous enfermer. Personne n’a ce pouvoir, sauf le mensonge, tant que vous croyez à ses manipulations. On te l’a dit. Loya te l’a bien expliqué. Le mensonge est le grand adversaire sur votre sphère, et sur bien d’autres.
C’est le mensonge qui nous fait croire au temps ?
Absolument. Mais je ne suis pas certaine que tu comprennes toi-même ce que tu viens d’énoncer.
Non, je l’ai écrit pour traduire ce que tu m’envoies.
C’est ça. Eh bien oui, et sortir de son emprise n’est pas une mince affaire. C’est l’entreprise la plus difficile qui vous attend.
Est-on obligés de se lancer dans cette entreprise ? On pourrait ne pas se préoccuper du mensonge, et tout irait bien…
Hahaha ! Si tu ne te préoccupes pas de lui, c’est lui qui se préoccupera de toi… pour un temps infini ! Mais tu es libre. Libre de lui rester soumise, ou de le démasquer en toi, en te démasquant toi-même.
Comment me démasquer ?
En apprenant patiemment à apparaitre dans ta vérité, ce qui revient à défaire, voile après voile, les couches de temps dont ton coeur est recouvert. En remontant le fil de ton temps. En allant reprendre, au sein de chaque souvenir douloureux refoulé, le pouvoir que tu as laissé au temps, à ta mémoire.
Tu peux m’expliquer ce processus ?
Loya va le faire. C’est son rayon.
Merci, Lona ! C’est toujours une joie de discuter avec toi. J’en apprends tellement !
Avec joie !
LOYA
Je vois que vous êtes déjà bien engagés dans l’entreprise de traduire un peu mieux le chemin de déblayage intérieur des mémoires inconscientes. C’est l’occasion pour nous de faire un pas de plus.
Allons-y ! Je suis absolument curieuse !
Accroche-toi à cette curiosité. Elle contient la joie d’avancer, et cette joie est active. Elle déblaye ce chemin entre nos mondes. Elle crée un chemin de compréhension qui pourra réveiller d’autres oreilles et d’autres coeurs.
Je dois m’ajuster à l’écoute de ta voix. Ce n’est pas la même que celle de Lona.
Oui, à toi de faire cet alignement de fréquence.
Voilà. Je crois que j’y suis.
Lona a bien expliqué le fait que votre soumission au mensonge provient de la place que vous avez laissée vacante en vous, dans chaque souvenir dont vous avez voulu vous séparer parce qu’il contenait une intensité de douleur trop forte. Vous avez simplement confié au temps ce souvenir, cette souffrance, en lui disant de la conserver au frais. Oui, prends cette image ! Le temps est comme un frigo qui ralentit l’intensité des fréquences. Lorsque vous vivez ce que vous appelez un traumatisme, le seigneur du temps, qui est le seigneur de la mort, est là, à côté de vous et vous propose de vous délester de ce poids, en échange de votre mémoire. En d’autres termes, il vous offre la possibilité de refouler un moment trop douloureux. En acceptant son offre, vous vous désinvestissez d’une partie de vous et de votre propre histoire. Et cela crée ce que vous nommez l’inconscient.
Ce pouvoir du refoulement est immense et n’est pas propre à votre humanité. Il est une possibilité cosmique. Ainsi, le cosmos possède son inconscient, fruit de toutes les souffrances trop grandes qui ont été mises au frigo, en attendant que la conscience universelle soit assez mure pour traiter cette souffrance. Tu comprends ?
C’est vaste. Tu nous fais découvrir, ici encore, un pan entier d’un domaine très méconnu de nous.
Oui, je profite du contact clair. N’est-ce pas une bonne idée ?
Certainement ! C’est passionnant. Continue ! Tu dis « en attendant que la conscience universelle soit assez mure ». Cela présuppose que le temps existe avant la possibilité de refoulement ?
Non. Je préfère conserver l’axe sur lequel nous voguons aujourd’hui, sachant qu’il pourrait y en avoir une multitude d’autres. Notre rencontre du jour a créé cette forme et c’est bien ainsi. Nous pouvons la conserver.
Le temps, ou plutôt sa dilatation possiblement infinie, se crée à chaque moment refoulé. Pour une simple raison : le temps peut prendre en lui une partie de votre âme qui souffre. Sur Terre, vous êtes en train d’expérimenter une partie de votre âme qui souffre, et qui est donc soumise au temps. Sa seule libération possible est l’amour, la consolation de cette souffrance. Chaque fois que vous faites la lumière et que vous vous apaisez d’une blessure ancienne, vous libérez une partie de vous soumise au temps. Le temps est une boucle de répétition et ces parties de vous qui lui sont soumises rejouent sans cesse la même souffrance. Ce faisant, il devient le royaume des « oubliés ». Et ces parties oubliées sont utilisées par certaines forces cosmiques, qui les enchainent et les entrainent dans leurs propres projets.
