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par Ozalee,

Nous marchons depuis quelques pas, quelques jours, dans la Cathédrale de l’hiver. Nous marchons et prenons le temps de nous arrêter pour ressentir toute l’intensité d’un cœur qui soulève notre poitrine pour nous rappeler à la vie. À celle qu’on oublie – parfois – quand on est pris par notre volonté de bien faire. Qu’on enterre – parfois – face à la violence d’un quotidien où nous devenons notre propre bourreau en un tacite accord de “normalité”. Qu’on piétine – parfois – parce qu’on croit que les sentiments n’ont pas leur place quand il s’agit d’atteindre des objectifs, d’accomplir certaines tâches.

Au centre de la cathédrale, face à la rosace flamboyante d’un Phoenix déroutant, nous nous faisons face et écoutons. Ce cœur qui nous accompagne sans cesse. Nos peurs qui parasitent sa mélodie, au point que nous les écoutons, elles, plus que lui, parce que c’est un chemin qu’on connait bien plus.

En cette nouvelle lune, le cœur chante face aux peurs. Face à cette sensation de n’être rien sans les autres. Face à cette sensation de dépendre d’un métier, d’une personne, de ce cirque qui nous entoure sans plus nous ensorceler. N’est-elle pas là la liberté ? Celle qui se loge dans l’Amour qui n’a rien à voir avec l’attachement.

Un Amour qui rend libre, est un amour qui rend la vue. Une posture où on ne craint pas d’être nous-même dans notre essence et par là-même, on permet à l’Autre de faire de même. N’y a-t-il pas plus revêche prison, que celle qui nous dorlote, nous rendant si confortables que nous n’osons plus ni penser trop haut, ni parler trop fort ?

Toutefois, le Capricorne n’a pas besoin de hausser le ton, tant il sait prendre de la hauteur sur ce qui l’entoure. Sais-tu toi aussi le faire ? Ou plonges-tu – tête première – dans l’océan chaotique de tes émotions ? Ou as-tu appris, avec douceur, à observer les vagues sans t’identifier à elles ? C’est une des clefs que nous propose ce nouveau cycle. Garder les pieds sur terre tout en nous laissant guider par notre cœur. Oser la vie, tout en se rappelant qu’il n’est pas le temps de crapahuter à l’extérieur de notre Temple intérieur. Mais bel et bien de prendre le temps, d’affiner nos compétences, d’apporter structure et soutien à la magnificence de ce que l’on a à offrir et à vivre. 

Après, il s’agira également de ne pas tomber dans l’excès de contrôle. L’excès de rigidité. Il s’agira de continuer d’essayer, d’oser se tromper, pour continuer de grandir sans devenir un bonzaï. Sans chercher à nous contorsionner face à des buts qui n’auraient de sens que pour notre ancienne identité.

Il s’agira de laisser ouvert notre cœur, mais d’oser trier qui a le droit d’y pénétrer. Il s’agira d’asseoir notre sécurité intérieure, mais non pas en restant terré chez soi, mais bel et bien en expérimentant, en allant à la rencontre du monde avec l’entrain légendaire d’une énergie naissante qui désire s’expanser, sans pour autant se brûler.

Je te le demande: sais-tu prendre soin de toi? Le sais-tu réellement? Je ne parle pas de te passer de l’huile sur la peau ou d’être encore bienveillant (ce qui n’est pas rien) mais bel et bien d’avoir cette confiance qui descend tout le long de tes racines intérieures, qui te donnent l’aplomb de te montrer telle que tu es, sans effronterie, ni tromperie, en tout temps et en tout lieu. Cet ancrage au final qui te rappelle à la nature sacrée de ton âme, et à celle qui l’est tout autant de ton corps.

Le maître mot, ici, est l’intégrité.


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Ozalee

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