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Par Foelia

Elior, sur quelles bases pouvons-nous avancer dans la création de nouvelles communautés ?

Comprends qu’elles se bâtissent essentiellement sur trois principes incontournables qui se retrouveront à l’échelle microscopique autant que macroscopique, c’est-à-dire que ces réalités seront partagées autant dans les petites communautés que dans les nouvelles cités qui seront la manifestation matérielle du réseau de la nouvelle conscience.

Le premier principe est celui de la fraternité. Le sentiment d’être autant soi que chaque membre de la collectivité est essentiel à cultiver. Personne ne pourra laisser son ego errer dans des jeux de pouvoir ou de domination sur les autres. Aucun point de vue personnel ne doit primer sur les autres. C’est l’intégration des points de vue par l’exercice du dialogue modérateur qui sera toujours le seul guide. Une personne amène à la conscience collective un point de blocage ? Il faut le traiter. Cela ne signifie pas que l’action doive être interrompue pour autant, parce que les réponses surgissent dans l’action, sont l’action. Mais aucun point de blocage conscientisé ne devra être refoulé, sous peine de bâtir sur des fondations instables. La personne par laquelle s’est conscientisé le point de blocage doit elle-même faire le trajet intérieur pour savoir, au-delà de ses propres filtres traumatiques, quelle est l’information cachée, pertinente pour la collectivité.

Un exemple ?

Oui. Un exemple type : vous voulez construire un bâtiment et la proposition quant au lieu exact de la construction ne plait pas à une personne du groupe, qui s’y oppose. Cette personne doit pouvoir clairement établir ce qui fait qu’elle s’y oppose. Elle peut être aidée pour ce faire par un ou plusieurs membres du groupe qui ont des qualités d’écoute et de compréhension, des qualités d’enquêteur de l’intériorité aussi. Il faut remonter jusqu’à la peur. Quelle peur se cache derrière ce refus ? Cette peur doit être reconnue comme émanant de l’histoire d’âme de la personne qui la porte. Une peur repose toujours sur une information utile au groupe. Mettons que la personne puisse exprimer que sa résistance provient du fait qu’il va falloir couper un arbre sous lequel elle aimait se reposer, que cette personne avait lié un lien d’amitié profond avec cet être végétal. Vous vous rendrez compte alors, ensemble, qu’il existe des solutions pour débloquer la situation. Vous ferez pour cela appel aux créatifs du groupe. Ils trouveront, par exemple, que l’arbre est assez jeune pour être replanté ailleurs, ou qu’il pourra fournir un bois précieux s’il est coupé et que la personne qui bloquait pourrait trouver un autre lieu, se lier d’amitié avec d’autres végétaux. Cette personne peut alors se rendre compte qu’elle souhaite prendre la responsabilité de la création d’une parcelle de jardin. Le point de blocage a alors révélé de nouveaux projets, réveillé de nouvelles énergies. Pensez aussi aux compensations acceptables : quelle compensation la collectivité pourrait-elle offrir à cette personne, sous quelque forme que ce soit, pour qu’elle soit en paix ?

Et quand on ne trouve pas de solution créative ?

Il n’existe pas toujours de solution extérieure, mais toujours une solution intérieure d’apaisement. La personne, si le choix est posé comme je te le présente dans l’exemple, aura de toute manière un deuil à faire : celui de son compagnon végétal, qui ne sera plus là comme avant. Mais si elle parvient à trouver dans ce choix un sens plus élevé, comme le service que ça va rendre à la communauté de pouvoir placer le bâtiment à cet endroit et non à un autre, elle pourra faire son deuil sainement. On ne connait jamais le dénouement d’un conflit, mais toute résolution de conflit produit un apport d’énergie disponible pour créer. Vous le constaterez quand vous serez dans l’action.

Mais l’action, par exemple, de construire le bâtiment, peut alors être solidement ralentie, le temps de trouver une posture qui convienne à tous.

L’action est un phénomène complet et complexe. Le fait que cette personne bloque fait partie de l’action, puisque cette personne fait partie du groupe. Dès lors, tout le groupe prendra soin de la souffrance de cette personne et l’acte sera juste. Couper cet arbre et construire le bâtiment avec comme fondation la souffrance d’une personne sera, pour ceux qui peuvent percevoir assez profondément, un acte disharmonieux pour le groupe et le bâtiment construit sur cette énergie non reconnue n’aura pas de fondations énergétiques pérennes et apaisées. Quelque chose ne sonnera pas juste dans l’ambiance de ce bâtiment, dans l’énergie de ce bâtiment, et c’est toute la communauté qui en pâtira.