Vos mémoires oubliées contiennent une énergie, comprenez-le. Et cette énergie, tant que vous ne la revendiquez pas, est simplement utilisée par certains êtres afin de bâtir des mondes sur lesquels ils peuvent régner selon leurs lois. Est-ce clair ?
C’est difficile d’accès, mais je te suis.
Pour aller un cran plus loin, comprends que les sbires du mensonge, sur ton monde, ne souhaitent pas laisser partir ces piles énergétiques que constituent vos souvenirs refoulés. Ils y tiennent, puisqu’elles alimentent leurs mondes, leur temps où ils règnent en maitres. Ils craignent votre réveil. Et le réveil est simplement la consolation de tous vos traumatismes refoulés. Lorsque vous allez à la rencontre de ces parties de vous laissées au frigo, vous pouvez en reprendre la responsabilité et réorganiser le flux d’énergie qu’elles contiennent à votre convenance. Vous redevenez maitres de vous-mêmes et ne permettez plus à d’autres de piloter votre énergie.
Dès lors, tout est fait pour vous dissuader d’entreprendre cette reconquête amoureuse des parties de vous oubliées. Ces êtres sont intelligents. D’une intelligence qui vous dépasse considérablement. Aussi, sur ce plan de l’intelligence, il est inutile de tenter de rivaliser avec eux. Le plan qu’ils ne maitrisent absolument pas, c’est celui de l’amour, de l’unité, celui que nous appelons le coeur. Les êtres du mensonge ont mis leur propre coeur au frigo et ont choisi eux-mêmes d’oublier leur propre mémoire pour un temps, lors de cérémonies de soumission au seigneur du mensonge.
Pourquoi ont-ils fait ça ? Ce n’est pas très attirant comme choix !
Au contraire, ce choix est attirant. Son pouvoir d’attraction est immense. Preuve en est qu’il attire encore aujourd’hui la plupart d’entre vous. Combien d’entre vous ne renient pas leur âme qui appelle, comme la voix du petit enfant souffrant que vous portez en vos coeurs, afin de conserver l’illusion d’une certaine sécurité ?
Votre peur de vous souvenir est immense.
Pourquoi, Loya ? J’aimerais tant me souvenir entièrement de qui je suis !
Votre peur de vous souvenir de qui vous êtes est immense, parce que cela revient à renouer avec tout ce qui vous a fait souffrir dans votre parcours d’âme. Cela revient à affronter toutes les peurs les plus profondes qui ont forgé vos parcours cycliques dans la danse des mondes denses. Aujourd’hui, vous ne souffrez plus tant de la peur pour elle-même, celle qui a protégé votre intégrité pour poursuivre votre aventure dense. Aujourd’hui, vous souffrez de la peur d’avoir peur. Ainsi, la boucle du temps est bouclée et peut vous maintenir indéfiniment au service des êtres détourneurs d’énergie. Comprenez-vous ? Dès que vous faites un pas vers une peur, une autre peur arrive par derrière pour vous dissuader d’ouvrir cette porte vers le lieu où la première s’est gravée. Vous avez ainsi perdu progressivement, au cours d’un processus savamment orchestré, toute possibilité de vous mouvoir dans plus de trois dimensions. Vous êtes tétanisés et avez ainsi perdu l’audace de vous mouvoir dans d’autres directions que celles que vous connaissez. La peur de la peur, que nous pouvons nommer l’angoisse, joue ce rôle de gardien du seuil de votre conscience et, plus concrètement, de gardien de votre immobilité. Elle agit comme un cerbère qui vous mordrait dès qu’il vous verrait bouger le petit doigt. Voilà une description du piège qui s’est refermé sur l’humanité terrestre.
Ce n’est pas joli comme description. Est-ce nécessaire ?
Pensez-vous pouvoir sortir d’une prison dont vous ne connaissez ni les plans, ni les geôliers ?
Non.
Cela fait partie de notre plan, de l’aide que nous pouvons vous apporter. Apprendre à comprendre dans quelle situation vous vous trouvez est un pas délicat mais essentiel. Sans diagnostic clair, aucun soin approprié ne peut être proposé. Non, il n’est pas agréable, ce diagnostic, j’en conviens. Et il me revient de vous faire visiter ces lieux, même s’ils sont sombres, lourds et plombants. Parce que le chemin passe autant par le fait de vous familiariser avec le côté sombre de votre situation que par le fait de conscientiser les forces immenses d’évolution que vous portez.
