Par Lea Dostonne
L’image est déjà là, perceptible, mais pourtant, peut-on la voir réellement ? Tout ce qui se montre nous donne rarement une idée de tout ce qu’il y a derrière l’image que l’on voit en soi. En effet, l’image est toujours imagination de ce que l’on perçoit, car l’on ne peut voir déjà, seulement l’image qu’il y a déjà en soi.
L’image réelle, telle qu’elle ne s’imagine pas, est compliqué à attraper, cependant, nous avons tous l’occasion de pouvoir la retenir en plein vol parce que sans cela, il nous serait impossible de l’avoir entièrement. Nous ne pourrons entrevoir que son début et jamais sa fin qui toutefois pourrait nous aider à comprendre tout le temps de l’image, toute la vie de cette forme non encore parachevée.
L’image à venir est cette expérience à vivre, mais pour l’entreprendre complètement, il y a un sens à suivre et tout aussi, un temps qui peut permettre, s’il se déroule complétement, montraitl’ultime qui éclot, pour laisser apparaitre comme une fulgurance toute l’image
Ce temps est un présent, mais si l’on imagine trop, alors ce présent devient trop pesant, et disparait pour laisser place à toute son absence, ou du moins à toute l’imagination de ce que l’on croit y trouver. Là est tout le problème qui se crée et qui exprime alors toutes les problématiques que tu retrouves dans tout ce que tu vois.
Comprend maintenant, l’image à venir est là-devant toi, une et claire. Pourtant, la lumière ne se montre pas encore, car elle s’entend doucement, patiemment, jusqu’au moment propice où enfin tout prend fin puisque tout prend sens et s’allume alors un feu de joie où tout vibre tel l’absolu infini.
L’image à venir est là en toi, mais tant que tu la cherches à l’extérieur, tu n’y verras que du feu puisque seules les ombres dansantes te donneront leurs leçons des choses afin que tu comprennes que tout ce que tu vois, c’est toujours toi. Ou du moins c’est par le jeu de toutes ces ombres que tu projettes sans cesse, car elles restent encore toutes ses images dont tu ignores tout et qui toutefois t’habitent encore et encore. Entrevoie cela, vois en toi et ne regarde plus avec l’œil de ta vue, mais seulement avec l’œil de ton cœur, mais pour cela, tu devras aller outre de tout ce qui se montre sans cesse.
L’habitude alors t’entrainera à ne plus rien voir si ce n’est toujours les mêmes choses et c’est en cela où tu dois apprendre à percevoir toujours au-delà de l’habitude, sans cesse au-delà de tout ce que tu penses et crois encore, car sans ça, tu ne verras alors rien d’autres que du feu. Un feu de loi, un feu de toi, un feu de roi parfois, mais jamais, au grand jamais, un feu de joie où tu pourrais enfin te sentir totalement exister puisque entièrement libérer de tout le poids des choses qu’il y avait toujours en toi.
Ce feu est comme cette image devant toi, elle est là pour te redonner l’impulsion de sa recherche dans ce tout, que tu vois sans cesse, mais dont tu ignores tout. En fin de compte, tu ne pourras, l’a trouvé seulement en toi, là où tu ne cherches jamais, car ce feu est à allumer en toi afin de bruler tout l’inutile qui te piège à voir encore et encore toutes ces fausses images.
Mais, alors, pourquoi chercher l’image où la magie opère ? Et, comment opère cette magie ? Quelle réelle opération se passe quand tout fait sens, quand tout s’illumine ? En fin de compte, comment tout peut s’opérer au grand jour sans que personne la voie jamais. C’est un opéra sous lequel tout chante la même symphonie et pourtant, chacun des artistes qui opèrent, utilisent leur propre instrument afin d’amener peu à peu la fin de la musique, la révélation de la symphonie totale.
Quelle est cette musique unique en son genre auquel personne ne peut jamais complétement l’entendre si ce n’est ceux qui écoutent avec leur cœur. Là, au creux de ce monde, persiste encore ce refrain, car il est le levain même de ce spectacle à venir.
Sur la scène, l’image entière se montre toujours aux yeux de tous, mais la plupart ont encore les yeux fermés, le regard tourné vers tout ce qui résiste et persiste en vain. Pourtant l’image réelle enlève peu à peu tous ces masques, tous ces costumes pour montrer enfin tout le dénouement, qui reste tant attendu.
Ceux qui restent, ceux qui ont su attendre, ceux qui ont su s’entendre, voient enfin toute l’image, tout le déroulé, tout le processus et dans un moment de folie impétueuse, leur être, enfin, se délivre, se livre et se donne totalement nu. Alors l’éclair vient déchirer la nuit la plus sombre pour y révéler toute la lumière qui a toujours était là, présente, derrière la scène, derrière toutes les illusions qui un temps les ont comme hypnotiserà ne voir que cela.
Finalement, tous arrivent à percevoir le sens de la véritable histoire, de la seule et réelle image pour révéler alors toute la magie qu’utilise tous ces mages infinis afin de nous libérer de toute notre noirceur, de tout notre inachèvement…
Source : oeuvre-spirale.com