Par Lea Dostonne
Nous sommes tous des œuvres vivantes, mais avons-nous vraiment conscience de cette vie en nous ? Quelle place à cette vie en nous ? Quelle place avons-nous dans cette vie ? Répondre à ces trois questions est essentiel, car elles permettront de clarifier l’importance de l’œuvre de notre vie.
En tant que créateur, notre vie nous apprend à créer à travers toute la vie, ou toutes les vies et consciences, qu’il y a en nous. Toutes ces consciences sont en définitive notre conscience. Ainsi existe en nous une infinité de vies qui, tel un univers œuvre pour nous comme nous, nous œuvrons pour elles, même si on n’a en pas du tout conscience.
Toute cette richesse qui nous constitue est issu de cette source qui sans cesse s’exprime à travers de multiples formes. Toute cette œuvre en nous, comme nous ne la voyons pas, et donc comme nous ne la comprenons pas, est projetée à l’extérieur afin que l’on puisse découvrir tout ce qui se passe en nous.
Nous vivons tous dans une œuvre unitaire où toute chose est l’expression de cette conscience infinie et ainsi, peu importe là où nous nous trouvons, tout est mis en place pour nous aider à comprendre ce qui se passe en soi, mais comme on ignore tout de cet infini qui nous habite, nous le découvrons seulement à travers sa projection extérieure.
L’univers extérieur est la projection de notre univers intérieur car nous sommes toujours unis vers Soi puisque tout est Un. Quand nous entrevoyons cette œuvre unitaire en toute chose comme en toute expérience, on s’ouvre alors, à une perception non duelle et ainsi, on voit par-delà toutes les divisions qui nous sont mises en face, afin de nous arrêter dans notre redécouverte unitaire.
Comprendre c’est œuvre vivante qu’est notre vie, c’est pouvoir se remettre à son diapason et ainsi entendre à nouveau toute sa symphonie. Son chant infini est toujours présent, c’est seulement nous qui parfois et même souvent en sommes totalement absent. Cette absence est l’unique moyen que le système a pour nous focaliser sur tout ce qui n’existe pas, c’est-à-dire toute l’illusion qui permet la création éphémère de leur réalité.
Il est important de comprendre la différence qu’il y a entre l’œuvre vivante dont nous provenons tous et dans laquelle nous vivons, et toute l’œuvre superficielle et illusoire qu’utilise le système pour nous enfermer dedans. Tant que cette compréhension n’est pas claire, nous pouvons nous laisser cloisonner dans cette chimère et nous perdre ainsi dans tout son abysse infernal.
L’œuvre vivante est Une, Non duelle, consciente et infinie. Ceci est la base de tout ce que nous sommes tous et pourtant nous pouvons, puisque nous sommes infinis, nous enfermer dans des formes et dimensions différentes afin de pouvoir faire l’expérience d’univers et de monde complétement illusoire.
C’est notre choix le plus réel, pourtant à cause de l’ignorance de cette œuvre vivante en nous, notre expérience devient limitée seulement par les croyances que le système alimente en nous. Ces limites et ses formes deviennent alors la structure même que nous projetons à l’extérieur et que nous expérimentons sans cesse. Tant que cette œuvre superficielle et illusoire a la main mise sur nous, nous vivrons alors aux dépends de ces croyances tout en ignorant tout ce que nous sommes réellement.
Ceci est l’unique moyen d’enfermer des êtres dans des réalités illusoires. Cependant, il suffit que ces êtres redécouvrent l’œuvre vivante en eux, afin de reprendre le pouvoir de leurs croyances, et ainsi transcender toutes les perceptions erronées et déstabilisantes afin de pouvoir créer des réalités transitoires qui leur serviront de passage vers toute l’infinité de ce qu’ils sont réellement.
Ainsi, à travers l’apprentissage de ce qui œuvre en nous, nous pouvons de manière similaire créer des œuvres vivantes comme aussi créer cette nouvelle vie. Tout est vivant et tout est conscient. Tout est issu de l’intelligence infinie de la vie et ainsi cette intelligence divine s’exprime à travers chaque être. Tout ce que l’on voit est cette intelligence infinie.
Pour s’y ouvrir, il suffit de tendre un peu l’oreille. De regarder simplement comment la nature œuvre. De contempler le vol des oiseaux, le vent qui passe dans le feuillage des arbres, de suivre, émerveiller les nuages dans le ciel, de sentir l’eau qui traverse toutes nos rivières. Tout chante cette vie infinie et nos yeux trop habitués à cette œuvre superficielle que le système interfère sans cesse, nous empêche de pouvoir nous nourrir juste de la vie qu’il y a autour.
Nous avons un besoin essentiel de retrouver la nature pour s’ouvrir à la nature de notre véritable réalité. Tout est toujours question de focalisation. Plus on s’ouvre à l’œuvre superficiel du système et plus, on alimente en nous-même, toutes les structures de croyances qui s’en réfèrent. Ainsi, on exprime cette réalité-là parce que c’est cette œuvre-là qui prend toute sa place en nous.
Quelle place avons-nous dans ce monde ? Il suffit de suivre notre focalisation journalière pour comprendre ce que l’on alimente et qui exprime alors dans toute notre réalité extérieure. Notre véritable place se trouve dans notre focalisation. Comprendre l’importance de notre focalisation, c’est comprendre comment fonctionne l’œuvre que nous sommes, c’est-à-dire une œuvre totalement créative.
L’œuvre vivante est une œuvre qui se crée et se re-créer sans cesse à travers tout ce que l’on reçoit, tout ce que l’on voit et ainsi tout ce que l’on alimente en nous et que l’on garde à l’intérieur. Comprendre l’alimentation de notre intériorité est la base de notre réalité, car elle est sans cesse projetée.
Quelle place à cette vie en nous ? La vie est en nous et c’est nous qui décidons en conscience ou pas de sa place. Tant que l’on ne comprend pas son œuvre à travers notre expérience, on peut vivre une vie mortelle et ainsi, comprenez bien tous les sens de cette signification. C’est nous qui, à travers ce que nous alimentons en nous qui créons comment cette vie œuvre.
La vie œuvre sans cesse à travers le moule de ce qu’il y a en nous. Dans ce processus, il n’y rien de mal, de bien, car il n’y a pas de jugement, il y a seulement l’expression de ce qui se trouve en nous pour que nous puissions en faire l’expérience extérieurement. Voilà la place de la vie !
Quelle place avons-nous alors dans cette vie ? C’est à nous de nous positionner, mais le but est de pouvoir le réaliser en toute conscience de cause et donc en toute connaissance de ce que nous sommes, puisque sans cela, nous pouvons nous laisser enfermer dans l’œuvre superficielle et illusoire de tout ce système mis en place.
Voyez-vous maintenant la différence qu’il y a entre l’œuvre de vie et de mort qui existe en notre réalité ? Cette différence est comme dans cette question éternelle : être ou ne pas être ? Car telle est la question que nous devons apprendre à répondre parce qu’elle nous donnera alors toujours la place du choix et ce choix tant qu’il n’est pas compris, il ne pourra tout simplement pas être utilisé.
Source : oeuvre-spirale.com