Et nous disons que l’antidote à tout ceci est ce que vous appelez l’amour, et qui est plus précisément cette capacité de vous tourner avec tendresse sur les souffrances que vous avez laissées au frigo, tout au long de vos aventures denses. Je vous invite à prendre par la main toutes ces petites filles et ces petits garçons qui n’ont pas eu d’autre choix que de laisser leurs tristesses, leurs incompréhensions, leurs solitudes, entre les mains du temps. Ces petits garçons et ces petites filles que vous avez été et qui attendent votre regard aimant, votre consolation. C’est ainsi que vous parviendrez à vous extraire des méandres du temps et, par la même occasion, de l’illusion profonde dans laquelle vous maintiennent artificiellement ceux qui profitent de votre démission continue.
Maintenant que nous avons pu plonger un peu plus encore dans ces espaces douloureux à décrire, nous pouvons remonter à la surface et regarder l’aspect profondément beau de cette aventure d’emprisonnement dans le temps.
Vous rendez-vous compte des forces immenses que vous devez mettre à jour pour émerger hors de cette situation ? Voyez-vous tout le courage, l’héroïsme, la force d’amour, la volonté, la patience, l’humilité, la compassion, que vous pouvez récolter sur votre chemin du retour à la maison ? Voyez-vous cette moisson de forces dont vous serez les témoins et les porteurs ?
Oui, et c’est bien ça qui me fait un peu peur ! Ce trajet que tu montres a l’air tellement vaste, difficile, périlleux ! Je vois cette conscientisation des peurs comme un trajet d’une difficulté et d’une longueur infinies ! Je t’avoue, je suis un peu désespérée.
Je comprends, Foelia. Mais la bonne nouvelle, c’est que toutes ces forces vous sont aujourd’hui accessibles, sans quoi je n’aurais pas l’indécence de vous en parler. Chaque être humain qui s’oriente vers ce processus de connaissance de lui par la conscientisation de ses peurs refoulées ouvre le chemin à mille autres. Le courage de l’un augmente celui de tous. Ce qui te semble aujourd’hui un sentier abrupt peut devenir rapidement une autoroute s’il est foulé par un certain nombre d’éclaireurs. Et nous sommes là pour appuyer cette démarche, pour soutenir les plus téméraires d’entre vous qui s’y impliqueront et s’y impliquent déjà. J’ai fait ce choix de vous assister dans cette aventure, certes difficile, mais magnifique.
Tu sais, Loya, vous nous parlez de plus en plus de ce chemin sur les peurs, et nombreux sont ceux qui se sentent appelés à le parcourir. Beaucoup demandent où et comment le parcourir ! Et je m’inclus dans cette demande. Que peux-tu nous conseiller pour être dans le concret ?
Mon conseil est simple. Nous en avons esquissé les contours dans notre livre Dialogues solteriens et d’autres échanges. D’un côté, apprenez à choisir la posture juste à chaque peur qui surgit dans votre quotidien ; de l’autre, faites ce travail volontaire de rencontre avec votre passé blessé. Il existe pour cela de plus en plus d’éclaireurs humains qualifiés pour vous accompagner dans cette aventure, à travers de plus en plus de techniques. Seul votre coeur peut vous guider adéquatement vers les lieux et les personnes avec qui vous pourrez avancer. Ne restez en tout cas pas seuls. Comptez sur la grande chaine de lumière des êtres qui peuvent vous aider, tout en ayant conscience que vous faites partie intégrante de cette chaine et que, vous aussi, vous pouvez aider d’autres êtres à trouver ce qu’ils cherchent. Autant y a-t-il des êtres qui sont riches de ce qui vous manque, autant y a-t-il des êtres pour lesquels vous êtes riches de ce qui leur manque. Se sentir faire partie de cette chaine d’amour est ce qui peut vous apporter la joie la plus grande.
Merci pour tout, Loya ! J’espère que nous pourrons continuer à explorer ces questions profondes et importantes.
Je suis toujours disponible. Et je vais même rajouter que je suis disponible pour tous ceux qui se sentent appelés par ce chemin. Ils peuvent m’appeler dans leur coeur et je répondrai. Je ferai tout pour les mettre sur la voie et les y accompagner. Se mettre en paix avec son passé est la clé du retour à l’éternité.
Merci !
Source : https://foelia.net/