Vous devez devenir conscients des plans psychologiques. Chacun des habitants d’un lieu canalise une partie des énergies psychologiques et mentales hébergées sur ce lieu. C’est un point fondamental. Même si vous ne percevez pas directement ces implications, qui peuvent vous sembler lointaines ou abstraites, vous aurez tôt fait de les vérifier par leurs conséquences. La personne dont les sentiments n’ont pas été reconnus et soignés avec bienveillance nourrira en elle-même un petit noyau de frustration qui grandira jusqu’à poser un problème majeur et une situation de blocage pour le groupe.

Ainsi, chacun de vous est le garant de ce qu’il est capable de percevoir à travers ses blessures traumatiques. Il est l’oeil du groupe dans la direction précise de ses souffrances propres. Cet oeil est conscient quand les souffrances sont pardonnées au niveau individuel, reconnues comme faisant partie de l’histoire profonde de la personne. Avant cette reconnaissance, il n’y a pas d’oeil ouvert, seulement une souffrance qui réclame qu’on la reconnaisse et qu’on l’apaise.

Je nous vois tellement meurtris. Nous sommes tous une bande d’éclopés sur cette planète. Pour accéder à l’incarnation, nous avons été à plusieurs reprises réduits, abimés, amputés même !

C’est vrai, c’est une réalité psychologique et il vous faut la rencontrer en préalable. Les premiers pas seront difficiles, parce que chacun devra accomplir sa propre psychanalyse afin d’être apte à participer à un groupe sans le bloquer avec ses souffrances personnelles non reconnues et non apaisées. Mais ne vous inquiétez pas : cette psychanalyse qui peut sembler lourde sera de plus en plus facile et nécessitera de moins en moins de moyens, parce que vous serez aidés par le groupe, par le regard bienveillant d’un groupe qui ne vous jugera point et, au contraire, vous soutiendra dans l’accouchement de vos douleurs profondes. Certains auront ce rôle-là parmi vous : les accoucheurs d’âme. Il faut de tout dans vos groupes !

Et s’il manque ce type de compétences dans le groupe ?

Vos groupes ne doivent jamais être isolés. Rappelez-vous que vous faites partie d’un réseau mondial. Un groupe qui rencontre une difficulté peut faire appel à l’expertise d’un individu faisant partie d’un autre groupe.

Ok. Ça me parait une étape vraiment difficile à franchir.

Oui, et alors ? Vous viendrait-il à l’idée de renoncer à la fraternité pour cause de difficulté ?

Hihi, non. Ce n’est pas ce que je voulais dire.

Mais tu l’as dit, et tant mieux, parce que c’est ce comportement intérieur de défaitisme qui alourdit le processus. Partez du principe que, oui, fonctionner en groupe est difficile, puisque c’est un terrain de jeu sur lequel vous allez à peine naitre dans cette vie. Partez du principe que vous êtes des êtres courageux et enthousiastes, et manifestez ces qualités face à l’adversité qui, toujours, vous renforce et révèle en chacun de vous de nouveaux talents, jusqu’alors oubliés.

Nous en venons au second principe ?

Oui.Le second principe est celui de la transparence. Le premier exclut la domination, le second exclut le mensonge, fait triompher la vérité, la sincérité, la clarté. Bien qu’il soit très complexe dans ses ramifications et ses implications profondes, il est simple à énoncer : toute information concernant un membre du groupe doit lui être communiquée. Ce qui est su par certains concernant le groupe ou une partie de celui-ci doit pouvoir être su par tous.

Cela demande une infrastructure de communication.

Oui, et une véritable refonte de vos comportements de communication. Vous avez été éduqués à cacher un certain nombre de choses. C’est depuis votre plus jeune âge que vous êtes éduqués à cette dissimulation. Ce conditionnement doit être conscientisé et traité jusqu’au bout. Cela aussi prendra du temps.

Cela signifie que tout doit être su par tous ?

Oui, dans une certaine mesure. Cela ne remet aucunement en cause ce qui concerne la vie privée. L’information peut rester dans le cadre qui la concerne, c’est-à-dire connue par ceux qu’elle impacte.

Nous n’avons pas besoin d’en parler plus ici, parce que ce point fera l’objet de mille questions qui devront être approchées et approfondies en cours d’expérience. N’oubliez pas que toute cette aventure extérieure qui consiste à bâtir vos vies ensemble ont un objectif intérieur : vous relier à votre intuition archangélique. C’est tout un programme ! Vous travaillez à incarner le corps d’un archange sous la forme d’une communauté plus ou moins importante, et vous travaillez parallèlement sur votre âme pour lui donner cette dimension. La matière de votre planète deviendra un nouvel outil d’évolution dans ce sens. On n’y cultivera plus seulement des egos, mais des âmes qui se dédient au divin et créent leur place en Lui. La place de l’individu dans un collectif matériel correspond à l’action d’un ange dans un projet archangélique du côté subtil de la vie. Nous en avons parlé et nous en reparlerons.

Le troisième principe alors ?

Le troisième principe est peut-être le plus difficile à comprendre pour vous actuellement. Il vous semblera plus abstrait que les deux premiers parce qu’il concerne la nature subtile de votre être. Je ne peux te l’exprimer que par wams pour l’approcher. Décris simplement.

Je vois une grande boule de feu, comme un soleil, qui éclaire une communauté de gens. Certains peuvent la regarder en face, d’autres doivent détourner le regard parce qu’elle brille trop fort.

Le troisième principe est le principe de non-ingérence, celui d’un engagement de chacun à ne pas vouloir que les autres perçoivent la même chose que lui. Vos communautés seront multicouches parce que ses membres vivront littéralement sur différents plans de conscience, selon la lumière qu’ils parviennent à recevoir et à transformer.

Autrement dit, il y aura des êtres plus évolués que d’autres ?

Oui, des êtres de différentes maturités de conscience, sans pour autant que cela ne représente une hiérarchie, justement. Il y a un engagement à prendre ensemble, avant la formation de tout groupe, qui est celui de respecter la maturité de chacun et de suspendre tout jugement à l’encontre de la maturité de l’un ou de l’autre. Qui dit différentes maturités dit différents besoins, et forcément différents circuits répondant à ces besoins. Ainsi, il sera dit dans toutes vos chartes que chaque membre d’un groupe doit pouvoir tout faire pour reconnaitre, accepter et prendre soin des besoins des autres, même s’il ne les comprend pas, et même s’il ne les partage pas. Ce principe permettra à chacun de s’émanciper et les retombées pour la collectivité seront très belles en termes de diversité de chemins. Au sein d’une même cité doivent pouvoir se développer des projets très différents. Votre défi est de pouvoir cohabiter avec des êtres dont vous ne comprenez pas forcément les projets, les points de vue ou les ambitions. Vous êtes seulement garants de votre propre souveraineté et de vos propres limites. Vous êtes dans l’obligation d’apprendre à détecter quand les projets des autres éveillent en vous une souffrance et vous êtes dans l’obligation d’apprendre à faire parler cette souffrance. Cela garantira une expression harmonieuse et universelle des projets que chacun porte. Sans cette entraide, que nous pourrions qualifier de « spirituelle », l’inconscience liée à la matérialité vous ferait développer des projets à l’encontre de l’harmonie universelle, sans que vous vous en rendiez immédiatement compte. Les autres, ceux qui ont des points de vue et des modes de vie différents, seront pour vous les garants du fait que votre entreprise est harmonieuse, au sens où elle respecte tous les êtres vivants.

Ouf ! Je comprends, mais c’est vrai que ça a l’air plus abstrait. Je m’attendais en fait à voir émerger des communautés de gens qui se rassemblent par affinité, et donc par projets. Je ne m’attendais pas à ce que tu encourages des regroupements d’être qui ne fonctionnent pas sur la même longueur d’onde.

Comprenez-moi mieux. Bien sûr que vous vous regrouperez par centres d’intérêt, et donc par projets, et même par états de conscience. Cela ne pose pas de problème. Vous devez seulement veiller à ne pas vous ostraciser vous-mêmes, en développant des projets dans une direction donnée, sans garde-fou. Vous portez l’inconscience cosmique, ne l’oubliez pas ! Vous êtes faits de matière, c’est-à-dire de lumière ralentie, inconsciente d’elle-même. Les différentes maturités qui devront cohabiter seront, de notre point de vue, celui de notre fraternité intergalactique, un précieux garde-fou. Dans le cosmos, nous oeuvrons de telle manière que nous représentons des garde-fous les uns pour les autres. Tous les membres de notre fraternité sont différents et portent en eux, en chaque culture, reliées à chaque planète ou à chaque système spécifique, des parties différentes du grand Plan.

Ce qui est prévu pour vous, sur Solter, Gaïa, ou la Terre comme vous dites, c’est que vous puissiez expérimenter cette diversité au sein d’une même planète, comme nous l’expérimentons au sein de notre fraternité. Cette planète est celle qui fut choisie pour abriter cette expérience fabuleuse de la diversité des maturités en un même lieu. Nous n’avons pas cette perspective au sein de notre fraternité, car chaque planète abrite plus ou moins une seule culture, liée à une maturité globale assez homogène. Gaïa a accepté d’être le support de cette merveilleuse expérience qui tentera l’harmonie, l’inclusion de chaque spécificité au sein d’une unité toujours recherchée et renouvelée.

Oh, que c’est beau, Elior, ce que tu nous montres !

Oui, c’est important que vous puissiez voir ce plan magnifique auquel vous avez choisi de participer avant de vous endormir partiellement dans la matière de ce monde.

Alors, pour en revenir au concret, cultivez cette multiplicité, ce métissage des cultures liées à ces différentes maturités en présence. Vous êtes tous de la même famille, même si tous les âges sont représentés, les uns prenant soin des autres. Il est évident que plus votre maturité est grande, plus votre responsabilité est engagée dans le soin aux plus jeunes. Mais vous veillerez à ne faire la leçon à personne. Vous pourrez ainsi profiter de la créativité de chacun. Vous serez surpris de voir à quel point les plus jeunes feront maturer les plus âgés en âme autant que le contraire.

Autant, c’est beau, autant ça me décourage un peu de m’imaginer collaborer avec des êtres plus immatures que moi, qui viendront bloquer les projets que je souhaite soutenir.

Non, non, non ! Vous avez un vrai chemin à faire avec cette notion pour bien comprendre qu’ils ne vont rien bloquer du tout. Au contraire, vos petits frères vont vous aider à développer tous vos projets harmonieusement, bien reliés aux grandes lois cosmiques. Nous sommes tous un, ne l’oubliez pas. Ce cosmos, c’est nous tous, ensemble. Toi aussi, de ce point de vue, tu bloqueras en apparence les projets d’êtres plus évolués que toi, mais ce n’est que superficiel comme lecture des choses. En réalité, tu ne bloques pas, tu obliges le projet à tenir compte de toi, et cela est juste parce que nous souhaitons un cosmos dans lequel il est pris compte de toutes les spécificités, de toutes les maturités.

Note bien ceci, c’est important : vous n’avez pas forcément à collaborer, mais seulement à cohabiter. Voici une ligne directrice : créez vos projets avec des êtres qui partagent les mêmes fréquences de compréhension et le même enthousiasme que vous. Les frictions seront ainsi amoindries puisque vous aurez une certaine facilité à vous comprendre. Par contre, soyez clairs avec tout-le-monde. Je fais référence au second principe, celui de la transparence. Annoncez toujours vos projets publiquement. Attendez-vous à rencontrer des résistances de la part de vos frères ayant d’autres points de vue et d’autres sujets de souffrance. Entrainez-vous ensuite au dialogue créatif avec eux, ainsi, vous créerez progressivement une société inclusive, qui ne laissera personne sur le carreau.

Oh, tu vas un peu trop vite : je n’arrive plus à suivre ! Dès qu’une question émerge en moi, la réponse vient en même temps.

C’est à toi d’apprendre. Soit, tu notes plus vite, soit tu tempères un peu ton ardeur. Hahaha ! Remercie plutôt : ton enthousiasme te tire. N’est-ce pas joyeux ?

Si ! Si ! Encore une question : comment dialoguer avec des êtres qui n’ont pas la maturité du dialogue ?

Bonne question, capitale, puisqu’elle se trouve sur votre chemin. Vous allez tous apprendre : comment faire sortir le meilleur de ceux qui n’ont pas encore cette maturité, et comment respecter l’enthousiasme qui vous pousse à agir, à construire, lorsqu’il rencontre des résistances. Plus on est conscient, plus il nous revient d’être créatif là où les petits frères ne le sont pas encore. Vous trouverez en chemin toutes vos réponses.

Vous devez laisser tout ceci se fait à son rythme. N’oubliez pas que votre durée de séjour dans un corps terrestre est très courte. Ce dont nous parlons ne va pas se mettre en place en un instant. Vous ne jouez que le tout début de cette aventure, vous êtes les précurseurs, les éclaireurs. Vos solutions paraitront forcément naïves à vos descendants, mais qu’importe ? Sans votre action d’aujourd’hui, vos descendants ne profiteraient jamais de cette perspective. Soyez donc fiers de ce rôle de précurseurs. D’ailleurs, vous n’êtes pas là par hasard. Vous portez profondément en vous les causes et les conséquences d’un choix d’âme que vous avez posé sur les plans supérieurs avant de vous lancer dans cette incarnation. Cette période est riche, vous vous en rendez bien compte.

Allez, amis, tout ceci avance et nous nous en réjouissons, moi tout autant que tous mes frères, toute cette grande famille cosmique que nous formons. Je suis heureux que nous ayons pu creuser encore un peu plus le canal aujourd’hui.

Cela nous donne bien du travail !

Appelez ça comme vous voulez. J’appelle plutôt ça beaucoup de joie en perspective.

Merci, Elior !

Merci, Foelia, pour le relai.

Source : foelia.net